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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023
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Séisme d’Al Haouz
◆ Des prévisions d’inflation nettement revues à la baisse pour 2024 et le soutien nécessaire aux mesures budgétaires post-séisme derrière un deuxième statu quo consécutif de Bank Al-Maghrib. BAM se prépare à soutenir la relance
instructions royales dans le cadre de la tragédie. Là aussi, nous avons deman- dé un peu plus de détails sur ces mesures, et il nous a fait comprendre qu’il serait possible d’ouvrir de nou- velles lignes de financement dédiées à la reconstruction. «Regardez ce que nous avons fait avec Intelaka. Le taux n’était pas lié au taux directeur de la Banque centrale. Si nous estimons que, dans le cadre de la reconstruc- tion, il y a un effort à faire de ce côté-là, Bank Al-Maghrib le fera…Et c’est ce que nous visons. Nous n’allons pas apporter une contribution à la consommation, mais nous allons contribuer à la reconstruc- tion» , note-t-il.
Sans tomber dans l'optimisme béat, le wali a tout de même tenu un dis- cours globalement rassurant et positif durant ce Conseil.
Un discours optimiste sur la croissance
de passer à 4,8% ! De ce fait, l’inflation globale reviendrait à 2,6% l’année pro- chaine, soit dans la cible de la Banque centrale. Nous avons demandé au wali si la Banque centrale tenait toujours compte de la décompensation en 2024, et sa réponse a été la suivante : «Avec ce qui s’est passé (référence au séisme), vrai- semblablement ce programme sera revu dans une certaine mesure. Même le FMI va devoir comprendre qu’on doit reporter certaines choses. Pour le moment, je n’ai pas le détail de ce qui va être fait». Avec cette inflation prévisionnelle, il sera difficile de trouver des arguments pour augmenter de nouveau les taux les tri- mestres à venir. Jouahri prêt à ouvrir les vannes pour soutenir la reconstruction Le deuxième élément important est que la Banque centrale pourrait lancer un plan de refinancement pour soutenir la construction post-séisme. Car, au tout début de sa présentation, le wali a indiqué que le Conseil de BAM soutient toutes les mesures que pourrait prendre la Banque centrale pour contribuer, aux côtés du gouvernement, à la mise en œuvre des
C ette fois-ci, il était très diffi- cile de se tromper de pronostic quant au Conseil de BAM. Le statu quo était écrit d’avance, principalement du fait d’une inflation en recul constant depuis 6 mois et des conséquences du séisme. Les mar- chés voyaient mal que Bank Al-Maghrib compliquerait la tâche des politiques pour la relance budgétaire nécessaire à la reconstruction. Ces raisons, le wali de la Banque centrale les a actées en conférence de presse. Mais il a présenté deux éléments nou- veaux qui rendent aujourd’hui incohérent tout nouveau resserrement. Tout d’abord, les prévisions d’inflation ont été nettement revues à la baisse pour 2024…. Petit retour en arrière. En décembre der- nier, le Conseil de BAM avait intégré dans son scénario central l’hypothèse d’une décompensation des produits subven- tionnés en 2024 et sur une durée de 2 ans. Les produits aux prix réglementés devaient, dans le cadre de ce scénario central, connaitre un sursaut de 12,9% l’année prochaine. Cette prévision vient Par A. Hlimi
Sans tomber dans l'optimisme béat, le wali a tout de même tenu un discours globalement rassurant et positif durant ce Conseil. Bien sûr, et pour que les esprits ne s’emballent pas, il entoure systéma- tiquement toute idée par un ensemble de risques et d’incertitudes qui pèsent encore. Sur l’après-séisme, le wali s’est en revanche montré plus serein : «L’impact sur le budget, sur la croissance et sur la balance des paiements ne peut pas se faire maintenant. Mais ce que nous constatons statistiquement dans des situations catastrophiques comme celle- là, c’est une reprise de la croissance économique parce que vous êtes dans une période de reconstruction…Plusieurs secteurs vont se mettre en branle. Les BTP vont commencer, le tourisme et les services liés au tourisme aussi». En attendant ce fameux calcul d’impact, la prévision de croissance 2023 a été revue à la hausse à 2,9%, après 2,4% en juin. En 2024, elle se consoliderait à 3,2%, traduisant des améliorations à 3% du rythme d’accroissement des activités non agricoles et de 5,9% de la valeur ajoutée agricole. ◆
La Banque centrale pourrait lan- cer un plan de refinan- cement pour soutenir la construction post-séisme.
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