FNH N° 1100

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 16 MARS 2023

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de l’activité de change, explique le management, qui compense la conjoncture défavorable de l’acti- vité obligataire. En termes de bénéfices, la banque dégage un RNPG de 404,3 MDH, en baisse de 35,6% par rapport à l’année 2021. Une baisse que le management explique par des charges non récurrentes consta- tées en 2022 et de l’effet de base d’une reprise exceptionnelle en 2021. En retraitant ces éléments, le RNPG ressort en baisse de 6,7% à 482,2 MDH. Pour ce qui est de 2023, «nous sommes sur des évolutions signi- ficatives en termes de PNB et résultats par rapport à ce qui a été constaté lors des années précé- dentes», révèle A. Benkirane. La hausse du taux directeur a été un sujet majeur pour le sec- teur bancaire en 2022, avec les deux relèvements opérés par Bank Al-Maghrib. «L’impact de la hausse du taux directeur sur les comptes a été maîtrisé par une gestion prudente de la liquidité et de la désensibilisation du portefeuille. Cette gestion nous met dans une position confortable par rapport à ce risque de taux. Sur la partie titres, l’essentiel a été fait sur l’an- née 2022. Nous entamons donc l’année 2023 avec beaucoup de sérénité» , précise Ikram Erryahi, DGA chargée du pôle Finance de la banque. Maintenant, «nous sui- vrons nécessairement ce qui se passe sur le marché avec une poli- tique prudente, et optimisation de nos coûts de nos financements». Ces hausses, de nature à frei- ner les dynamiques des crédits bancaires, commencent à se faire sentir au niveau de la place. «Les banques ont pris plusieurs mois avant de répercuter de façon par- tielle cette hausse du taux direc- teur sur les taux débiteurs. Nous constatons des répercussions, dépendant des produits, entre 50 et 70% de ces hausses», informe le management. Par ailleurs, le coût du risque consolidé se situe, en 2022, à 309,9 MDH, avec un taux du coût du risque qui s’élève à 0,6%. Le taux de couverture des créances

en souffrance est de 84,9% à fin 2022, reflétant une politique pru- dente en matière de provisionne- ment. La hausse annuelle du coût du risque de 246,4 MDH émane d’un effet de base lié à la constata- tion d’une reprise exceptionnelle de 176 MDH au niveau du coût

du risque de l’année 2021. Hors cet élément exceptionnel, le coût du risque ressort en hausse de 29,4%. En termes de politique de distribu- tion de dividendes, «il y a un chan- gement d’actionnaire, de manage- ment, de fonds. Naturellement, les choses vont évoluer. On ne peut

dire aujourd’hui comment, mais il y aura certainement une politique différente dans un contexte diffé- rent», note Ali Benkirane. Pour cette année et malgré la baisse du résultat net social, il a été proposé la distribution d'un dividende de 27 DH par action, le plus élevé depuis 2013. ◆

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