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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
MARDI 31 AOÛT 2021
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Engagements des partis
Qu’en est-il de la mobilisation des ressources budgétaires ? P our séduire le maxi- mum d’électeurs, les partis politiques marocains pro- posent des mesures Par C. Jaidani
◆ Plusieurs partis ont formulé des mesures budgétivores sans pour autant détailler les moyens pour les financer. ◆ Parmi les propositions, figurent l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration du recouvrement et la révision du système incitatif.
sources pour financer le pro- gramme. Ils misent sur l’impact positif de la croissance sur les recettes fiscales de l’État. Par ailleurs, le parti de la Colombe procédera à la réallocation de certaines dépenses, au service de ces chantiers prioritaires pour plus d’efficience budgé- taire. Il mobilisera également des ressources additionnelles, notamment à travers les contri- butions volontaires au fonds Zakat Al Mal et le maintien de la contribution sociale de solidarité. Le RNI s’engage aussi à ne pas augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ni l’impôt sur le revenu (IR), ni l’impôt sur les sociétés (IS), mais à fournir ses meilleurs efforts pour que chacun paie l’impôt qu’il doit. Pour sa part, l’Istiqlal mise sur une mise à niveau générale de l’économie nationale capable
d’assurer une relance pérenne et sur des bases solides. Pour plus d’équité fiscale, il pro- pose la lutte contre l’écono- mie de rente, l’informel et les privilèges. La formation de la Balance veut une révision générale du régime incitatif (incitation fiscales, foncières, subventions…). Mieux orien- té et ciblé, ce régime devrait réduire les charges budgé- taires de l’Etat. Les fonds éco- nomisés seront déployés vers de nouveaux engagements plus pertinents pour le pays et les citoyens, et devraient drainer de nouvelles recettes fiscales. De son côté, le PJD est pour un élargissement de l’assiette fiscale et une amélioration du recouvrement de l’impôt. Il note une concentration de la rentabilité financière du système fiscal sur une partie des contribuables, précisant qu'environ 87% de l'IR pro- viennent des salariés et 80% de l'IS émanent de 2% seu- lement des sociétés. D'où la nécessité de parvenir à l'équi- té et à la durabilité des res- sources fiscales. Le PJD veut renforcer la traque de la fraude à tra- vers le renforcement des moyens de contrôle et la mobilisation du digital. Le parti de la lampe est, lui aussi, pour une réorien- tation des incitations fis- cales estimant qu’elles sont
nombreuses et complexes. Il aspire à porter les recettes des IDE à 40 milliards de DH. L’USFP prône de mettre en œuvre rapidement les recom- mandations des assises de la fiscalité, qui pourraient à terme assurer une justice fiscale. Car le parti considère que les contribuables sont lésés par la pression fiscale notamment les PME, les ménages de la classe moyenne et les assu- jettis opérant dans un circuit organisé. Il est question aussi d'impliquer dans l'imposition les secteurs ou les personnes qui ne contribuent pas ou peu aux recettes fiscales. Le Mouvement populaire pro- pose de mobiliser des res- sources de financement à tra- vers la réduction des dépenses de fonctionnement au bénéfice du budget d’investissement. Le parti vise aussi à consolider les services dédiés au recouvre- ment des créances des collec- tivités territoriales et la diversi- fication des partenariats entre les secteurs public et privé. Le programme de la formation de l’Epi comporte également la dotation des collectivités territoriales des compétences nécessaires et le recours aux expertises externes et de manière plus importante à la gestion déléguée de plusieurs services. Cela permettra de réduire les charges de l’Etat et augmenter les recettes fiscales notamment au niveau local. ◆
ambitieuses dont la plupart sont budgétivores et ont un lien direct avec les citoyens. Elles touchent des secteurs sociaux très importants pour la population comme la santé et l’éducation. La réalisation de ces objectifs nécessite la mobilisation d’importantes ressources budgétaires. Le RNI qui est le premier à dévoiler son programme, a fixé un coût additionnel de 55 milliards de DH étalé sur 5 ans pour financer les 5 enga- gements et les 25 mesures arrêtés par le parti. Les Indépendants ont annoncé la mobilisation de diverses res-
Des partis politiques veulent impli- quer dans l'imposition les secteurs ou les per- sonnes qui ne contribuent pas ou peu aux recettes fiscales.
La crise sanitaire a révélé que certains secteurs comme la santé ont besoin de plus de dotations budgétaires.
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