FNH N° 1144 (2)

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JEUDI 14 MARS 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

ECONOMIE

Couverture sanitaire universelle

«Le poids important de l’informel reste une question préoccupante pour l’économie marocaine»

Financer la couverture sanitaire universelle au Maroc, où le secteur informel représente près de 12% du PIB, reste un grand challenge à relever. Entretien avec Abdelmajid Belaïche, expert en industrie pharmaceutique et membre de la Société marocaine de l’économie des produits de santé.

Par Ibtissam Z.

cement de la santé sont : les cotisations professionnelles (les cotisations des travailleurs contribuent essentiellement au financement du système de santé) et le budget global pour les hôpitaux publics (les hôpitaux publics sont financés par un budget global alloué), l’assurance maladie obligatoire

(AMO, qui sera généralisée à l’ensemble de la population dans le cadre de la mise en place de la couverture sanitaire universelle (CSU), et le reste à charge sera supporté par les patients. A noter que cette partie à charge demeure assez élevée dans notre pays en rai- son du pouvoir d’achat moyen.

Finances News Hebdo : Tout d’abord, quelles sont les principales sources de financement du nouveau système de santé marocain (couver- ture sanitaire univer- selle) ? Abdelmajid Belaïche : Les principales sources de finan-

Le budget global alloué au sec- teur de la santé et de la protec- tion sociale a presque doublé en 5 ans, passant de 16,3 mil- liards de DH en 2019 à 30,689 milliards de DH en 2024. Le système de santé marocain était financé par les recettes fiscales (elles représentaient 24,4% du financement), les ménages (qui contribuaient à hauteur de 50,7% soit direc- tement ou indirectement à tra- vers les impôts), mais aussi par le biais de l’assurance maladie (qui finançait 22,4% du système), les employeurs qui contribuaient à hauteur de 1,2% et la coopération inter- nationale et autres sources qui représentaient 1,3% du finan- cement. Avec la mise en place de la couverture sanitaire univer- selle (CSU), cette structure de

 Les entreprises et travail- leurs du secteur informel sont le plus souvent invisibles aux radars de l’admi- nistration fiscale.

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