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MARDI 28 FÉVRIER 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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Inflation De qui se moque-t-on ? Par D. William
R ebelote. Parlons encore de l’inflation ! Que faire ? On ne peut se soustraire de sujet qui préoccupe tous les Marocains. Des plus hautes instances de ce pays aux plus démunis, lesquels sont d’ailleurs les plus touchés par la hausse des prix à la consommation. Rappelons-le, l’inflation a enregistré une hausse de 8,9% au cours du mois de janvier 2023 sur une année glissante. Sur la période, la hausse de l’indice des produits alimentaires a atteint 16,8%. C’est justement l’augmen- tation du prix de la bouffe qui sus- cite la colère des citoyens. Certes, les prix de certains produits ont diminué, comme ceux de la viande rouge et des volailles, mais leurs niveaux restent toujours élevés. Ce qui fait que les citoyens ont l’amère impression que le gouvernement s’adonne à un vague exercice de communication pour calmer les esprits rebelles. Car malgré les multiples sorties des ministres et les mesures annoncées, les tensions sur les prix restent persistantes. Tantôt on impute les prix excessifs aux volumes trop importants des exportations, ce qui crée des pénuries sur le marché local. Tantôt on fustige les inter- médiaires qui s’adonnent à la spé- culation. Dans les deux cas, il y a débat. Puisque les mesures prises par l’Exécutif à cet effet sont sinon laxistes, pour le moins risibles. Primo : Les exportations. Le gou- vernement a décidé de geler pro- visoirement les exportations d’oi- gnons, de pommes de terre et de tomates. C’est de la pure com. Dans la pratique, cette décision est dif- ficilement applicable, d’autant que les exportateurs sont généralement liés à leurs clients par des contrats fermes. Par ailleurs, cela revient à renon- cer à une entrée conséquente de devises, ce sur quoi a été bâti le
Plan Maroc Vert. Difficilement ima- ginable. Secundo : Les intermédiaires. Ils sont actuellement jetés en pâture à la vindicte populaire. La probléma- tique que posent ces intermédiaires dans la chaîne d’approvisionnement n’est cependant pas nouvelle. Elle date de très longtemps. Mais hor- mis les contrôles sur le terrain dont se targue le gouvernement, aucune stratégie réelle n’a été mise en place pour justement court-circuiter ces intermédiaires. C’est pourquoi dans une note publiée cette semaine, le Conseil économique, social et environnemental «rappelle l’urgence d’une réorganisation des circuits de commercialisation et d’une régle- mentation du rôle des intermédiaires pour atténuer la hausse des prix des produits alimentaires» . Le CESE déplore ainsi : • l’absence d’un cadre de gouver- nance global et intégré du proces- sus de commercialisation des pro- duits agricoles, entraînant plusieurs insuffisances en matière d’organi- sation des marchés des produits agricoles (marchés de gros et souks hebdomadaires), et la prédominance des circuits parallèles de commer- cialisation (vente informelle); • la faible capacité des petits et moyens agriculteurs a s’organiser pour écouler, dans de bonnes condi- tions, leurs produits. A cela s’ajoute une digitalisation encore très faible des processus de commercialisa- tion et de valorisation des produits agricoles, qui ne facilite pas l’accès direct et fluide des petits et moyens agriculteurs aux différents marchés et débouchés; • une intermédiation excessive et peu contrôlée qui favorise la spécu- lation et la multiplication des inter- venants, pénalise le producteur, impacte la qualité des produits en rallongeant les circuits de distribu- tion et partant, renchérit le prix de vente final au consommateur. Le prix d’un produit peut, parfois, tri-
pler ou quadrupler avant d’arriver au consommateur. Partant de ce diagnostic, le CESE recommande d’accélérer la réforme des marchés de gros en adoptant un dispositif ouvert à la concurrence, développer les circuits courts de commercialisation a caractère coo- pératif et encourager les petits et moyens agriculteurs a se regrouper dans des coopératives et de mettre en place un cadre juridique enca- drant les pratiques de stockage des produits agricoles. Le CESE suggère aussi d’accélérer la transformation digitale de la commercialisation des produits agricoles, mettre en place
un cadre réglementaire précis et opposable pour repenser et réguler le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire, élargir l’étendue et renforcer la fréquence des opéra- tions relatives au contrôle des prix et au respect de la concurrence pour lutter efficacement contre les pratiques spéculatives et de mettre en place un «observatoire des prix et des marges» , qui pourrait être abrite par le Conseil de la concurrence. Clairement, le gouvernement se doit de prendre des mesures plus concrètes et plus impactantes. C’est urgent. Car, en face, les ménages trinquent et la colère sociale monte. ◆
COMMUNIQUÉ FINANCIER 4 ÈME TRIMESTRE 2022
Au terme du quatrième trimestre 2022, Atlantasanad Assurance enregistre un chiffre d’affaires de 1 258 MDH en hausse de +4.6% par rapport à la même période de l’année 2021 soit une progression de +55 MDH. L’activité non-vie ressort avec un chiffre d’affaire de 984 MDH et présente une croissance de +13.6%, soit +118 MDH. Le chiffre d’affaire vie se situe à 274 MDH enregistrant une baisse de -18.7% soit -63 MDH en lien avec la dynamique de la collecte enregistrée sur les produits de capitalisation lors du 4 ème trimestre 2021.
Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaire d’Atlantasanad Assurance s’élève à 5 403 MDH marquant une stagnation par rapport à fin décembre 2021.
Le chiffre d’affaire de l’activité non-vie ressort à 4 179 MDH avec une progression de +3.3% soit+133 MDH.
L’activité vie ressort avec un chiffre d’affaire de 1 224 MDH marquant une baisse de -9.7%, soit -131 MDH.
Dans le cadre de la restructuration du pôle financier du Groupe Holmarcom, Atlantasanad Assurance a procédé lors du 3ème trimestre 2022 au transfert de la filiale Atlanta Côte d’ivoire à la holding Holmarcom Africa Financial Services. Le chiffre d’affaires consolidé à fin 2022 s’élève à 5 464 MDH en légère croissance de +0.3%. En non-vie, le chiffre d’affaires consolidé s’établit à 4 240 MDH en hausse de +3.6%. Le chiffre d’affaires de la vie reste identique à celui du social.
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