MARDI 28 FÉVRIER 2023 / FINANCES NEWS HEBDO
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SPÉCIAL BANQUES
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Un contexte macroéconomique très turbulent
à travers une nouvelle hausse du taux directeur. Et ce, d’autant que pour le moment, on ne peut dire qu’il y a une réelle transmis- sion de la politique monétaire initiée par BAM. En tout cas, cela ne s’est pas fait ressentir sur les crédits distribués par les établissements bancaires au sec- teur non financier : ils ont progresse de 8%, avec des accroissements de 10,9% des prêts accordés aux entreprises pri- vées, de 3,5% pour ceux aux ménages et de 22,1% des concours aux entre- prises publiques. Les analystes de CDG Capital Insight, qui ont publié récem- ment une note sur les secteurs cotés, tablent ainsi cette année sur un ralentis- sement de la croissance de l’encours de crédits, compte tenu de l’impact limité des hausses du taux directeur sur la demande de crédit et du ralentissement des crédits de trésorerie.
hausses du taux directeur. «Ces hausses de taux mettront du temps à se traduire par des taux de prêt plus élevés, car plus de 90% des prêts sont à taux fixe et environ 70% sont à moyen ou long terme, contrairement à la plupart des pays du Moyen-Orient et d'Afrique» , indique l’agence de notation. Qui sou- ligne que les marges nettes d'intérêt devraient légèrement baisser à court terme en raison d'une réévaluation des passifs plus rapide que celle des actifs. Selon BAM, une hausse de 200 points de base des taux d'intérêt entraînerait une réduction à court terme de 3% des revenus nets d'intérêts des banques, en moyenne. L’autre point à surveiller par le micro- cosme bancaire a trait aux consé- quences de la transition climatique. Le choix du Maroc de verdir son économie n’est pas en effet sans risque pour les banques, dont les portefeuilles d’inves- tissement pourraient être affectés (voir page 56). Enfin, la transformation digitale reste toujours un sujet d’actualité pour le sec- teur, notamment à l’heure de la banque bionique, à savoir un mix entre les tech- nologies et l’humain (voir page 48). ◆
Par D. William
L es banques ont évolué dans un contexte macroéconomique très particulier en 2022. Les conséquences de la pandémie, la sécheresse, les impacts de la guerre russo-ukrainienne et les pres- sions inflationnistes…, sont autant d’élé- ments qui poussent encore à la vigilance, quand bien même ils ne constituent pas une véritable menace pour la stabilité financière, d’autant que le système ban- caire se montre jusqu’ici résilient face aux chocs macroéconomiques. Cet environnement délicat a poussé Bank Al-Maghrib à procéder à une hausse de son taux directeur à deux reprises depuis septembre dernier, le portant à 2,5%. Objectif : contrer une inflation qui perdure, au risque de bri- der la croissance puisque l’économie nationale est moins irriguée en liquidités. Les tensions inflationnistes persistantes, induites notamment par le renchérisse- ment des prix des produits alimentaires et énergétiques, pourraient conduire la Banque centrale à poursuivre le res- serrement de sa politique monétaire
La hausse des taux reste l’un des points de vigilance pour
les banques marocaines en ce début d’année.
Taux, transition climatique et digitalisation
La hausse des taux reste l’un des points de vigilance pour les banques maro- caines en ce début d’année. Pour Fitch Ratings, ces dernières ne devraient tou- tefois pas bénéficier tout de suite des
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