FNH N° 1098

F OCUS AGRICOLE

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MARDI 28 FÉVRIER 2023 FINANCES NEWS HEBDO

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Cultures printanières

◆ La superficie dédiée à ces activités peut atteindre 320.000 hectares. ◆ Les exploitants fortement pénalisés par la hausse des intrants. Les préparatifs vont bon train

fève demeure la culture pré- dominante avec 56% de la superficie totale, et elle en assure 64% du rendement. Le Maroc garantit pratique- ment son autosuffisance bien qu’il recoure à l’importa- tion pour combler le surplus de consommation lors du Ramadan. La filière est culti- vée dans presque toutes les régions agricoles du Maroc, mais reste plus concentrée dans le Nord. Outre les semences, les prix des engrais se sont inscrits depuis l’année dernière dans des tendances haussières. Interrogés à ce sujet, de nombreux agriculteurs font état d’une hausse d’au moins 30% par rapport à la normale. L’urée 46, le produit le plus utilisé, est à 1.500 DH le quin- tal contre 1.200 DH/ quintal en 2022. ◆

du pois-chiche évoluent dans une fourchette de 17 à 20 DH/kilo contre 7 à 10 DH/kilo l’année dernière. Les fèves s’établissent entre 11 à 13

DH/kg, soit une hausse de plus de 71%. Les len- tilles oscillent entre 20 DH à 23 DH/kg, contre 10 à 11 DH/kg une année auparavant. Les haricots ont un prix variant entre 17 et 20 DH/kilo contre 16 à 18 DH/kg. Pour sa

La fève demeure l’activité prédomi- nante des cultures printanières avec 56% de la superficie totale.

part, le prix du maïs est fixé à une moyenne de 5 DH/kg. Il a connu une flambée de plus de 40%, due au grand volume des produits commerciali- sés au Maroc qui est impor- té» , souligne Abdelwahab Khassoumi, agriculteur de la région des Ziayda, relevant de la province de Benslimane. Rappelons que dans la répar- tition des légumineuses, la

La production devrait couvrir les besoins de consomma- tion du marché local pendant la période estivale et atté- nuer la pression sur les prix des produits les plus deman- dés comme les oignons, les pommes de terre et les tomates. Pour accompagner les exploitants, le Groupe Crédit Agricole du Maroc devrait renouveler son dispositif de financement des cultures de printemps «Alfilaha Arabiaa». Toutefois, force est de consta- ter que les exploitants se plaignent toujours du renché- rissement des intrants, par- ticulièrement les semences qui ont atteint des niveaux record, pénalisant leur capa- cité d’investissement. «Les conséquences de la sécheresse qui a sévi l’année dernière sont toujours visibles. Les prix des semences de légumineuses s’inscrivent dans un trend haussier. Ceux

L es cultures printa- nières démarrent généralement à par- tir du mois de mars. Elles bénéficieront cette saison de conditions climatiques favorables. Le Maroc a enregistré une amé- lioration du volume pluviomé- trique de 96% comparative- ment à la saison précédente. L’apport en eau devrait remonter le moral des fellahs, les inciter à investir dans les différentes filières et com- bler le manque à gagner qui peut être enregistré pour les cultures d’automne. La superficie dédiée à ces activités peut atteindre 320.000 hectares, dont 150.000 hectares pour les cultures céréalières et légu- mineuses, 80.000 hectares pour les cultures maraichères et le reste pour d’autres cultures. Par C. Jaidani

Les réserves en eau des barrages affichent, au 24 février 2023, un niveau dépassant celui de l’année dernière. Le volume de stoc- kage s’établit à 5,31 milliards de m 3 , soit un taux de 33% contre 32,8% au cours de la même période de 2022. Pratiquement tous les barrages du Royaume ont profité de cet apport en eau, particulièrement ceux des bassins hydrauliques du Sous, d’El Haouz et de Tafilalt-Draâ, fortement impactés par la sécheresse. Les crues et les intempéries ont permis de réduire le déficit. Mais quelques grands ouvrages comme Al Massira et Bine El Ouidane, respectivement deuxième et troisième du Royaume en matière de capacité de stockage, sont toujours dans un état inquiétant. Le premier est à 126 millions de m 3 , soit un taux de 4,8% seulement, et le second affiche 148,4 millions de m 3 , soit un taux de 12,2%. Il faudra donc attendre la fonte des neiges à partir d’avril pour espérer un redressement de la situation. Les réserves des barrages dépassent le niveau de l’année dernière

Outre les semences, les prix des engrais se sont inscrits depuis l’an- née dernière dans des ten- dances haus- sières.

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