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225 E ANNIVERSAIRE LORS DE SA FÊTE DU BON VOISINAGE
voyageaient et rapportaient des souvenirs, ce qui fait que l’on a dans notre collection une défense de mammouth et un bouclier zoulou notamment. Quant est venu le temps de créer le Musée, ces gens lui ont remis ça, ce qui fait que l’on a une collection très riche. » Mais au tournant du siècle, de petite ville industrielle, St-Andrews est devenu un village agricole et de villégiature et la communauté anglophone a cédé sa place aux francophones. « De 1900 à 1910, c’est devenu 50- 50 entre les deux communautés. Avec les guerres et l’industrialisation, on a vu le changement s’accentuer, ajoute l’historien. Si en 1850 c’était 87 % d’anglophones et 13 % de francophones, aujourd’hui c’est le contraire et encore! » Parallèlement, le nom du village se fran- cise et devient St-André-Est. Au tournant des années 2000, le village fusionne avec la municipalité de paroisse du même nom ainsi que le village de Carillon pour former St-André-d’Argenteuil. Pour la plupart des gens qui ont pris part à la Fête du bon voisinage du 7 juin dernier, l’endroit reste cependant un lieu où il fait bon vivre avec un cachet spécial. « Ce qui est beau de St-André, c’est que ça a conservé son apanage du XIXe siècle. On le sent dans son patrimoine bâti et la rivière est restée aussi sauvage qu’au début », conclut Robert Simard.
au point que des fois, ça devient comme un ruisseau. C’était difficile pour attirer de grandes industries alors que l’on comptait encore sur le pouvoir de l’eau pour faire fonctionner les usines, mentionne monsieur Simard. À Lachute, il y avait un pouvoir d’eau incroyable avec la chute justement. J. C. Wilson et Thomas Ayers ont décidé de s’établir là-bas et ils avaient besoin d’un moyen de transport pour faire écouler leurs marchandises et emmener les matières premières. C’est pour ça que le train est passé par Lachute. » Finalement, la troisième fois fut beaucoup plus récemment : dans les années 1960, lors de la planification de l’aéroport de Mirabel, un réseau d’autoroutes est aussi dans les cartons pour favoriser son accès, incluant l’autoroute 50. Fait méconnu du public, l’autoroute 9 est planifiée pour relier la 50, à Lachute, et la 40, à Pointe-Fortune, en passant par St-André. Le projet ne s’est (heureusement?) jamais réalisé et seul un espace pour accueillir un échangeur entre les deux chaussées de la 40, juste avant la frontière ontarienne, subsiste aujourd’hui comme témoin de ce plan. Vers St-André-d’Argenteuil Malgré tout, St-Andrews-East continue à se développer au fil des décennies jusqu’au début du XXe siècle. « De 1815 jusqu’à 1900, St-André est une communauté anglo- phone et riche, commerçante et voyageuse, indique monsieur Simard. Pourquoi le Musée régional d’Argenteuil existe est que les gens
Peinture représentant St-Andrews en 1844 tel que vu d’une des collines au sud-est de la municipalité. On notera que les bâtiments se retrouvent sur les rives de la rivière du Nord, surtout à l’ouest de celle-ci, ainsi que le long de la rivière St-André. (Musée régional d’Argenteuil)
nom de St-Andrews au village, en l’honneur du saint patron des Écossais. On ajoutera un peu plus tard « East » au nom afin de différencier le village de celui de St-Andrews- West, situé au nord de Cornwall. Dès le départ, St-Andrews est le chef-lieu de la Seigneurie d’Argenteuil en raison de son poids économique. Non seulement on y trouve un moulin à blé et un autre à scie, on y construira en 1803 le tout premier moulin à papier du Canada. L’endroit est aussi une plaque tournante pour les produits agricoles du secteur : le terrain en forme de triangle formé par les rues de la Seigneurie, St-Germain et du Prince-Édouard, que l’on peut voir encore aujourd’hui, était un lieu de rendez-vous important. « C’est là que se trouvait le marché public, rappelle Robert Simard. Les gens venaient de partout et d’aussi loin que de Chatham. Il y a déjà eu à cet endroit un terrain de crosse et, plus tard, de tennis. » L’Exposition agricole d’Argenteuil, qui fête cette année son 200e anniversaire, aurait d’ailleurs débuté à cet endroit. Quant aux habitants, bien que les pre- miers colons étaient d’origine française, le début du XIXe siècle vit l’arrivée non seulement de Loyalistes mais aussi de Patriotes américains voulant éviter la montée du puritanisme aux États-Unis. « Les ennemis d’hier sont devenus des voisins ici et ils ont été obligés de faire avec, illustre monsieur Simard. St-André est un microcosme de populations de plein d’origines. Il y a d’abord eu des Américains, puis des Écossais et ensuite des Irlandais en plus des francophones qui étaient déjà là. » L’historien mentionne qu’il y a déjà eu jusqu’à sept églises de confessions diffé- rentes uniquement dans le village de St- Andrews au milieu du XIXe siècle, alors que l’on comptait une population d’environ 1500 résidents comparativement à seulement 200 dans le hameau qui deviendra plus tard Lachute. Passer à côté de son histoire
De chef-lieu d’Argenteuil, St-Andrews-East a perdu de son importance dans la seconde moitié du XIXe siècle au profit de Lachute pour devenir le petit village bucolique que l’on connaît aujourd’hui. « St-André est comme passé trois fois à côté de son histoire. Il aurait pu continuer à être le chef-lieu, explique Robert Simard. D’abord, en 1828, quand on a construit le Canal de Carillon, il y a eu des propositions pour que le canal passe dans le village. On voulait que le canal traverse jusqu’à l’Île-aux-Chats avant de prendre le chemin du ‘feeder’ pour éviter la grande chute de Carillon. Ça aurait favorisé le développement économique du village mais ça ne s’est finalement pas fait en raison de la différence de prix. » La deuxième fois que St-André aurait pu consolider son avantage économique, ce fut en 1874. À l’époque, le village était en compétition avec Lachute pour accueillir le tracé du chemin de fer du Canadien Pacific. Lachute avait cependant un argument de poids : la puissance de la rivière du Nord. « À St-André, le niveau de la rivière varie
Encore visible aujourd’hui, le triangle formé des rues de la Seigneurie, Saint-Germain et Prince-Édouard était autrefois la place du marché du village. (Francis Legault, EAP)
Le Café Partage d’Argenteuil vous invite à son assemblée générale annuelle 2024-2025, mercredi le 25 juin à 13h30 à la Villa Mont-Joie, 241, rue Elizabeth à Lachute. Animation, musique, pizza et rafraichissements sont au rendez-vous.
Les élèves impliquées dans le Club de la Gentillesse de l’école Laurentian Elementary ont organisé une vente de livres usagés pendant le mois de mai. L’argent amassé, au montant de 380.45$ a été remis au Centre d’Entraide d’Argenteuil. Les enseignants impliqués sont : Edithe Frenette, Dawn Easterbrook et Tracy price. Les étudiants de 4 e et 5 e années sont : Olivia McOuat, Adrianna McOuat, Kierra McPeak, Scarlett Steimer, Alice Desjardins, Coraly Lecompte, Rebekah Filion, Avery Clark, Lyana Labrecque, Elizabeth Cloutier et Estelle Levasseur.
Veuillez s.v.p. confirmer votre présence au 450 562-0987 au plus tard lundi le 23 juin.
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