Express_2018_07_11

DE TORONTO ÀHAWKESBURY En 1979, la roue professionnelle sur fond de poulie a cessé de tourner pour la native de Hawkesbury qui devait déménager chez elle avec son mari. Elle craignait de se retrouver au chômage dans sa ville natale, car tous les dentistes faisaient eux-mêmes le nettoyage des dents. Mais c’était sans compter cet appel du docteur Kajuira. « En décembre 1978, je reçois un appel du docteur Dennis Kajuira. Il avait entendu dire que je revenais à Hawkesbury et il était intéressé à avoir une hygiéniste dentaire qui travaillerait dans son cabinet. Il m’a de- mandé si j’étais intéressée à le rencontrer. Je l’ai donc rencontré en janvier 1979 et j’ai commencé à travailler. C’était sur la rue Principale, où est maintenant le bureau de la CCAC (Champlain Community Care Access Centre). C’est la première place où j’ai travaillé », a-t-elle rapporté. Aujourd’hui sexagénaire, elle n’oublie aucun détail de sa carrière dans son coin de pays, où elle a servi auprès des docteurs Dennis Kajuira et Allan Boultz de 1979 à 1984. Comme les hygiénistes dentaires ne couraient pas les rues et étaient même rares comme les merles blancs, Mme Lacroix devait faire la promotion de son métier tout en l’exerçant. « ÇA N’A PAS ÉTÉ FACILE DE SE FAIRE ACCEPTER ENTANT QU’HYGIÉNISTE. TU N’ES PLUS JUSTE LA PETITEHYGIÉNISTE DANS LE COIN. TU AS VRAIMENT LE STATUT D’UNREPRÉSENTANT DE LA SANTÉ. » « Quand je suis arrivée, on était deux à Hawkesbury. L’autre hygiéniste était diplômée du Collège Algonquin et elle travaillait au Centre de santé à L’Orignal », a-t-elle précisé. Elle a ajouté, visiblement contente d’avoir été une pionnière dans le domaine : « Les personnes se demandaient ce que faisaient les hygiénistes dentaires. Tranquillement, les gens se sont éduqués et ont compris que lorsqu’ils venaient me voir avec les enfants, je faisais le nettoyage. Je faisais l’instruction d’hygiène et je faisais le trai- tement au fluorure. Avec les adultes, je faisais la même chose, détartrage, polis- sage et instruction d’hygiène. » Mme Lacroix estime que l’une des prin- cipales tâches de l’hygiéniste dentaire est l’enseignement. Si un patient n’a pas une bonne santé buccale, elle doit trouver toutes les façons possibles pour corriger la situation afin d’éviter les caries et ainsi diminuer la perte de ses dents. PRATIQUE AUTONOME De 1985 à 1998, elle a travaillé avec le docteur Denis Larocque et partiellement avec François Bédard. Pendant 10 ans, elle a servi également dans le cabinet du docteur Gary Susick, à Vankleek Hill, et a aussi remplacé la deuxième hygiéniste de la région pour un congé de maternité au Bureau de santé, à la fin des années 1990. « J’ai eu une pratique autonome de 2007 à 2018. Par contre, de 2003 à 2007 j’étais en pratique autonome, mais avec ordon- nance. À partir de 2007, la loi a changé et j’ai pu être complètement autonome », a-t-elle laissé entendre. Elle a avancé qu’à partir de cette année- là, la profession a commencé à retrouver

Lisette Lacroix, en plein exercice de son métier d’hygiéniste dentaire. —photo fournie

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ses lettres de noblesse. « Ça n’a pas été facile de se faire accepter en tant qu’hygié- niste. Tu n’es plus juste la petite hygiéniste dans le coin. Tu as vraiment le statut d’un représentant de la santé. On fait mainte- nant partie de l’équipe de santé en tant qu’individu depuis 2007. Ce fut une belle, mais difficile transition parce qu’avant, on se sentait respecté, mais on n’était pas reconnu d’après nos capacités », a réalisé Mme Lacroix, dont le mari est denturolo- giste, tout comme sa fille Mélanie. Après avoir été au service des dents pen- dant 40ans, une foule d’histoires amu- santes défilent dans sa mémoire. Elle en a tellement à raconter, mais c’est Toronto qui détient la palme.

SAMEDI LE 21 juillet 2018 9h - 15h Aréna Vankleek Hill 36, rue Mill, Vankleek Hill, Ontario

« À Toronto, le premier patient qui s’est assis dans ma chaise, alors que je travail- lais chez un dentiste, a perçumon accent francophone et m’a demandé : ‘Ah, tu n’es pas de la place, de quel endroit viens-tu ?’. Je lui ai dit : ‘Je ne te mentionne pas d’où je viens. C’est tellement une petite ville, dans l’est de l’Ontario, que tu ne dois pas la connaitre. Son expression a changé quand je lui ai dit que je venais de Hawkesbury. Et lui de répondre : ‘Quelle coïncidence,

TABLES D’EXPOSITION ACHAT - VENTE - ÉCHANGE ARMES ANCIENNES & MILITARIA ARMES SPORTIVES - ARMES DE CHASSE ARTICLES POUR RECHARGEMENT CANTINE SUR PLACE FRAIS D’ENTRÉE : 7,00$ Pour information George: 613-632-5219

moi je viens de Vankleek Hill.’ » Et dire que le monde est grand !

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