FNH N° 1042

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 4 novembre 2021 - 8 DH - N° 1042

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Abdelilah Benkirane Un lion blessé aux commandes du PJD

Réforme du HCP

Vers un retour au fondement ?

P. 24/25

P. 16

ECHANGES EXTÉRIEURS

Le casse-tête d'un Dirham fort

P. 11

Entrepreneuriat «made in Morocco»

Taux

PLF 2022

Entre patriotisme et pragmatisme économiques

L’opposition monte au créneau

Consensus baissier pour le restant de l’année

P.12

CIH Bank

● La consommation locale permet de réduire la facture d’importation de certains produits, d’équilibrer la balance commerciale et réduire la sortie de devises. ● Entretien avec Khalid

Une valeur à haut potentiel

P. 10

Contraction de la croissance en 2022

Karbouai, professeur universitaire et expert en entrepreneuriat.

La demande intérieure au banc des accusés

P. 18/19

P. 14

P. 17

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Plus de 5 millions de morts et toujours en liberté conditionnelle Ça se passe au Maroc Ça se passe dans le monde 4 6 8

> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Le marché sur des sommets de 2008 PLF 2022 : L’opposition monte au créneau Echanges extérieurs : Le casse-tête d'un Dirham fort Taux : Consensus baissier pour le restant de l’année Moyens de paiement : Pour sa croissance, NAPS parie sur les écosystèmes Bourse : Les dossiers à fort potentiel de hausse CIH Bank : Une valeur à haut potentiel Sonasid : Perspectives d’une valeur bien entourée en Bourse

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Par Fatima Ouriaghli

L’ alibi. Voici deux des trois définitions proposées par le dictionnaire Larousse : raison alléguée par quelqu'un pour se disculper, pour prévenir le reproche, la critique; moyen auquel quelqu'un recourt pour échapper à une réalité désagréable ou déplaisante. Nous vous en proposons une autre, qui sied mieux au contenu de ce papier. L’alibi est une forme de faiblesse fautive des dirigeants défaillants qui cherchent un coupable extérieur à tout ce qui leur arrive pour justifier leurs insuffisances. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Ou plutôt quelqu’un ? Nous, si ! Le président algérien tient le Maroc responsable de tout ce qui se passe dans son pays : une pelouse qui fout le camp, les incendies en Kabylie, la crise économique et sociale que traverse l’Algérie… Une manière perverse de se dédouaner de ses responsabilités vis- à-vis du peuple algérien, mais pratique pour convaincre les simples d’esprit qu’il porte en bandoulière ce patriotisme dont il se targue pour légitimer sa riposte. Il faut bien justifier l’absurde ! C’est pourquoi Abdelmadjid Tebboune a choisi de livrer une guerre économique au Maroc. Cela a d’abord commencé par des socié- tés marocaines, à l’expertise reconnue sur le plan international, qui perdent inexplicablement des contrats en Algérie (www.bour- senews.ma). Et, dimanche 31 octobre, Tebboune est allé encore plus loin en décidant de ne pas reconduire l'accord sur le gazoduc Maghreb-Europe arrivé à expiration. Prétexte fallacieux invoqué : «des pratiques à caractère hostile du Royaume marocain à l'égard de l'Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l'unité nationale». Du côté marocain, on rassure : cette décision «n'aura dans l'immé- diat qu'un impact insignifiant sur la performance du système élec- trique national» et «les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l'alimentation du pays en électricité». En déclarant au Maroc une guerre économique à peine voilée, Alger se trompe de cible et fait un bien mauvais calcul. En voisins, les deux pays ont certes des intérêts économiques croisés, mais le volume des échanges commerciaux reste faible, voire insignifiant. Il n’était que de 5,3 Mds de DH en 2020, selon les chiffres provisoires de l’Office des changes, soit moins de 1% des importations et exportations du Maroc. C’est dire que le Royaume, qui s’est depuis longtemps inscrit sur la voie de la prospérité en modernisant son économie et en multipliant ses partenaires, n’a rien à perdre. Au lieu de s’échiner à faire du Maroc l’ennemi à abattre à tous les coups et de s’inventer des chal- lenges utopiques, Tebboune et sa clique de généraux feraient donc mieux de se pencher sur les urgences exigées par le peuple algérien (emploi, lutte contre la corruption systémique, justice sociale…). A défaut de copier ce que le Royaume a fait de bon durant toutes ces années pour donner une impulsion franche à son économie, sous la houlette du Roi Mohammed VI, c’est cette guerre-là qu’il faut mener ! u LA GUERRE ÉCONOMIQUE DE TEBBOUNE

Réforme du haut-commissariat au Plan : Vers un retour au fondement ? Contraction de la croissance en 2022 : La demande intérieure au banc des accusés Entretien avec Khalid Karbouai : Entrepreneuriat «made in Morocco», entre patriotisme et pragmatisme économiques Partenariat public-privé : Un nouveau cadre juridique pour mobiliser davantage de financements Réputation du Maroc dans le monde : Les conclusions de l’étude de l’IRES 16 17 18 20 21 > Economie

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> Focus Agricole

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Retard des pluies : Les fellahs inquiets, mais gardent espoir 22 > L'univers des TPME Start-up : La grande oubliée du PLF 2022 23

> Politique

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Abdelilah Benkirane : Un lion blessé aux commandes du Parti de la justice et du développement

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> Développement durable

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COP26 : Le Roi adresse un message fort à la communauté internationale COP26 : Guterres hausse le ton

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> Société

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Entretien avec Pr Raja Aghzadi : Santé, «Les statistiques prévisionnelles révèlent qu’une femme sur 8 contractera le cancer du sein» Entretien avec Sophia Akhmisse : Projet «SociabilArt», «favoriser l’accessibilité aux formes d’expressions artistiques et cultu- relles est au cœur de la notion de droits culturels»

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> High-tech

Cyberattaque : Les entreprises dans la ligne de mire des hackers

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Plus de 5 millions de morts et toujours en liberté conditionnelle

Par D. William

P lus de 5.000.000 de morts. Au début de cette pandémie, per- sonne n’imaginait qu’elle allait faire autant de victimes. Dans son raid meurtrier, la Covid-19 a endeuillé des millions de familles, fait des orphelins, des veufs, des veuves… et semé le désespoir dans les ménages. Elle a laissé des stigmates profonds dans les sociétés, allant d’une crise écono- mique et sanitaire aigue à une détresse sociale profonde, sans oublier toutes ces séquelles psychologiques malheureuse- ment peu visibles. Les pays du monde entier se sont mobi- lisés pour lutter contre ce minuscule adversaire, mais tout aussi redoutable. Un virus a figé la vie sur terre en obli- geant à un confinement strict, laissant la nature reprendre ses droits et renvoyant

l’Homme quasiment à un état primitif en le contraignant à rester cloitré dans quatre murs. Un virus qui a divisé le monde scientifique. Un virus qui a cha- huté toutes les certitudes liées à une éco- nomie mondialisée. Un virus qui a remis au goût du jour ce nationalisme pourtant tant décrié il y a peu. Un virus qui a mon- tré l’égoïsme des pays riches qui, après s’être crêpés le chignon pour se procurer des masques, ont brandi leurs chéquiers pour se ruer sur les vaccins comme des rapaces, laissant des miettes aux économies les moins nanties, comme notamment en Afrique où seuls 5% de la population sont vaccinés. Un virus qui a montré que, dans le monde de demain, il faudra changer de paradigme, au nom de la souveraineté économique et sani- taire. Un virus qui a conduit à un profond

clivage au sein des sociétés à cause de décisions prises pour l’intérêt collectif, mais souvent contestées en ce qu’elles bafouent les libertés individuelles. Nous en sommes là aujourd’hui. Des morts et des malades par millions, des économies chahutées par la pandémie et des citoyens qui crient leur ras-le-bol et semblent tous en liberté conditionnelle. Car si ici et ailleurs se nourrit l’espoir de retrouver une «vie normale» , la menace est toujours présente, et le virus, qui cir- cule encore, est là pour nous le rappeler et nous plomber le moral. «Une nouvelle vague est malheureusement très pro- bable» au Maroc, avertissait, lundi, le Dr Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé. Un processus sans fin. ◆

Ce virus a montré que, dans le monde de demain, il faudra changer de paradigme, au nom de la souveraineté économique et sanitaire.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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A près une croissance à deux chiffres au cours du premier semestre, le marché de l’automobile neuve s’inscrit dans un trend baissier qui a commencé en septembre. Ainsi, à fin octobre, le nombre d’immatriculations a atteint 12.330, soit une baisse de 10,70% comparativement à la même période de 2019 (année de référence). Le cumul des livraisons depuis le début de l’année est porté à 143.967 unités, soit une croissance de 10,16%. Dans le détail, le segment des véhicules particuliers totalise 126.189 unités écoulées, soit une progression annuelle de 8,58%. Celui du VUL est à 17.778 immatriculations, soit une hausse annuelle de 22,86%. ■ Automobile : Le marché se replie à fin octobre

Le taux de chômage national passe à 11,8% L e nombre de chômeurs a baissé de 35.000, faisant passer le taux de chô- mage de 12,7% à 11,8% au niveau natio-

Covid-19

Encore 5 millions de personnes à vacciner pour atteindre l’immunité collective M oins de 5 millions de personnes nous séparent de l'atteinte de l'immunité collective souhaitée, a indiqué le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, en réponse aux questions des membres de la deuxième chambre du Parlement, mardi 2 novembre. Le ministre en a profité pour rappeler le défi ambitieux du Maroc, celui de vacciner 80% de la population. Un objectif qui sera atteint dans les prochaines semaines. Il a également développé pendant de longues minutes l'argu- mentaire derrière l'instauration du pass vaccinal, indiquant que 2,2 millions de personnes ont tendu leurs bras au vaccin depuis l'entrée en vigueur de cette obligation. Sur un tout autre registre, le ministre a confirmé les rumeurs qui ont entouré le vaccin «Pfizer» il y a quelques jours. Il a ainsi confirmé la suspension de l'utilisation de ce vaccin, pendant plusieurs jours, en raison d'avertissements remettant en cause son efficacité. Il a ensuite été décidé de le renvoyer dans les différents points de vaccination après avoir saisi les commissions scientifiques et techniques. Rappelons que la situation épidémiologique au Maroc a basculé fin octobre dans le vert avec une baisse drastique des cas actifs et un taux de remplissage des lits en réanimation ne dépassant pas 5,2%. Un niveau qui baisse pour la 11 ème semaine consécutive. ■

IDE : Le flux net en hausse de 16% L e flux net des investissements directs étrangers (IDE) a atteint près de 14,19 milliards de dirhams au titre des neuf premiers mois de cette année, en hausse de 16,2% par rapport à la même période un an auparavant. Avec une baisse de 35.000 chômeurs, résul- tant d’une réduction de 60.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 25.000 en milieu urbain, le volume de chômage a atteint 1.447.000 personnes au niveau natio- nal. Le taux de chômage est ainsi passé de 12,7% à 11,8% au niveau national, de 16,5% à 16% en milieu urbain et de 6,8% à 5,2% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes nal au troisième trimestre 2021. Entre le troisième trimestre de 2020 et la même période de 2021, l’économie nationale a créé 642.000 postes d’emploi, résultant d’une création de 274.000 en milieu rural et de 368.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 581.000 postes d’emploi une année auparavant et une création annuelle moyenne de 145.000 postes au cours des trois années prépandémie. Le secteur des services a créé 306.000 postes, celui de l’ «agriculture, forêt et pêche» 190.000, les BTP 92.000 postes et l’ «indus- trie y compris l'artisanat» en a créé 54.000, indique le haut-commissariat au Plan. Cette évolution est attribuable à une crois- sance des recettes de 13,6% à 22,36 Mds de DH plus importante que celle des dépenses (+9,3% à 8,18 Mds de DH), précise l'Office des changes.

âgés de 15 à 24 ans (31%), les diplômés (18,7%) et les femmes (16,5%). La population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées a atteint 495.000 personnes, avec un taux de 4,6%. Celle en situation de sous-emploi lié à l’insuf- fisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est de 531.000 personnes (4,9%). En somme, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint 1.027.000 personnes. Le taux global de sous-emploi est ainsi baissé de 11,6% à 9,5% au niveau natio- nal, de 10,5% à 8,6% en milieu urbain et de 13,3% à 10,8% en milieu rural. ■ Quant aux investissements directs marocains à l'étranger (IDME), ils se sont situés à 13,13 Mds de DH à fin septembre, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au titre des cinq dernières années, affichant une hausse de près de 7,51 Mds de DH par rapport à la même période de l'année 2020. En parallèle, les cessions de ces investisse- ments ont porté sur un montant de 10,24 Mds de DH, en hausse de 7,65 Mds de DH. Ainsi, le flux net des IDME a baissé de 4,9%. ■

85.728.965 C’est le nombre d’opérations de paiement durant les 10 premiers mois de l’année 2021, pour 32.515.455.926 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, auprès des commerçants, des sites des facturiers et des sites marchands affiliés au CMI. La progression est de +32,4% en nombre et +26,1% en montant par rapport à la même période de 2020.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Le G20 compte reverser 100 milliards de dollars de fonds du FMI aux pays vulnérables

L es pays du G20 s'engagent à reverser aux pays vulnérables 100 milliards de dollars sur le montant global de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le Fonds monétaire internatio- nal (FMI) pour affronter la crise causée par la pandémie, selon les médias italiens. Les dirigeants se sont félicités des récentes promesses de dons d'une valeur d'environ 45 milliards de dollars comme une étape vers une ambition mondiale totale de 100 milliards de dollars de contributions volontaires pour les pays dans le besoin, ont-ils rapporté. Le Canada accordera aux pays en voie de développe- ment 20% de ses droits de tirage spéciaux émis par

le FMI pour accompagner la reprise économique post- Covid, avait annoncé samedi à Rome la ministre des Finances, Chrystia Freeland. ■

Taxation des multinationales

La fin du cache cash

COP26 : La finance tente de décarboner ses investissements dans les infrastructures

L e bras de fer et les marchandages, sur fond de calcul d’épicier, ont duré des années. Mais, au final, un compromis a pu être trouvé pour valider de nouvelles règles fiscales historiques : les multinationales, championnes de l’optimisation fiscale, vont devoir désor- mais vraiment passer à la caisse. En effet, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont entériné, dimanche 31 octobre, cette réforme qui vise à taxer de façon plus équi- table les multinationales et à instaurer un taux d’impôt minimal mondial de 15% à partir de 2023 pour les mul- tinationales réalisant au moins 750 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cet impôt minimal devrait permettre de renflouer de 150 milliards de dollars de recettes supplé- mentaires par an les caisses des Etats. ■ Zone Euro : L'inflation sur un plus haut de 13 ans

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es hôpitaux, des routes, des stations d'épuration : les besoins en infrastruc- tures sont colossaux dans le monde, et le défi est d'orienter les investissements vers les réalisations les plus durables afin de respecter les engagements écologiques des États. Les chiffres donnent le tournis : en 2017, l'Organisation de coopération et de dévelop- pement économiques (OCDE) estimait que plus de 6.300 milliards de dollars d'inves- tissement dans les infrastructures étaient nécessaires chaque année pour atteindre les objectifs de développement économique d'ici 2030. Près des deux tiers de ces inves- tissements doivent avoir lieu dans les pays en voie de développement, notamment en Asie. Mais pour que les nouvelles infras- tructures soient alignées avec les objectifs des accords de Paris sur le climat, il faudrait investir près de 10% supplémentaires par an, soit 6.900 milliards de dollars. En 2018, les infrastructures pour l'énergie, le transport et l'eau étaient responsables de

plus de 60% des émissions de CO2 mon- diales, selon l'institution internationale. « Sur ces questions-là, il y a encore une nette différence de prisme entre l'Europe et le reste du monde », des Etats-Unis à la Chine en passant par les pays en voie de dévelop- pement, «même si cela change», expliquent Gwenola Chambon et Mounir Corm, asso- ciés-fondateurs du fonds Vauban, spécialisé dans les infrastructures. « Les infrastructures durables, ce n'est pas que les énergies renouvelables. Il ne s'agit pas de construire que des éoliennes, il faut avoir un impact sur l'ensemble des infrastructures », par exemple pour qu'elles consomment moins d'énergie, poursuivent Gwenola Chambon et Mounir Corm. Si les besoins sont énormes, les finance- ments manquent. Selon l'OCDE, le «déficit d'investissement» annuel mondial dans les infrastructures s'élevait entre 2.500 et 3.000 milliards de dollars en 2018. C'est donc jusqu'à près de 50% des besoins qui ne sont pas couverts. ■

L’ inflation dans la zone Euro a accéléré plus que prévu en octobre pour atteindre un nouveau plus haut de 13 ans. Les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique ont augmenté de 4,1% sur un an après +3,4% en septembre. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 2008. La plus forte contribution à cette nouvelle accélération des prix a été celle de l'énergie avec un taux annuel estimé à 23% en octobre, précise Eurostat. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis octobre 2020

Le marché sur des sommets de 2008 ◆ Nouvelle semaine haussière pour le Masi qui traite sur des hauts de 13 ans.

sortir en progression de 52% à 25,7 Mds de DH. D’ici là, les investisseurs, qui profitent d'une forte disponibilité due papier à des niveaux intéressants, poursui- vront leurs achats opportunistes sur des dossiers de conviction et même sur les grosses capitalisations, comme en attestent les volumes de la semaine. Cette semaine, laBourse deCasablanca a progressé de 1,92% à 13.555 points. Sur le plan sectoriel, 16 indices ont clôturé en hausse et 7 autres ont affiché des retraits. Seul le secteur «Équipements électroniques et élec- triques» a terminé la semaine inchangé. Le secteur «Ingénieries et Biens d’équi- pements industriels» s’est envolé de 27,66%, devançant «Sylviculture et Papier» (+9,73%) et «Distributeurs» (+6,45%). La hausse a été accompagnée par de gros flux. Le volume global des échanges sur la semaine a atteint 1,61

milliard de dirhams. Bank of Africa a été l’instrument le plus actif avec 428,4 MDH (grâce à des transactions sur le marché de blocs), soit 26,57% du volume d’échanges, devant Maroc Telecom (14,16%) et Attijariwafa bank (11,77%). Éléments graphiques L'indice Masi est toujours en tendance haussière court terme, caractérisée par des hauts et des bas de plus en plus hauts et soutenue par une moyenne mobile à 20 jours résolument haus- sière. La tendance haussière devrait se pour- suivre vers les prochaines résistances. Une correction intermédiaire pourrait intervenir et nécessite une clôture sous 13.430 points pour être confirmée. Mais seule la cassure de 13.050 points, en clôture journalière, remettrait en cause la dynamique et ouvrira la voie à une correction plus importante. ◆

Par Y. Seddik

D ans une forme olympique depuis plusieurs mois, le Masi a rallié les niveaux de septembre 2008 cette semaine autour des 13.500 points. Les grosses cylindrées se sont en effet relayées pour permettre à l’indice d’atteindre ce niveau. Maintenant, pour pousser plus haut, le marché aura certainement besoin d’autres catalyseurs macro et micro. Il s’agit principalement de la confirmation de la reprise économique au dernier trimestre, qui sera complétée par celle des résultats des entreprises cotées, sur lesquels les anticipations sont for- tement favorables. Rappelons que le bureau de recherche BMCE Capital Global Research a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les entreprises cotées en 2021, avec une capacité bénéficiaire qui devrait res-

Les investis- seurs, qui pro- fitent d'une forte disponibilité due papier à des niveaux inté- ressants, pour- suivront leurs achats opportu- nistes.

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BOURSE & FINANCES

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PLF 2022

◆ Les critiques émanent aussi bien des formations de l’opposition que de la majorité. ◆ Les engagements électoraux des partis au pouvoir n’ont pas été respectés. L’opposition monte au créneau

Ce parti s’est engagé à créer un million d’emplois sur 5 ans et il commence déjà par une promesse de 125.000 seulement. Il ne peut se rattraper dans les années à venir qu’à partir d’un taux de croissance de 7% et plus. Ce qui est peu probable avec la conjoncture actuelle.

Par ailleurs, il faut noter que la décla- ration gouvernementale reprend plusieurs points du nouveau modèle du développement et qui n’ont pas été pris en considération par le PLF 2022, notamment les axes relatifs à l’augmentation de salaire ou l’amé- lioration des conditions de vie de certaines catégories de la popula- tion». Outre les hommes politiques de l’op-

La déclaration gouvernementale reprend plusieurs points du nouveau modèle du dévelop- pement, qui n’ont pas été pris en considération par le PLF 2022.

position, le PLF 2022 a essuyé quelques critiques de la part de députés émanant de la majorité, estimant qu’il est de leur rôle de formuler les remarques et les recommandations nécessaires. «Le tissu économique national est com- posé essentiellement de PME, qui ont été les plus impactées par la crise. Certaines n’arrivent pas encore à rebondir, d’autres ont déclaré faillite. Les banques doivent avoir un esprit citoyen et participer acti- vement pour assurer la relance», affirme Nouredine Mediane, chef du groupe isti- qlalien à la première Chambre. Le député d’Al Hoceima a mis en exergue la nécessité de poursuivre la réforme de l’Administration afin de faciliter l’investis- sement et l’emploi. D’autres parlementaires estiment que les ambitions de ce PLF 2022 sont timides. L’objectif de croissance est insuffisant pour installer une véritable relance dans les années à venir, à savoir soutenir l’investissement et créer de l’emploi. Et ce, dans un contexte où la crise sanitaire semble persister, même si le Royaume est en voie d’atteindre l’immunité col- lective d’ici la fin de l’année. Plusieurs secteurs d’activités comme le tourisme n’arrivent toujours pas à retrouver des couleurs. ◆

Ses ambitions sont en deçà des aspi- rations des Marocains. Il table sur un taux de croissance de 3,2%, alors que le nouveau modèle développement, qui doit être mis sur les rails au cours du mandat de ce gouvernement, fixe 4% au minimum». Le député de la formation de la lampe ajoute que «la mouture présentée au Parlement n’a pas fait référence à la lutte contre l’économie de rente, les mono- poles ou la corruption, les véritables maux de l’économie nationale. Les mesures fis- cales sont à leur tour insuffisantes. Il n’y a aucune disposition donnant l’impression de l’existence d’un nouveau souffle. Par ailleurs, force est de constater que les recommandations des assises de la fis- calité, organisées en 2019, ne sont pas prises en considération». Pour sa part, Nabil Benabdallah, secré- taire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a souligné que «le PLF 2022 reflète bien les orientations de l’ac- tuel gouvernement qui ne respecte pas les engagements véhiculés lors de la campagne électorale, notamment par le RNI, chef de file de la coalition au pouvoir.

Par C. Jaidani

A près sa présentation au Parlement, les discussions du PLF 2022 ont repris le 2 novembre 2021. Chaque article et les budgets secto- riels seront débattus en Commission des finances. Les groupes parlementaires et le gouvernement seront amenés à déposer également les amendements. Toutefois, les hypothèses de ce texte continuent d’essuyer les critiques aussi bien des partis de l’opposition que ceux de la majorité. Pour Abdallah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, «le PLF 2022 doit prendre en considération la flambée inquiétante des prix, notamment des pro- duits fortement consommés. Pour cela, il faut trouver des solutions adéquates, conformément aux attentes des citoyens. Une bonne partie de nos recommanda- tions devra s’inscrire dans ce cadre bien précis. Il est utile de noter que le PLF 2022 n’a pas apporté de dispositions innovantes pour pouvoir donner une nou- velle impulsion à l’économie nationale.

Le PLF 2022 n’a pas rap- porté de dispositions innovantes pour pou- voir donner une nouvelle impulsion à

l’économie nationale.

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BOURSE & FINANCES

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Echanges extérieurs

◆ En moins de 2 mois, les interventions de Bank Al-Maghrib sur le marché de change ont dépassé les 6 Mds de dirhams. Pourtant, la valeur du Dirham reste élevée. Les avantages et inconvénients de cette situation. Le casse-tête d'un Dirham fort C’ est un problème de pays riches que vit le Maroc a c t u e l l eme n t . Celui de la mon- lui-même une valeur d'équilibre, ou intervenir pour freiner la sur- chauffe. Le dosage est subtil et les enjeux macroéconomiques ainsi que les montants en jeu sont importants. Par A. Hlimi

des marchés (AMSM), dans une interview à Boursenews. Dit autrement, les exportateurs et les agents économiques qui rece- vaient des devises, les vendaient en contrepartie de Dirhams (en l'achetant) et soutiennent donc sa valeur qui est passée sous 9 DH pour un Dollar cet automne. La position de change des banques est donc passée, en quelques mois, d'un solde négatif de 1 Md de dirhams à un solde positif de 10 Mds. Un Dirham fort : Des avan- tages et des inconvénients Un Dirham fort peut avoir des effets négatifs sur les exportations du Maroc en les rendant moins compétitives. Mais, pour un pays comme le nôtre, qui reste impor- tateur net et dont la dette exté- rieure est principalement libellée en Dollar, la perte de compétitivité des exportateurs serait compen- sée par un plus faible service de la dette en Dollar, exprimé en monnaie nationale, et qui avoisine les 29 Mds de dirhams par an. La Banque centrale peut choisir de laisser le marché rechercher

soutiennent ces anticipations : la première réside dans le déséqui- libre entre les exportations et les importations, qui continuera de s'accentuer en faveur des expor- tations. Deuxièmement, il y a les transferts des MRE, qui devront atteindre, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, un chiffre record de 87 Mds de dirhams en 2021. Autant dire que BAM va devoir continuer à intervenir pour limiter la surchauffe. Un phénomène conjoncturel Avant d'intervenir, la Banque cen- trale a tout de même effectué ses calculs et projections pour s'assurer que le Dirham n'est pas désaligné et que ce phénomène n'est que conjoncturel. Il en va de la crédibilité de l'institution et de la monnaie dont elle a la charge. «Nous nous sommes assurés que le phénomène n'est pas struc- turel en effectuant des évalua- tions du Dirham à travers toutes les méthodes du FMI, et nous avons confronté nos résultats à ceux des experts du Fonds qui ont confirmé nos résultats. Car si le phénomène était structurel, il aurait fallu prendre d'autres déci- sions, comme élargir les bandes de fluctuation» , a révélé Abdellatif Jouahri. Avec plus de 300 Mds de dirhams de réserves de change, couvrant plus de 7 mois d'importations (ce qui est beaucoup, voire inutile de l'avis des économistes pour une économie avec le degré d'ouver- ture du Maroc), Bank Al-Maghrib dispose de suffisamment de marge de manœuvre pour pour- suivre ses interventions autant que nécessaire, tant que le phé- nomène est considéré comme passager. ◆

naie forte qui, d'habitude, pré- occupe des économies et des banquiers centraux dans des pays comme la Chine, les Etats- Unis ou la Suisse. A l'origine de cette situation, un déséqui- libre de l'offre et de la demande sur le Dirham en faveur de la demande. Pour comprendre l'ori- gine de ce déséquilibre, il faut remonter au confinement du prin- temps 2020. «La décélération des exportations marocaines à l'époque a été moins rapide que celle des importations durant cette même période. Ce qui a donné un excédent de devises chez les banques, qui est unique- ment cyclique et temporaire. A cela, s'ajoutent les transferts sur la balance des paiements qui ren- forcent la position de change des banques» , explique Abdelmalek Benabdeljalil, président de l'As- sociation marocaine des salles

Bank Al-Maghrib entre en jeu La Banque centrale a fait le choix d'intervenir. Il faut dire que depuis l'élargissement des bandes de fluctuation du Dirham, les inter- ventions de 2021 sont les pre- mières dans le sens de l'achat. Les montants épongés ont dépas- sé les 6 Mds de dirhams, rame- nant la position de change des banques de 10 Mds de dirhams à un peu plus de 3 Mds. La semaine dernière, deux nouvelles adjudi- cations ont été réalisées pour un montant total de 166 millions de dollars. Il est important de souli- gner que BAM intervient au prix du marché et n'influence pas le prix de référence qui est constaté quotidiennement sur le marché de change. En conférence de presse en sep- tembre 2021, à l'occasion de la réunion de politique monétaire de Bank Al-Maghrib, Abdellatif

Depuis l'élar- gissement des bandes de fluctuation du Dirham, les interven- tions de 2021 sont les pre- mières dans le sens de l'achat.

Jouahri avait expliqué que malgré ces interventions, le Dirham reste au contact de la borne basse de la bande de fluctuation. Cela signifie que malgré les ponctions de Bank Al-Maghrib, qui finalement se retrouve vendeur de dirhams, sa valeur ne baisse pas. Il reste fort ! Selon le Wali, il

Un Dirham fort peut avoir des effets négatifs sur les exportations du Maroc en les ren- dant moins compé- titives.

faudrait une reprise des impor- tations pour freiner cette ten- dance. Le président de l'AMSM confirme ce constat et explique que les cambistes continuent d'anticiper une appréciation du Dirham. Deux raisons majeures

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Taux

Consensus baissier pour le restant de l’année

◆ Une détente sur les taux est prévue d’ici la fin de l’année 2021. ◆ L’impact du report de l’emprunt national serait minime sur la courbe des taux.

6 pbs du taux de rendement de la maturité 10 ans et de 1 pbs pour la maturité 26 semaines. Durant cette séance, l’État a levé 3 Mds de DH contre une demande supérieure à 10 Mds de DH. Rappelons que la semaine dernière, les opérateurs de marché faisaient remarquer que cette détente sur les taux fait suite à la concrétisation récente d'opérations du secteur public dans les OPCI, qui ont libéré des liquidités pour l'État et appuyé les anticipations baissières des investisseurs. « Dans ces condi- tions, notre scénario de glissement de la courbe primaire au T4-21 semble se confirmer», relève AGR, estimant, par ailleurs, que l’impact du report de l’emprunt national serait minime sur la

L es finances de l’État se portent mieux. Une situation confortable reflétée par les niveaux élevés des excé- dents que place le Trésor dernièrement sur le marché moné- taire. Ainsi, après les légères ten- sions haussières observées au 3 ème trimestre, les taux devraient connaître une légère baisse d’ici la fin de l’année, selon plusieurs spécialistes. Du côté de Attijari Global Research (AGR), on relève un mouvement baissier des taux primaires au cours de la première séance d’adjudication du mois de novembre. La recherche d'Attijariwafa bank fait ainsi état d'une baisse de Par Y. Seddik

Cette détente sur les taux fait suite à la concrétisation récente des opérations du secteur public dans les OPCI.

courbe des taux en raison du montant relativement modéré prévu pour cette opération, soit entre 5 et 10 Mds de DH. Pour sa part, la société de gestion TWIN Capital indique que le Trésor aurait besoin de lever un montant de 20 Mds de DH sur le restant de l’année 2021, soit des levées men- suelles brutes autour de 6,7 Mds

de DH en moyenne. Un niveau jugé «soutenable», qui pourrait baisser légèrement en fonction des opéra- tions prévues durant le 4 ème trimestre. Ainsi, et tenant compte en plus de la conjoncture macroéconomique en amélioration, les taux des bons du Trésor devraient entamer une ten- dance baissière durant le T4-2021, estime la SDG. ◆

Moyens de paiement

Pour sa croissance, NAPS parie sur les écosystèmes

◆ NAPS renforce son offre et mise sur les écosystèmes pour son développement.

élargir l’acceptation des moyens de paiement électronique à travers tous les secteurs. «Nous couvrons l’en- semble des besoins du citoyen avec le souci de lui faciliter l’accès à tous les moyens de paiement électronique. Nous ne sommes pas une banque, nous sommes une fintech, c’est-à-dire une société technologique qui offre les services financiers aux particuliers, aux professionnels et aux entreprises en s’appuyant sur le meilleur de la technologie. Nous avons la conviction que tous les Marocains doivent et ont le droit d’accéder au confort que pro- cure le digital aujourd’hui», souligne

Hassan Ghellab. Parallèlement, NAPS a mis sur le marché des programmes orientés vers ses écosystèmes. En plus de son offre combinant une application d’e-paiement et une carte, elle noue des partenariats avec des acteurs en e-commerce, assurances, ensei- gnement, retail et transport. La pre- mière carte urbaine prépayée et sans contact a ainsi été lancée par NAPS pour permettre un accès aux évène- ments sportifs et culturels organisés par la SDL Casa Events et Animations (WeCasablanca), entre autres. «Nous sommes fiers de pouvoir compter

sur un acteur stratégique comme NAPS pour concrétiser notre vision pour un Casablanca Smart» , indique Mohamed Jouahri, Directeur général de Casablanca Events et Animations. Elle a également accompagné la société du tramway de Rabat qui a mis en place une application permettant de payer à distance les tickets et les abonnements. D’autres projets sont en cours dans d’autres villes, annonce le management. L’éducation est un autre champ investi par NAPS, qui a noué divers parte- nariats avec des écoles, notamment l’UM6P de Benguérir et de Rabat. ◆

S on ambition, sa mission et sa vision pour un Maroc sans cash ont été présen- tées par Hassan Ghellab, Directeur général de NAPS, lors d’une conférence de presse tenue le 2 novembre à Casablanca. Depuis 2017, NAPS se développe en adressant l’écosystème des paie- ments dans sa globalité. D’une part, elle offre des moyens de paiement accessibles, innovants et utiles au quotidien. De l’autre, elle œuvre en tant qu’acquéreur monétique pour Par Y. Seddik

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Bourse

◆ BMCE Capital Global Research a dévoilé un nouveau «Stock Guide» couvrant les réalisations, perspectives et recommandations de 32 principales valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, représentant 88,5% de sa capitalisation globale. ◆ Voici les 5 valeurs qui affichent les meilleurs Upsides par rapport à leurs cours actuels. Les dossiers à fort potentiel de hausse

Holmarcom pouvant conduire à un développement de l’acti- vité de la bancassurance. Titre à accumuler, selon BKGR, avec un cours cible à 130 DH, soit un upside de 12%.

escomptée du prix du charbon à l’international, estimé à USD 67,6/tonne métrique à fin 2021, explique la recherche. Compte tenu des éléments précités et de la solidité du business plan du Groupe, le titre est recommandé par le bureau. Titre à accumuler, selon BKGR, avec un cours cible à 1.178 DH, soit un upside de 11%.

Plusieurs valeurs à la Bourse de Casablanca affichent des poten- tiels de hausse intéressants, parfois supérieurs à 10%.

MANAGEM

En dépit d’un contexte inter- national incertain, Managem devrait parvenir à maintenir sa croissance et à renfor- cer sa rentabilité, bénéficiant entre autres de la poursuite du renforcement des cours des métaux de base dans un contexte de reprise indus- trielle au niveau mondial et de la consolidation attendue des cotations des métaux pré- cieux, suite aux craintes infla- tionnistes. Titre à accumuler, selon BKGR, avec un cours cible à 1.737 DH, soit un upside de 11%.

DISWAY

Disway demeure confortée par une demande en matériel informatique toujours soute- nue et par son positionne- ment sur plusieurs axes stra- tégiques, ce qui devrait lui permettre de s’inscrire dans une croissance durable. Ceci est justifié par plusieurs élé- ments, selon la recherche, notamment la concrétisa- tion de projets réceptionnés courant 2021 et la reprise du segment B2B avec la réap- parition des appels d’offres, la politique d’approvisionne- ment judicieuse déclenchée en 2020 lui ayant permis de pallier les pénuries de pro- duits, le développement de son activité logistique, notam- ment à travers l’acquisition d’une nouvelle plateforme à Skhirat. Ou encore la pour- suite de sa diversification vers les services Cloud, qui sus- citent l’intérêt de plusieurs sociétés aujourd’hui. Titre à accumuler, selon BKGR, avec un cours cible à 800 DH, soit un upside de 10,6%. ◆

Titre à accumuler, selon BKGR, avec un cours cible à 366 DH, soit un upside de 12,8%.

Par Y. Seddik

CIH BANK

Avec sa stratégie agressive, CIH Bank devrait continuer à faire preuve d’une forte dyna- mique commerciale condui- sant à une progression de +6,7% de son PNB. Au volet opérationnel, le RNPG devrait afficher une hausse de 6x à 511,8 MDH grâce notamment à la baisse du coût du risque (-48%) liée à l’amélioration des conditions macroécono- miques. A noter que dans le cadre de la création par l’État d’un pôle financier public, un regroupe- ment de CAM, CIH Bank, Al Barid Bank et CDG Capital au sein d’une même Holding serait en préparation pour har- moniser et cibler l’interven- tion de l’État et contribuer de manière plus importante au financement des activités éco- nomiques.

ATLANTASANAD

AtlantaSanad devrait afficher à l’issue de l’année 2021 un RNPG en hausse de +4,4% à 492,7 MDH, profitant prin- cipalement de l’amélioration de 19% de son résultat tech- nique. Au volet des perspectives, l’assureur devrait procéder au lancement prochain de son nouveau plan stratégique triennal 2022-2024. En effet, celui-ci aurait pour objectif de fixer les principales orienta- tions pour atteindre la position de leader du marché marocain sur le segment des assurances non-vie. A accumuler compte tenu des perspectives prometteuses qui se présentent pour l’opérateur, notamment dans le cas d’une prise de contrôle de CDM par

TAQA MOROCCO

AtlantaSanad devrait pro- céder au lan- cement pro- chain de son nouveau plan stratégique triennal 2022- 2024.

Taqa Morocco devrait clô- turer l’année 2021 avec des réalisations commerciales en repli de 4,2% à 7,45 Mds de DH comparativement à 2020, essentiellement imputables à la réalisation de la révision majeure planifiée de l’Unité 6 pour une durée de 61 jours, et à la diminution des frais d’énergie consécutivement à l’évolution du prix du charbon sur le marché international. Parallèlement, la société table sur un maintien de la progres- sion de l’indice API au S2-2021, dans le sillage de la hausse

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CIH Bank

◆ Bien entourée par les analystes, CIH Bank signe une bonne performance en Bourse. Une valeur à haut potentiel

360 DH compte tenu des nou- velles prévisions réalisées par CFG Bank. Cette valo- risation intègre l’annonce de l’opération de cession de la part de CIH Bank dans Maroc Leasing à la BCP. Plus récemment, un stock guide publié en début de semaine par les analystes de BMCE Capital Global Research permet de dégager CIH Bank comme le dossier au plus haut potentiel dans le scope suivi par le bureau de recherche. Ils valorisent ainsi le titre à 366 DH. Là aussi, la straté- gie agressive de CIH Bank est mise en avant par les ana- lystes. Selon eux, la banque «devrait continuer à faire preuve d’une forte dynamique commerciale, conduisant à une progression de +6,7% de son PNB en 2021. Au volet opérationnel, le RNPG devrait afficher une hausse de x6 à 511,8 MDH grâce à la baisse

du coût du risque (-48%) liée à l’amélioration des conditions macroéconomiques, la non- récurrence du don au Fonds Covid-19 et l’impact positif lié à la cession par la banque de ses participations dans Maroc Leasing et Maghreb Titrisation à BCP». A noter que dans le cadre de la création par l’Etat d’un pôle financier public, un regroupe- ment de CAM, CIH Bank, Al Barid Bank et CDG Capital au sein d’une même Holding serait en préparation pour har- moniser et cibler l’interven- tion de l’Etat et contribuer de manière plus importante au financement des activités éco- nomiques, font remarquer les analystes. En Bourse, le titre est en hausse de 36% depuis le début de l'année contre 17,8% pour son secteur, soit exacte- ment le double de la perfor- mance moyenne des banques cotées. ◆

La banque affiche des performances supérieures aux attentes des ana- lystes.

lystes de CFG Bank après ces résultats. La banque, dont la croissance du PNB consolidé ressort plus forte que prévu à +7,0%, soit 1.501 MDH, a livré un RBE en hausse de 48,7% et un RNPG en forte augmentation à 265 MDH, contre un RNPG ajusté de 140 MDH au S1-2020. Les analystes de CFG Bank valorisent le titre bancaire à

D epuis la publication de ses résultats au premier semestre, supérieurs aux attentes, le titre CIH Bank a gagné 20% en Bourse, bien au-delà de la moyenne du secteur. Une performance boursière qui reflète les réa- lisations opérationnelles, car malgré un contexte difficile, CIH Bank a montré sa capacité à surperformer le secteur ban- caire, affichant d’excellents indicateurs commerciaux. «Au S1-2021, le groupe affiche des performances supérieures à nos estimations de crois- sance, avec une forte pro- gression des dépôts consoli- dés de 18,7% à 57.449 MDH (contre 6,3% pour le secteur). En termes d’encours de cré- dits, CIH Bank a encore une fois affiché une croissance supérieure à nos estimations et aux réalisations du sec- teur dans son ensemble, avec une hausse de 15,4% (contre +3,7% pour le secteur)» , lit-on dans une réaction des ana- Par A. Hlimi

En Bourse, le titre est en hausse de 36% depuis le début de l'année contre 17,8% pour son secteur.

Le marché boursier est disposé à accompagner le développement économique du Maroc et à rele- ver les défis de financement assignés par le nouveau modèle de développement (NMD), selon le Directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji. Pour ce faire, il est nécessaire de quadrupler la taille de la Bourse de Casablanca et d'augmenter le pourcentage des transactions réalisées par des investisseurs internationaux à hauteur de 25%, a indiqué Senhaji dans une déclaration, à l'occasion d'une conférence hybride tenue par la Bourse de Casablanca sous le thème «La technologie, catalyseur d'unmarché au service de l'amorçage dunou- veaumodèle de développement». Le directeur des opérations financières et des marchés de l'Auto- rité marocaine dumarché des capitaux (AMMC), Nasser Seddiqi, a mis en avant la contribution de la technologie au développement du marché des capitaux et, par la même occasion, l'amorçage du NMD, dont la mise en œuvre nécessite des ressources financières additionnelles importantes qui devront être apportées par lesmarchés financiers. Cette conférence a été organisée sous forme de panel auquel ont également participé Ridouane Azagrouze, directeur des systèmes d'information de Maroclear, Karim Berrada, vice-président de l'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB), et Mohamed Saâd, Directeur général adjoint en charge du pôle ressources de la Bourse de Casablanca. Tarik Senhaji : «Il est nécessaire de quadrupler la taille de la Bourse pour accompagner le NMD» BOURSE DE CASABLANCA

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