FNH N° 1042

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CULTURE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 4 NOVEMBRE 2021

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évoluent régulièrement avec les époques et les outils dont nous disposons. Il est évident, qu’aujourd’hui, Internet joue un rôle très important dans la transmission du savoir, même dans le domaine culturel et artistique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une partie de cette formation est basée sur des temps de travail en dis- tanciel afin d’inciter les participants (for- mateurs et acteurs culturels sélectionnés) à expérimenter au mieux les outils et les opportunités que proposent les nouvelles technologies. C’est un volet d’ailleurs très important pour nous au sein de la Fondation, car nous travaillons depuis plusieurs mois sur un projet de plateforme digitale culturelle dont le but est de favoriser encore plus l’accès à la culture et à la pratique artis- tique, quelle que soit la distance. F.N.H. : Comment développer l’in- clusion sociale au Maroc et en France ? Par quels moyens ? S. A. : Au cours de ce premier sémi- naire de formation, nous avons beaucoup insisté sur la notion de «faire avec» et non «faire pour» le public. En effet, l’inclu- sion, qu’elle soit au Maroc ou ailleurs, doit prendre en compte les personnes dans leur diversité et dans leur richesse individuelle et collective. On ne peut pas développer l’inclusion sociale sans être conscient de l’importance d’impliquer les publics avec lesquels nous souhaitons travailler. C’est une règle à laquelle nous tenons vivement au sein de la Fondation Ali Zaoua, depuis la création de notre tout premier centre à Sidi Moumen en 2014. Sans cela, on ne peut parler d’inclusion pérenne. F.N.H. : Qu’entendez-vous par «droits culturels» ? S. A. : Ce terme existe dans les règles de lois en France. Il est relativement discuté

Premier jour de la formation SociabilArt.

et débattu, et pourtant, il reste encore totalement abstrait même de ce côté de la Méditerranée. Au Maroc, c’est la première fois que l’on évoque ce terme, même s’il fait partie de notre réalité. En effet, favoriser l’accessibilité aux formes d’expressions artistiques et culturelles est au cœur de la notion de droits cultu- rels. Comment ? C’est surtout ça la ques- tion et c’est le but de cette formation conjointe entre le Maroc et la France. F.N.H. : Après une année mouve- mentée dans le secteur, comment appréhender aujourd’hui la chose culturelle/ artistique ? S. A. : Il est vrai que l’année qui s’achève a été assez compliquée pour le secteur culturel, et surtout pour les artistes. De notre côté, nous avons fait en sorte de trouver de nouvelles méthodes de création et d’organisation au profit des jeunes pour lesquels nous travaillons,

notamment à travers le digital comme je le mentionnais plus tôt. Cela dit, nous sommes tout de même heureux de pouvoir enfin entrevoir une reprise des activités culturelles ouvertes au public et d’élargir à nouveau notre champ. Je pense qu’il faut quand même continuer à rester prudent pour la sécurité de tous et respecter les normes sanitaires. Cela fait désormais partie de notre quotidien. F.N.H. : Quels sont les ajuste- ments opérés, surtout dans un contexte de crise sanitaire ? S. A. : Pendant la période de confi- nement, les équipes de nos centres culturels de proximité à travers le Maroc se sont digitalisées. En effet, nous ne pouvions pas rester les bras croisés à attendre que cela s’arrête avant de retrouver nos jeunes. Nous avons donc pris le taureau par les cornes et avons dispensé des cours de musique, de danse, de théâtre et d’arts plastiques en ligne. Après le confinement, nous avons réduit notre capacité d’accueil et adapté nos espaces aux consignes des règles sanitaires afin d’accueillir en toute sécu- rité nos bénéficiaires au sein de nos centres. Depuis septembre 2021, nous avons, en plus de ces consignes, exigé à nos bénéficiaires de présenter un pass vaccinal afin de pouvoir accéder aux activités de nos centres. Jusqu’ici, tout se passe très bien et les gens sont plu- tôt rassurés pour leur sécurité sanitaire et celle de leurs enfants. ◆

Nous travail- lons depuis plusieurs mois sur un projet de pla- teforme digi- tale culturelle dont le but est de favo- riser encore plus l’accès à la culture et à la pratique

artistique, quelle que soit la dis- tance.

Leprojet «Formationdesprofessionnelsde laculture», envisagé suruneduréede trois ans, vise à développer les capacités des intervenants artistiquesmarocains et français en adoptant une approche participative bilatérale. En s’appuyant sur le modèle de la recherche-action, un groupe paritaire de professionnels de l’in- tervention artistique issus de la Fondation Ali Zaoua et de la Fédération régio- nalemaisons jeunes culture Idf (FRMJC-IdF) sera accompagné durant trois ans dans la ré-interrogation de leurs pratiques professionnelles. * Dossier de candidature à envoyer au plus tard le 5 février 2021. Appel à participation à un projet franco-marocain

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