FNH N° 1042

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JEUDI 4 NOVEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Le G20 compte reverser 100 milliards de dollars de fonds du FMI aux pays vulnérables

L es pays du G20 s'engagent à reverser aux pays vulnérables 100 milliards de dollars sur le montant global de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le Fonds monétaire internatio- nal (FMI) pour affronter la crise causée par la pandémie, selon les médias italiens. Les dirigeants se sont félicités des récentes promesses de dons d'une valeur d'environ 45 milliards de dollars comme une étape vers une ambition mondiale totale de 100 milliards de dollars de contributions volontaires pour les pays dans le besoin, ont-ils rapporté. Le Canada accordera aux pays en voie de développe- ment 20% de ses droits de tirage spéciaux émis par

le FMI pour accompagner la reprise économique post- Covid, avait annoncé samedi à Rome la ministre des Finances, Chrystia Freeland. ■

Taxation des multinationales

La fin du cache cash

COP26 : La finance tente de décarboner ses investissements dans les infrastructures

L e bras de fer et les marchandages, sur fond de calcul d’épicier, ont duré des années. Mais, au final, un compromis a pu être trouvé pour valider de nouvelles règles fiscales historiques : les multinationales, championnes de l’optimisation fiscale, vont devoir désor- mais vraiment passer à la caisse. En effet, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont entériné, dimanche 31 octobre, cette réforme qui vise à taxer de façon plus équi- table les multinationales et à instaurer un taux d’impôt minimal mondial de 15% à partir de 2023 pour les mul- tinationales réalisant au moins 750 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cet impôt minimal devrait permettre de renflouer de 150 milliards de dollars de recettes supplé- mentaires par an les caisses des Etats. ■ Zone Euro : L'inflation sur un plus haut de 13 ans

D

es hôpitaux, des routes, des stations d'épuration : les besoins en infrastruc- tures sont colossaux dans le monde, et le défi est d'orienter les investissements vers les réalisations les plus durables afin de respecter les engagements écologiques des États. Les chiffres donnent le tournis : en 2017, l'Organisation de coopération et de dévelop- pement économiques (OCDE) estimait que plus de 6.300 milliards de dollars d'inves- tissement dans les infrastructures étaient nécessaires chaque année pour atteindre les objectifs de développement économique d'ici 2030. Près des deux tiers de ces inves- tissements doivent avoir lieu dans les pays en voie de développement, notamment en Asie. Mais pour que les nouvelles infras- tructures soient alignées avec les objectifs des accords de Paris sur le climat, il faudrait investir près de 10% supplémentaires par an, soit 6.900 milliards de dollars. En 2018, les infrastructures pour l'énergie, le transport et l'eau étaient responsables de

plus de 60% des émissions de CO2 mon- diales, selon l'institution internationale. « Sur ces questions-là, il y a encore une nette différence de prisme entre l'Europe et le reste du monde », des Etats-Unis à la Chine en passant par les pays en voie de dévelop- pement, «même si cela change», expliquent Gwenola Chambon et Mounir Corm, asso- ciés-fondateurs du fonds Vauban, spécialisé dans les infrastructures. « Les infrastructures durables, ce n'est pas que les énergies renouvelables. Il ne s'agit pas de construire que des éoliennes, il faut avoir un impact sur l'ensemble des infrastructures », par exemple pour qu'elles consomment moins d'énergie, poursuivent Gwenola Chambon et Mounir Corm. Si les besoins sont énormes, les finance- ments manquent. Selon l'OCDE, le «déficit d'investissement» annuel mondial dans les infrastructures s'élevait entre 2.500 et 3.000 milliards de dollars en 2018. C'est donc jusqu'à près de 50% des besoins qui ne sont pas couverts. ■

L’ inflation dans la zone Euro a accéléré plus que prévu en octobre pour atteindre un nouveau plus haut de 13 ans. Les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique ont augmenté de 4,1% sur un an après +3,4% en septembre. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 2008. La plus forte contribution à cette nouvelle accélération des prix a été celle de l'énergie avec un taux annuel estimé à 23% en octobre, précise Eurostat. ■

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