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BOURSE & FINANCES
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VENDREDI 23 OCTOBRE 2020
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Rachat de la BTK en Tunisie
◆ Nouveau rebondissement, sans doute le dernier, dans l'affaire BTK Tunisie. L'Etat veut faire marche arrière, la BCP dit non L’ Etat tunisien s'était engouffré l'an der- nier, et à la surprise générale, dans les négociations exclu- Par A. Hlimi
Une céré- monie avait eu lieu en décembre 2019 annon- çant la
signature du contrat de vente
sives entre le français BPCE et le groupe marocain BCP qui souhai- tait s'offrir 4 filiales africaines du groupe français. Toutes les négo- ciations avaient abouti, sauf en Tunisie, où le gouvernement sortant avait finalement préféré reprendre les parts du français qui détenait 60% du capital de la banque. Une cérémonie avait même eu lieu en décembre 2019 et des photos ont été diffusées avec un com- muniqué de presse annonçant la signature du contrat de vente entre l'Etat tunisien et BPCE. Mais, selon nos informations, aucun closing n'a eu lieu. Le gouvernement actuel a voulu faire marche arrière et a invité la BCP à revenir sur la table des négociations pour reprendre BTK Tunisie. Le groupe marocain a finalement dit non. Peut-être surpris par l'intervention inattendue de l'Etat tunisien qui a fait échouer les négociations avec les anciens actionnaires de BTK, et profitant du contexte actuel, le groupe au cheval s'est tourné vers
entre l'Etat tunisien et BPCE, mais le closing de l'opération n'a pas eu lieu.
d'autres banques à potentiel en Tunisie. Une source bancaire tuni- sienne nous explique en effet que le groupe au cheval « regarde en ce moment d'autres opportunités sur le sol tunisien ». Nouvelle route de la soie Ces informations ont été obtenues deux jours après le vote en com- mission des Finances du parlement de la réforme du Crédit Populaire du Maroc, et selon laquelle les Banques Populaires Régionales (BPR) vont se diluer dans le capi- tal de la BCP pour passer de 51% actuellement à 34% à terme. Il
y aurait donc 17% du capital du groupe à prendre par d'autres inves- tisseurs. Le lendemain de ce vote, l'agence Bloomberg rapportait que la BCP envisagerait d'ouvrir une partie de son capital à des inves- tisseurs asiatiques. La dépêche Bloomberg n'en parle pas, mais une opération de la sorte serait en parfaite harmonie avec le position- nement du groupe à l'internatio- nal, qui a renforcé l'automne der- nier son empreinte géographique dans l'Océan indien, porte d'accès essentielle pour la Chine sur les nouvelles Routes de la soie. Un par- tenariat avec un groupe bancaire asiatique, chinois en l'occurrence, permettrait à la BCP de devenir un acteur des plus importants pour le financement des investissements chinois sur le continent. A rappeler que la réglementation ne permet pas à un investisseur de détenir plus de 15% du capital de la banque. Voir donc les 17% du capi- tal à céder par les BPR passer dans les mains d'un seul nouvel investis- seur n'est donc pas envisageable, d'autant plus que la réforme prévoit une dilution progressive des BPR, laissant entrevoir un changement
capitalistique de la BCP en plu- sieurs étapes. Même le mode opératoire pour- rait prendre plusieurs formes. L'une paraît particulièrement intéres- sante et a été développée par le ministre des Finances devant les parlementaires mardi. Il s'agirait d'un échange d'actions avec un groupe étranger de grande taille pour permettre des liens capita- listiques sans engager des res- sources financières. On peut égale- ment imaginer une opération mixte d'échange de titres et d'apport en cash. Bloomberg évoque l'éventua- lité d'une partie en cash. Selon Bloomberg, la BCP devrait engager des négociations avec ses futures partenaires en 2021, dans le cadre de son prochain plan stra- tégique. ◆ Profitant du contexte actuel, le groupe au cheval s'est tourné vers d'autres banques à potentiel en Tunisie.
Le projet de loi 32-20 modifiant et complétant la loi 12-96 portant réforme du Crédit Populaire du Maroc a été voté ce 20 octobre en Commission des Finances de la première Chambre du parlement. En effet, ce projet permet aux Banques Populaires Régionales de se diluer progressivement dans le capital de la BCP, passant de 51% actuellement à 34% à terme. Selon le ministre, cela permet- tra automatiquement d'injecter les 17% de participations des BPR dans le capital du Crédit Populaire du Maroc (entité qui comprend la BCP et les BPR) et donc augmenter la capacité du groupe à distribuer des crédits et jouer son rôle au niveau régional. La réforme du Crédit Populaire du Maroc votée
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