FNH N° 1023

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BOURSE & FINANCES

JEUDI 20 MAI 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Assurances

◆ Le marché de l'épargne et avec lui le chiffre d'affaires du secteur des assurances se tassent au premier trimestre 2021. Où est passée l'épargne Covid-19 ?

la concrétisation de grands contrats. La branche automobile connaît une progression de près de 7% sur la période, profitant de la bonne reprise des ventes à fin mars.

en baisse limitée de 2,9% sur le premier trimestre. De manière générale, l'assu- rance vie connait une baisse de 1,8% sur le premier tri- mestre contre une hausse de 6,3% pour l'assurance non- vie, où quasiment toutes les branches se comportent bien, hormis l'assistance. ...En attendant la démocra- tisation de l'épargne inclu- sive Considérée comme le relais de croissance du secteur au Maroc, l'épargne inclusive attend toujours son moment de gloire. Opérateurs et régulateurs travaillent sur le déploiement du volet assuran- tiel de la Stratégie nationale de l’inclusion financière, alors que certaines compagnies ont déjà pris les devants. Ces expériences réussies, notamment de la part de Wafa Assurance, montrent qu'un marché existe. Mais pour cela, les canaux de distribu- tion doivent s'adapter en s'ouvrant notamment aux éta- blissements de paiement et au paiement mobile tout en gardant le réseau traditionnel, pourvoyeur de conseil. ◆

Les contrats d'épargne en Unités de compte ont connu un tassement après une explosion en 2020.

L'épargne haut de

gamme coince.... Après une explosion de près de 80% au premier trimestre 2020, les contrats d'épargne en Unités de compte, qui per- mettent aux épargnants de prendre plus de risque grâce à une gestion plus active de l'épargne, ont connu un tasse- ment en ce début d'année. Les primes ont baissé de 17,9% en mars, portant le cumul annuel à 325,9 MDH, soit près de 9% de moins qu'en 2020. Outre les effets de base défavorables en 2021, avec une véritable ruée des épargnants sur ces pro- duits au T1 2020, encouragés par une Bourse bon marché, ces produits semblent pas- ser par un bas de cycle étant donné qu'une première vague d'investisseurs est désormais équipée. Les produits classiques, dits en dirhams, permettent au sec- teur d'engranger des primes

Et quand on voit le taux de chômage s'inscrire au-delà de 12,5% au premier trimestre 2021, on imagine que les conséquences de la crise sani- taire ne sont pas encore com- plètement répercutées sur ces branches. Cela dit, les chiffres publiés par l'ACAPS durant le mois de mai montrent une hausse des primes AT cumu- lées de 1,4% à fin mars 2021 et une progression de 8,4% des primes maladie, que les pro- fessionnels accueillent avec un enthousiasme mesuré du fait qu'une partie du volume provient de décalages dans

Par A. Hlimi

L oin des progressions spectaculaires obser- vées sur d'autres composantes de l'économie lorsque l'on compare les 3 premiers mois de 2021 à ceux de 2020 - comme c'est le cas pour le BTP, les ventes de ciment ou encore l'automobile -, le secteur des assurances a tout juste progressé de 3% au T1. Car, s’il est clairement sen- sible à la cyclicité de l'écono- mie, le secteur des assurances a réagi de manière atypique au confinement de 2020. En effet, les primes automobiles, branche reine de la non-vie, n'ont baissé qu'au deuxième trimestre, conséquence des reports d'échéances octroyés par les compagnies. Ce temps de latence a été également constaté sur les primes des branches dites sociales (mala- dies et accidents de travail ‘AT’) en raison des salaires 2020 inférieurs à ceux de 2019.

En raison de la baisse des marchés financiers, les entreprises d’assurances ont perdu environ 31% de leurs

Le comportement des primes ne doit pas occulter les séquelles de la pandémie que le sec- teur a rencontrées en 2020. Plus particulièrement au niveau de l’encaissement des primes et au niveau de la dépréciation des actifs. En raison de la baisse des marchés financiers, les entreprises d’assurances ont perdu environ 31% de leurs plus-values latentes entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020», avait indiqué Hassan Bensalah, président de la FMSAR, à l'occasion des Rendez-vous de Casablanca de l'assurance. Mais, heureusement, au moins sur ce second point, lesmarchés se sont bien repris et la rentabilité devrait revenirmécani- quement cette année. Retourmécanique de la rentabilité ?

plus-values latentes en 2020.

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