Argenteuil 2025 05 02

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SAINT-ANDRÉ-D’ARGENTEUIL HÉRITE D’UN AQUEDUC ABANDONNÉ

FRANCIS LEGAULT Initiative de journalisme local (IJL) L’Argenteuil francis.legault@eap.on.ca

Saint-André-d’Argenteuil, 56 chalets sur l’île de Carillon sont branchés à un autre réseau. D’après La Presse, la dernière inspection du réseau de Mille-Isles daterait de 2001. À Saint-André-d’Argenteuil, la directrice géné- rale, Paula Knudsen, a indiqué avoir appris l’existence d’un de ces réseaux privés sur le territoire de la municipalité lorsque le ministère de l’Environnement lui en a confié la gestion. Au moment d’être jointe par L’Argenteuil, madame Knudsen indiquait que la munici- palité n’avait toujours pas pu évaluer l’état de cet aqueduc puisqu’il faut prendre un bateau pour accéder à l’île de Carillon. La municipalité devait procéder à cette inspec- tation dans les semaines suivantes. « On se prépare à y aller prochainement pour voir ce que l’on a hérité, dit-elle. On ne savait même pas qu’il existait, tout se faisait avec le ministère de l’Environnement : les approbations, les analyses de l’eau, tout ce qu’ils devaient faire pour être conformes. » Heureusement, dit-elle, ce réseau ne des- sert qu’une population saisonnière. C’est l’une des rares informations confirmées que possède la municipalité. Autrement, madame Knudsen se base sur des infor- mations colligées ici et là : conduites qui ne sont pas enterrées, accès aux puits non cadenassés… « On ne sait rien de l’état de ce réseau, on n’a aucune documentation à ce que je sache, déplore-t-elle. Le ministère enquête mais je ne crois pas qu’ils vont découvrir de nouveaux documents. » Coûts surprises En héritant de l’entretien de ces réseaux, même de façon temporaire, les municipalités concernées se retrouvent à devoir défrayer des coûts imprévus dans leur budget res- pectif et le ministère de l’Environnement ne prévoyait pas au départ offrir d’aide financière à celles-ci. Suite à la parution de l’article de La Presse, il y aurait depuis eu une ouverture en ce sens. « On a une rencontre de planifiée avec le ministère, confirme la directrice générale de Saint-André-d’Argenteuil. Après, c’est de voir et de faire les travaux car il faudra une barge pour emmener la machinerie sur l’île. » Selon Paula Knudsen, les municipalités devront s’occuper de ces réseaux pour un minimum d’un an. Elle ne se fait cependant pas d’illusion : les municipalités devront reprendre ces réseaux de façon permanente, croit-elle. « Ce sont des dépenses non-prévues mais on a validé qu’on avait un pouvoir de taxation, ajoute la directrice générale. Mais ce n’est pas plaisant pour personne, surtout pour les résidents concernés : le ministère a accepté le réseau comme tel pendant

La Municipalité de Saint-André- d’Argenteuil a eu la surprise d’hériter d’un cadeau pour ainsi dire empoisonné au début du mois de mars. Comme une dizaine d’autres municipalités des Laurentides, Saint-André-d’Argenteuil se retrouve désormais à devoir gérer un aqueduc privé desservant une soixan- taine de chalets et dont le propriétaire a décidé d’abondonner sa gestion. L’histoire a été révélée par La Presse le 15 avril dernier : plus de 2500 citoyens d’une douzaine de municipalités des Lau- rentides, incluant Saint-André-d’Argenteuil et Mille-Isles, se retrouvaient à utiliser l’eau provenant d’aqueducs privés abandonnés par leur propriétaire depuis le début du mois de mars. Aucun entretien ni test sur la qualité de l’eau n’avait donc été fait jusqu’à ce que le ministère de l’Environnement ordonne aux municipalités concernées de reprendre la gestion de ces réseaux, de manière temporaire. L’entreprise Aqua-Gestion, basée à Mille- Isles, était le propriétaire de ces réseaux d’aqueducs privés. Le 1er mars dernier, le propriétaire et seul employé de l’entreprise, Serge Scraire, a annoncé sur son site web qu’il abandonnait les 25 aqueducs qu’il possédait ainsi que ses nombreux clients sans autre forme de procès. « Je n’ai maintenant plus de force, je n’ai plus d’énergie, je n’ai plus de concentration. Je ne suis malheureusement plus en état de rien faire dorénavant pour Aqua-Gestion et ses clients, a-t-il écrit. Je suis malade et je dois concentrer mon énergie et mes efforts à me préparer à une nouvelle et possible- ment dernière étape de ma vie. Je n’ai plus rien à donner, je me retire et préserve mes dernières forces pour moi-même. » Monsieur Scraire ajoute que « Aqua-Ges- tion n’a pas de potentiel de profit », ce qui expliquerait pourquoi aucun repreneur ne se serait manifesté. Il indique également qu’il ne répondrait plus à aucun courriel ni appel téléphonique pour l’entreprise. Les réseaux d’aqueduc privés sont légaux au Québec. Ils ont généralement été mis en place par des promoteurs immobiliers dans des développements résidentiels ruraux où l’aqueduc municipal ne se rend pas. Des réseaux dans Argenteuil Deux municipalités de la MRC d’Argen- teuil se retrouvent ainsi à devoir gérer les anciens aqueducs d’Aqua-Gestion. À Mille-Isles, 216 personnes sont desser- vies par un de ces aqueducs tandis qu’à

La Municipalité de Saint-André-d’Argenteuil se retrouve à gérer un réseau d’aqueduc privé qui a été abandonné par son propriétaire. Près d’une soixantaine de chalets sur l’île de Carillon sont connectés à ce système. (Photo d’archives)

des années et nous, on va devoir faire des travaux de mise à niveau dont on ne sait même de quelle grandeur. » La possibilité que la municipalité ferme tout simplement cet aqueduc et ordonne aux propriétaires concernés de se forer un puit a été évoqué. Mais certaines contraintes pour- raient empêcher cette idée de se concrétiser. « Ça dépend si chaque terrain est assez grand pour avoir un puit et un système sanitaire, explique madame Knudsen. C’est peut-être pour ça qu’il y a un aqueduc privé.         

C’est un développement immobilier qui date de je ne sais pas quand. Ce n’est pas une situation idéale mais on va s’en occuper car on n’a pas le choix. » La municipalité a indiqué qu’une ren- contre avec les citoyens concernés allait être organisée une fois qu’elle aura obtenu toutes les informations nécesaires sur le système d’aqueduc de l’île de Carillon. D’ici là, elle interdit formellement à tout citoyen d’entreprendre des travaux sur ce réseau.

 

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