FNH N° 1108 3

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 11 mai 2023 - 8 DH - N° 1108

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Investissement Le gouvernement peaufine son maillage P. 18/19 Course contre la montre pour les assureurs P. 10/11 IFRS 17 Dividende salarié Une rémunération attractive, mais réductrice «Une grande marge sur une misère, cela reste une misère» Secteur pharmaceutique

◆ Entretien avec Dr Souad Moutaouakkil, présidente du Conseil régional du sud de l'Ordre des pharmaciens d'officine. P. 20 à 23

P. 8

P. 24 à 26 10 projets déjà identifiés dans les matériaux de construction Made in Morocco

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Eau : De quoi stresser ! Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 3 4 5 6

> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Le marché campe sur ses posi- tions Dividende salarié : Course contre la montre pour les assureurs Assurances : IFRS 17, une bataille dans la bataille Bourse : Akdital 2023 démarre sur les chapeaux de roue Lesieur Cristal : Les principaux projets prévus en 2023 Sociétés cotées : HPS va distribuer le dividende le plus élevé depuis son IPO Mutandis : Lancement d'une série de produits pour soutenir la croissance en 2023

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Par Fatima Ouriaghli

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> Economie

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Investissement : Le gouvernement peaufine son maillage Entretien avec Dr Souad Moutaouakkil : Secteur pharmaceutique, «Une grande marge sur une misère, cela reste une misère» Made in Morocco : 10 projets déjà identifiés dans les matériaux de construction Innovation : Un levier important pour booster le niveau de l’agriculture nationale Habitat dans le monde rural : Les enjeux de la nou- velle circulaire des départements de l’Urbanisme et de l’Intérieur

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L e Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM) vient de fermer ses portes. Il a, encore une fois, donné un aperçu concret de la vision stratégique du Royaume qui fait de l’agriculture la locomotive de l’économie nationale. Vision portée successivement par le Plan Maroc Vert et Génération Green et que le gouvernement se donne les moyens de réaliser. Petit exemple qui en dit long sur le rôle central de l’agriculture dans le développe- ment économique du Maroc : 19 contrats-programmes de nouvelle génération pour le développement et la modernisa- tion des filières de production agricole ont été signés entre l’État et la profession, pour un montant total de 110,7 Mds de DH. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il neige ou qu’il gèle, l’agri- culture reste donc le pilier sur lequel repose l’économie nationale. Bien qu’on ait essayé de faire autrement. De trou- ver d’autres leviers de croissance, comme notamment les métiers mondiaux du Maroc – MMM- (offshoring, automobile, aéronautique, électronique, textile et cuir et agroalimentaire). Lesquels, avec le recul, sont d’ailleurs une belle réussite. En 2022, les exportations automobiles, par exemple, ont ainsi atteint un chiffre record de 111,3 Mds de DH, en progression de 33% par rapport à 2021. Ces secteurs connaissent une bonne dynamique et restent attractifs en ce qui concerne les investissements. Un choix gagnant pour le Maroc certes, mais il en faudra davantage pour tirer encore plus le PIB non agricole. Car l’enjeu pour le Maroc se trouve à ce niveau : avoir un PIB non agricole suffisamment robuste, suscep- tible de soutenir la croissance quand le secteur agricole est défaillant, notamment en cas de sécheresse. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Raison pour laquelle, comme souligné d’ailleurs par le haut-commissariat au Plan, le Maroc est confiné dans une trappe de croissance faible, avec 4% durant les bonnes années agricoles, et sous le seuil de 3% dans le cas contraire. Ce qui reste très insuffisant pour résorber le taux de chômage, qui se trouve à un niveau his- toriquement élevé de 12,9% au premier trimestre 2023. C’est cette limite du modèle économique actuel qui a justement sous-tendu l’élaboration du nouveau modèle de dévelop- pement, au contenu très ambitieux : un palier de croissance beaucoup plus important, à savoir un rythme moyen annuel supérieur à 6% qui permettra de doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035. Un palier qui parait bien chimérique, quand on sait que la croissance devrait se situer entre 2,5 et 3% en 2023, aux alentours de 3,5% en 2024, après 1,1% en 2022. u JAMAIS SANS L’AGRICULTURE

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> L'univers des TPME

ADA : Une plateforme électronique pour appuyer les jeunes entrepreneurs 29

> Focus Agricole

SIAM de Meknès : 923.000 visiteurs recensés lors de la 15 ème édition 30 > High-tech Smartphones : Le marché plonge au premier trimestre 31

> Developpement durable

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Environnement : Le patrimoine forestier marocain en détresse 32

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> Santé Accès aux soins : Des inégalités persistantes 34 > Culture Musique : La saga des insubmersibles Jil Jilala Confidences : Selfati, l'écorché vif 36 40

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Eau De quoi stresser !

Par D. William

L e monde vit une crise de l’eau sans précédent. Entre la mau- vaise gestion de l’eau (gaspil- lage, surutilisation dans cer- tains secteurs…) et le chan- gement climatique, les pénuries d’eau deviennent de plus en plus fréquentes, poussant l’ONU à alerter sur un risque «imminent» de crise mondiale. Selon les Nations unies, la pénurie d'eau touche actuellement près de 700 mil- lions de personnes dans 43 pays. Et cela va aller en s’empirant. En 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou régions touchés par une pénu- rie d'eau complète et les deux tiers de la population mondiale pourraient vivre dans des conditions de stress hydrique. Le Maroc n’échappe pas au phéno-

mène. Bien au contraire, le Royaume fait face à un sévère stress hydrique, amplifié par la récurrence des épisodes de sécheresse, le faible taux de rem- plissage des barrages, la baisse dras- tique des nappes phréatiques… D’où la mise en place du Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, dont le budget a été renforcé pour le porter à 143 Mds de DH. Un programme soutenu par diverses mesures d’ur- gence visant à assurer l’approvisionne- ment en eau potable des citoyens, ainsi que la sécurité hydrique et alimentaire des milieux urbain et rural. La problématique de l’eau inquiète au plus haut sommet de l’Etat. D’ailleurs, mardi, le Souverain a présidé une séance de travail dans ce sens, qui

a permis de faire le point sur l’état d’avancement dudit programme. Face aux effets dévastateurs du chan- gement climatique, il semble de plus en plus nécessaire de redéfinir notre rapport à l’eau et, surtout, d’innover pour pouvoir combattre efficacement le déficit hydrique. Accélération des programmes de barrages, dessalement de l'eau de mer, traitement des eaux usées et des eaux pluviales, amélio- ration de l'efficacité de l'irrigation et canaux d'eau potable…, toutes les pistes doivent être investies dans le cadre du déploiement d’une politique de l’eau cohérente et efficace. Car, au final, cela reste un enjeu de dévelop- pement économique. Surtout pour un pays dont la croissance est essentiel- lement drivée par l’agriculture. ◆

En 2025, 1,8 milliard de per- sonnes vivront dans des pays ou régions tou- chés par une pénurie d'eau complète.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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Le Roi préside une séance de travail consacrée à la situation hydrique

L e Roi Mohammed VI a présidé, mardi au palais royal de Rabat, une séance de travail consa- crée au suivi du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de l’intérêt qu’accorde le Roi à la question stratégique de l’eau, qui a été notamment l’objet d’importantes orientations royales contenues dans le discours d’ouverture du Parlement, en octobre dernier, et de trois séances de travail présidées par le Souverain, indique un communiqué du cabinet royal. Lors de cette séance, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a présenté un exposé devant le Souverain, portant sur la situation hydrique et sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des diffé- rentes composantes de ce Programme. Ainsi, conformément aux hautes instructions royales visant à accélérer ce Programme et à en actualiser la consistance, un investissement sup- plémentaire important lui a été consenti, portant son budget global à 143 milliards de dirhams. Il a été notamment souligné dans ce cadre : • l’accélération du projet d’interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum

ture à plus de douars et en renforçant les moyens logistiques et humains mobilisés. Par ailleurs, et au regard de la situation climatique et hydrique ayant encore impacté négativement, cette année, le déroulement de la campagne agri- cole et la disponibilité des pâturages, le Roi a donné ses hautes instructions au gouvernement pour activer, à l’instar de l’année précédente, les mesures d’urgence du Programme de lutte contre les effets de la sécheresse. Enfin, le Souverain a exhorté les départements et organismes concernés à doubler de vigilance dans ce domaine vital et à faire preuve d’efficacité dans la réalisation des projets programmés selon le calendrier établi. Cette réunion de travail s’est déroulée en présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, du conseiller du Roi, Fouad Ali El Himma, du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, du ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et du direc- teur de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Abderrahim El Hafidi. ■

Er-Rbia, avec la réalisation en cours de la tranche urgente de cette interconnexion sur 67 km; • la programmation de nouveaux barrages et l’ac- tualisation des coûts d’une vingtaine de barrages prévus, permettant ainsi d’augmenter la capacité de stockage de 6,6 milliards m 3 d’eau douce; • l’accélération des projets de mobilisation des eaux non conventionnelles, à travers la program- mation de stations de dessalement de l’eau de mer et l’augmentation des capacités de réutilisation des eaux usées traitées; • le renforcement de l’approvisionnement en eau potable du monde rural, en élargissant la couver-

Maroc-Royaume-Uni

33 bateaux seront mobilisés Opération «Marhaba 2023»

Tenue à Rabat de la 4 ème session du Dialogue stratégique L e ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine

et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et le ministre d'Etat du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord, de l'Asie du Sud et des Nations Unies du Royaume-Uni, de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Lord Ahmad de Wimbledon, ont co-prési- dé, mardi à Rabat, la 4 ème session du Dialogue stratégique entre les deux pays. Ce Dialogue stratégique a été lancé à Londres le 5 juillet 2018, dans l’objectif de consolider les liens historiques entre les deux Royaumes et de poursuivre le renforcement des relations bilatérales. Il s’articule autour de quatre thématiques structurantes, à savoir le volet politique et diplomatique, la coopération sécuritaire, la coopération économique et la coopération culturelle et celle en matière d’éducation. Des groupes de travail ont été établis au titre de chaque pilier de coopération visant à ren- forcer les échanges et la concertation sur les questions bilatérales prioritaires et d’identifier de nouvelles perspectives de coopération dans ces domaines. La 2 ème session du Dialogue stratégique a eu

E n vue de réussir l'opération «Marhaba 2023», le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a assuré, mardi au Parlement, que son département planche sur l'élaboration d'un plan concernant la flotte et la programma- tion des voyages, le renforcement de l'offre et la diversification des points de transit. Et ce, en plus de l'effort de veiller à ce que les bateaux res- pectent scrupuleusement le cahier des charges et les normes internationales en matière de sécurité et sûreté maritimes. Il a fait état, à ce propos, de la mobilisation de 33 bateaux de neuf compagnies différentes assurant l'ensemble des liaisons entre les ports marocains et ceux de l'Espagne, de France et d'Italie pour un total de 538 traversées maritimes hebdoma- daires et une capacité estimée à 500.000 passagers et 136.000 véhicules par semaine. Il a également assuré que son département œuvre activement à garantir le succès de cette opération, avec l'ambition d'amé- liorer les prestations publiques fournies aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger lors de leur retour au pays et ce, en coopération avec le Comité maritime national, le Comité maritime mixte maroco-espagnol, le Comité national de l'opération de transit ou encore le Comité mixte maroco- espagnol chargé de la préparation de l'opération de transit. ■

lieu à Rabat le 17 septembre 2019, et qui a donné lieu à l’identification des enjeux straté- giques dans les relations bilatérales. La 3 ème s’est tenue à Londres le 8 décembre 2021, sous la présidence de Bourita et son homologue britannique Elisabeth Truss. Lors de cette session du Dialogue stratégique, les deux ministres ont convenu de renforcer le dialogue politique, d’approfondir les relations économiques et la coopération sécuritaire et de promouvoir les liens humains et culturels. Ils ont, également, réaffirmé leur vision com- mune pour l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays. Cette 4 ème session du Dialogue stratégique, en plus de permettre le renforcement du partena- riat stratégique entre les deux pays, a permis de constater les engagements communs à soutenir l'agriculture durable et la sécurité ali- mentaire en Afrique. ■

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Afrique du Sud : Les établissements de santé minés par l’inefficacité et la corruption

L e gouvernement angolais et l'Union européenne (UE) ont signé trois accords de coopération économique d’une valeur de plus de 120 millions d'eu- ros, dans le cadre du programme indicatif pluriannuel (PIP) 2021-2027. Les accords qui ont été paraphés par le ministre de l'Économie et du Plan, Mário Caetano João, et la cheffe de la déléga- tion de l'UE en Angola, Jeannette Sppen, incluent un programme dédié au secteur agricole visant à réhabiliter un réseau de 12 instituts agraires, avec un montant de 40 millions d'euros. S’exprimant à cette occasion, Sppen a déclaré que ce pro- gramme permettra de créer des emplois et de renforcer l'adaptation du secteur agricole au changement climatique et aux besoins nutritionnels du pays. ■ L’Angola et l’UE signent trois accords de coopération économique

L e Cap-Vert s'attend cette année à une croissance économique de 4,1%, a annoncé, lundi à Praia, le gouverneur de la Banque du Cap-Vert (BCV), Oscar Santos. Santos, qui s'expri- mait lors de la présentation des princi- pales conclusions et décisions du rapport sur la politique monétaire au mois d'avril, a indiqué que le taux d'inflation annuel moyen, devrait passer de 8% en 2022 à 4,9% et 2,2% en 2023 et 2024. « Pour cette évolution, la baisse attendue des prix de la composante énergétique est en concurrence, expliquée par les effets de base baissiers et l'anticipation d'une baisse des prix des matières premières énergétiques dans les mois à venir », a-t-il déclaré. ■ Cap-Vert Une croissance attendue à 4,1% en 2023

D e nombreux éta- blissements de santé publics en Afrique du Sud sont minés par l'inefficacité, la mauvaise gestion, le manquement au devoir et la corruption, a indi- qué le ministre de la Santé, Joe Phaahla. « Le système de santé

publique est confronté à plusieurs défis, y compris la grande demande sur les services de soins, alors que les ressources diminuent continuellement en raison de la mauvaise performance économique du pays », a déclaré Phaahla lors du deuxième Sommet présidentiel sur la santé. « Le coût de la vie exorbitant a fait en sorte qu'un nombre important d'employés bénéficiant d'une couverture d'aide médicale ont du mal à faire face aux coti- sations toujours croissantes requises pour maintenir leurs plans de soins de santé », a-t-il expliqué. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Plafond de la dette : Yellen prévient qu'un défaut entraînerait le «chaos»

U n défaut de paiement des Etats-Unis sur leur dette entraînerait le « chaos financier et économique », a averti la secrétaire au Trésor Janet Yellen, alors que l'opposition répu- blicaine refuse toujours de relever sans condition le plafond de la dette. Le gouvernement de Joe Biden a prévenu que faute d'accord sur une hausse du plafond de la dette, les Etats-Unis pourraient ne plus pouvoir faire face à leurs engagements dès début juin, ce qui les mettrait en situation de défaut, une pre- mière dans l'histoire du pays. Pour la ministre américaine des Finances, ce serait « une catastrophe économique et finan- L a Banque centrale européenne a ralenti le rythme de ses hausses de taux, mais main- tiendra une politique monétaire restrictive aussi longtemps que nécessaire pour combattre une inflation toujours «trop élevée». Les principaux taux directeurs ont été relevés de 0,25 point de pourcentage, la septième hausse depuis juillet 2022 et le début de la campagne de resserrement monétaire sans précédent en zone Euro. Une minorité de membres du Conseil des gou- verneurs a plaidé sans succès pour une hausse de 0,50 point. S'il s'agit du geste le plus modéré de la BCE depuis qu'elle a commencé son tour de vis, il ne faut pas en déduire que les gardiens de l'Euro baissent la garde, a prévenu Christine

Un plafond est légalement fixé à la dette publique des Etats-Unis et ne peut être relevé que par un vote majoritaire au Congrès. ■

La crise bancaire pourrait

durer, selon les autorités allemandes

L a crise bancaire qui a éclaté en mars en partant

cière », a-t-elle déclaré sur la chaine américaine ABC.

de faillites d'établisse- ments aux Etats-Unis pourrait connaître de nouveaux «à-coups», a prévenu le patron du gen- darme financier allemand. « Depuis mars, le système financier mondial subit une sorte de test de résistance en temps réel », a déclaré Mark Branson, président de l'orga- nisme Bafin, en référence à la série de faillites de banques régionales américaines et à l'acqui- sition forcée du Crédit Suisse en déroute par son rival suisse UBS. Si la phase aiguë de cette crise semble passée, « les périodes de stress se produisent généralement souvent par à-coups », a-t-il prévenu. La «vigilance» est donc de mise alors que « les paniques bancaires et les crises de liquidité se produisent de nos jours beaucoup plus vite qu'avant », selon Branson. ■

La BCE ralentit sur les hausses de taux, mais reste ferme contre l'inflation

Lagarde, la présidente de l'institution. « Nous ne faisons pas de pause » dans la lutte contre l'inflation, a-t-elle assuré en conférence de presse. ■

La Ligue arabe réintègre

le régime syrien après plus de 11 ans d'exclusion

L es ministres arabes des Affaires étran- gères ont réintégré dans la Ligue arabe le régime syrien, écar- té en 2011 après la

Zone OCDE : L’inflation recule à 7,7 % en mars

L’ inflation dans la zone OCDE, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), a diminué pour atteindre 7,7% en glissement annuel en mars 2023, après 8,8% en février 2023, et 10,7% lors du pic d’octobre 2022, annonce l’Organisation de coopération et de développement économiques. La baisse de l’inflation, qui revient à son niveau de février 2022, s’est généralisée. L’inflation s’est modérée entre février et mars 2023 dans 34 des 38 pays de l’OCDE, indique-t-elle. Les plus bas taux d’inflation, en-dessous 4%, ont été enregistrés en Espagne, au Japon, au Luxembourg et en Suisse, tandis que l’inflation s’est maintenue au-dessus de 20% en Hongrie et en Turquie, précise l’organisation basée à

répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre dévastatrice. Cette décision survient sur fond de réconciliation entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, et alors que le président syrien Bachar al-Assad a cruellement besoin d'investis- seurs pour l'énorme chantier de la reconstruction dans son pays. « Les délégations du gouverne- ment de la République arabe de Syrie siègeront de nouveau à la Ligue arabe », indique le texte voté à l'unanimité à huis clos à la Ligue Arabe, basée au Caire. ■

Paris. L’inflation de l’énergie a diminué fortement dans la zone OCDE, pour s’établir à 1,3% en mars 2023, après 11,9% en février. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mai 2022

Le marché campe sur ses positions ◆ Sans catalyseurs, le Masi poursuit sa latéralisation cette semaine. ◆ Le titre Maroc Telecom atteint un plus bas historique autour des 75,50 DH.

Après cette baisse, le poids de Maroc Telecom dans l’indice Masi est passé sous les 10%. Un événement qui aura des conséquences sur le cours de Bourse. En effet, les règles prudentielles des gérants d'actifs vont imposer aux gérants qui détiennent plus de 10% de leurs portefeuilles en actions Maroc Telecom de s'alléger pour respecter ce seuil imposé par la réglementation. La semaine prochaine s'annonce éga- lement dépourvue de statistiques éco- nomiques de premier plan, ce qui signi- fie que le marché devrait se tourner, encore une fois, vers les éléments micro. Comme ce fut le cas la semaine passée avec une série d’informations dénichées des rapports financiers annuels 2022. Parallèlement, la saison des publications des indicateurs trimestriels des entre- prises pourrait peut-être permettre de sortir les opérateurs de leur léthargie. Les revenus des sociétés pourraient per- mettre aussi de déterminer si le prochain mouvement sera haussier ou s'il pourrait

y avoir une correction par rapport aux gains réalisés depuis le début de l'année sur certains secteurs. A ce stade, les analystes attendent en moyenne une progression de 4,2% des revenus de la cote, intégrant une amélioration de 2,3% du PNB des financières et une bonifi- cation de 4,8% du chiffre d’affaires des industriels. Évolution du marché cette semaine La Bourse de Casablanca a abandonné cette semaine 1,28% à 10.390 points. Sur le plan sectoriel, 13 indices ont fini en baisse, 9 en hausse et 1 est resté stable. Le secteur des télécommunications a accusé la plus forte baisse (-6,79%), suivi des mines (-4,21%) et des sociétés de placement immobilier (-3,30%). A l'opposé, le secteur de l'immobilier a enregistré la plus forte hausse (7,34%), devant celui de la sylviculture et papier (3,73%) et des boissons (2,42%) arrivé ex aequo avec le secteur des sociétés de portefeuilles - holdings. ◆

Par Y. Seddik

D epuis fin mars dernier, aucun changement n’a été apporté à la structure graphique du mar- ché. Les cours sont toujours scotchés entre les 10.400 et 10.550 points, sans réelle dynamique. Le marché boursier semble encore manquer de carburant et les investisseurs peinent à trouver de nouveaux catalyseurs pour faire monter encore les indices. On reste donc dans une configuration où les opé- rateurs du marché interprètent, chacun à sa manière, le peu d’enchaînements qui leur sont proposés, dans un contexte de visibilité faible sur la macroéconomie. Cette semaine, le message qui a pris du poids est sans doute celui de Maroc Telecom. Le titre de l’opérateur a touché un plus bas historique après une baisse de 6% enregistrée vendredi à la clôture. Et pour cause, l'opérateur historique est en proie à des contraintes réglementaires et juridiques dans les pays de présence.

La saison des publications des indicateurs trimestriels des entreprises pourrait per- mettre de sortir les opérateurs de leur léthargie.

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BOURSE & FINANCES

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Dividende salarié

◆ Les experts préfèrent plutôt parler d’actionnariat salarié. Voici leurs arguments. Une rémunération attractive, mais réductrice S ur proposition d’Ab- delghani Youmni, économiste et pro- fesseur au Business School de l’univer- Par A. Diouf

mal à l’aise avec le terme de dividende salarié. Le dispo- sitif de partage de valeur, «trouvaille du président fran- çais Emmanuel Macron», éga- lement dénommée «le profit pour tous» par son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, n’a donc pas trouvé grâce auprès d’eux. Ils lui ont préféré celui d’ «actionnariat salarié» . L’actionnariat salarié offre plus d’implications «Le capital humain est fon- damental dans la création de valeur. Mais je trouve que par- tager cette valeur qui est le dividende est quelque chose d’anachronique. Parce que ce n’est pas conventionnel, ce n’est pas défini dans un contrat de travail», a souli- gné Leïla El Andaloussi, qui a tout de suite tranché qu’il s’agit d’une rémunération. De son côté, l’avocat Mohammed Oulkhouir a com- mencé par citer Albert Camus qui disait «Mal nommer les choses, c’est rajouter au mal- heur du monde» . Ensuite, poursuivant son propos, il a

Pour Hicham Amadi, «le terme de dividende salarié est à mon sens assez séduisant pour les salariés, mais il pose un faux problème puisqu’il n’y a que les sociétés protégées par l’Etat, notamment les grandes entreprises, les banques et les sociétés pétrolières qui dis- tribuent des dividendes sala- riés. Les PME ne le font pas, or le tissu économique maro- cain est constitué à hauteur de 95% de PME». Selon le patron de Heetch, l’entrée au capital d’une société doit se faire en amont. Bref, étant donné que l’ac- tionnariat salarié a été pré- féré au dividende salarié au Maroc, par où faut-il alors commencer pour le mettre en place ? La réponse qui a eu l’unanimité, est par la réforme du Code du travail. «Certes, ce texte est très jeune au Maroc, puisqu’il date juste de 2008, mais son contenu est complètement dépassé» . En attendant cette réforme que la CGEM appelle aussi de tous ses vœux, le seul regret relevé lors de cette conférence était qu’il n’y avait pas de syndicaliste parmi les panélistes. Du coup, le point de vue du salarié, qui était pourtant au cœur de la thé- matique, n’a pas été entendu. Abdelghani Youmni s’en explique : «nous avons volon- tairement fait le choix de ne pas inviter de représentant des salariés, parce que notre but était de rester dans une démarche plutôt académique, didactique. D’ailleurs, comme vous l’avez constaté, l’au- dience était majoritairement composée d’étudiants». ◆

valeurs et du profit est un sujet qui interpelle dans un Maroc qui change. Elle se pose de plus en plus pas seulement au Maroc, mais aussi un peu partout dans le monde. Sur le papier, l’idée d’un dividende salarié est très attractive. Mais, en réalité, c’est très complexe de la mettre en place pour des raisons fiscales, juridiques et de partage de richesse. Avec l’impôt, le partage est facile. Par contre avec le capital, c’est plus compliqué». Au Maroc, le dividende salarié existe dans certaines entreprises, notam- ment dans les banques. Et Youmni de demander : « Faut-il le généraliser avec des recom- mandations et une relance de la réforme du Code du travail ? Est-ce que le divi- dende salarié est une rému- nération ou une prime ?» . Nous allons nous arrêter à ces deux interrogations dont les réponses ont suffi, à notre sens, à résumer la rencontre. En effet, dès l’ouverture de la conférence, les trois pané- listes ont tous déclaré être

sité Mundiapolis, qui a modéré la rencontre, trois personna- lités du monde des affaires étaient invitées pour débattre du thème : «Le dividende sala- rié : mesure d’équité ou par- tage de gouvernance» , le jeudi 27 avril. Il s’agit de Leïla El Andaloussi, directrice du cabi- net ABS Consulting et expert- comptable, Mohammed Oulkhouir, avocat interna- tional au cabinet Chassenay Waterlot & Associés, et Hicham Amadi, Directeur général de Heetch Maroc. Disons-le tout de suite : il n’y a pas eu débat ! En effet, comme nous le verrons plus loin, mal- gré l’introduction de Youmni dans laquelle il a brillamment campé le décor, les interve- nants sont restés alignés. Selon Youmni donc, «la ques- tion de la répartition des

Sur le papier, l’idée d’un dividende salarié est très attrac- tive. Mais en réalité, c’est très complexe de la mettre en place pour des raisons fiscales, juri- diques et de partage de richesse.

expliqué que «j’ai l’impres- sion qu’avec le dividende salarié, on commet cette erreur. Cela n’a pas de sens effectivement et je pense que la thématique, c’est plutôt l’actionnariat salarié, car le dividende salarié renvoie uniquement

Au Maroc, le dividende salarié existe dans cer- taines entreprises, notamment dans les banques.

à un aspect financier, ce qui est somme toute très réduc- teur et marginal. A la place, je lui préfère l’actionnariat salarié qui a plus d’implications en termes de prise de décision, de représentation, de droit de vote, etc.».

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IFRS 17

◆ Les compagnies d'assurances marocaines devront toutes passer aux normes IFRS à partir de 2025. Dans ce référentiel, IFRS 17 est particulièrement appréhendée. Course contre la montre pour les assureurs

résultats. «L’implémentation de la norme IFRS 17 a été avant tout un défi organisationnel impor- tant, qui n’a en réalité pas été si rapide à rele- ver, mais plutôt le fruit d’un travail acharné et de longue haleine impliquant plusieurs métiers au sein de la compagnie», nous explique- t-on auprès de la Marocaine Vie, première compagnie au Maroc à avoir implémenté la norme. «Le projet a été ini- tié au sein de La Marocaine Vie en 2019, sous l’impulsion du groupe Société Générale, et plus particulièrement de sa Business unit assu- rances, Société Générale Assurances à Paris, un de nos 2 actionnaires (avec Société Générale Maroc). Pour iden- tifier et mieux appréhender les impacts d’IFRS 17 sur l’organisation existante, les processus, les systèmes d’information, les outils, etc., nous avons démarré par une grande phase de cadrage qui a porté sur des choix norma- tifs couvrant principalement les hypothèses de calculs» , nous explique-t-on.

avec l’évaluation de l’actif. La nouvelle norme repose sur des fondamentaux proches de ceux de la direc- tive Solvabilité 2 en Europe (futur SBR au Maroc), tels qu’une évaluation du passif d’assurance basée sur une approche prospective des flux de trésorerie en juste valeur. Mais la norme va au-delà des aspects comp- tables. «Ce nouveau stan- dard constitue une révolution dont les enjeux dépassent les aspects purement comp- tables» , explique le cabinet Pwc dans sa documenta- tion sur la norme. Selon les experts, ceci va induire de profonds bouleversements en matière de communica- tion financière des groupes d’assurance et il aura des conséquences majeures sur l’organisation interne du pilo- tage de la performance. En outre, l'impact opérationnel sur les données, les sys- tèmes et les process sera considérable. Sur le continent africain, les régulateurs ont des agendas légèrement différents d'une région à l'autre, comme l'ex- plique Anasse Youssfi, du cabinet spécialisé Actuelia : «L'ACAPS avait initialement prévu une adoption de la norme en 2023, mais elle a été reportée à 2025. Le régulateur tunisien a publié une consul- tation sur la norme IFRS 17 en 2019 et prévoit une adop- tion en 2023. En Côte d’Ivoire, les autorités financières ont annoncé leur intention d'adop- ter la norme IFRS 17, mais aucune date précise n'a encore

D'un point de vue pure- ment comptable, IFRS 17 vise à corriger les inadéquations entre l’évaluation de l’actif et du passif présentes sous IFRS 4.

ment des études de conver- gence pour la migration vers une solvabilité basée sur les risques ... et la prépa- ration de la publication de nos comptes, selon la norme IFRS 17, a mis notre sec- teur à rude épreuve ces der- nières années» , avait alerté Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d’as- surances et de réassurance (FMSAR), à l'occasion des Rendez-vous de Casablanca de l'assurance. «Nous sommes conscients qu'il s'agit d'évolutions incontour- nables, mais il est important de garder en vue la taille de notre marché et de ses acteurs» , avait-il averti. Et si IFRS 17 est perçue comme une contrainte, c'est parce qu'elle impose des changements profonds dans les organisations des compagnies et peut géné- rer de la volatilité dans leurs bilans et leurs comptes de

L e président par intérim de l'ACAPS l'a rappelé dans nos colonnes la semaine dernière: les compagnies d'assu- rances devront toutes pas- ser aux normes IFRS à par- tir de 2025. Un agenda sur lequel certaines compagnies prennent de l'avance, notam- ment les assureurs cotés. En leur imposant cette norme, le régulateur marocain sou- haite améliorer la qualité de l'information financière dif- fusée par les opérateurs de ce secteur systémique. Un peu comme c'était le cas il y a quelques années pour les banques. Et si les contraintes sont nombreuses, l'IFRS 17, dont on vous parlait il y a quelques années déjà quand ce débat était à ses balbutiements, reste la principale crainte des opérateurs. «Le lance- Par A. Hlimi

Nous sommes conscients qu'il s'agit d'évolutions incontour- nables, mais il est impor- tant de gar- der en vue la taille de notre marché et de ses acteurs.

Ce qui change avec IFRS 17

D'un point de vue purement comptable, IFRS 17 vise à corriger les inadéquations entre l’évaluation de l’ac- tif et du passif présentes sous IFRS 4, en proposant notamment une évaluation économique des provisions techniques, assurant ainsi une meilleure cohérence

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été communiquée, alors qu'en Afrique du Sud, marché au fonctionnement très parti- culier, la version locale de la norme IFRS 17, SAURS 17, est déjà en vigueur pour les com- pagnies d'assurances depuis le 1er janvier 2023». Pour cet expert, l'implémen- tation de la norme dans notre continent doit répondre à certains critères d'adap- tation : «il faut absolument engager les parties prenantes parce que nous sommes dans un changement de référen- tiel. Le milieu académique par exemple. Ensuite, il faut veiller à simplifier les processus, dans un continent où l'assurance non vie est prépondérante» . Anasse Youssfi recom- mande également d'adop- ter une approche graduelle, utiliser des outils technolo- giques adaptés ou encore renforcer les capacités des équipes, étant donné que la norme impacte plusieurs métiers au sein des compa- gnies. Une dernière piste est de collaborer avec d'autres acteurs du secteur de l'assu- rance.

Akdital 2023 démarre sur les chapeaux de roue

◆ Après l'ouverture de 8 cliniques en 2022, le groupe Akdital a maintenu le tempo au premier trimestre de cette année. ◆ Ouvertures de cliniques, foncier, financement..., tour d'horizon des réalisations récentes.

en vue de leur entrée dans le capital des sociétés d’exploitation devant opérer les nouvelles unités, permet- tant ainsi de les fidéliser afin qu’ils participent à leur exploitation. En outre, plusieurs contrats de crédit bancaire ont été signés respectivement avec la Banque Populaire et le CIH (outre le contrat avec CFG Bank signé en 2022) en vue de leur participation au finance- ment des 8 nouvelles unités ouvertes durant l’exercice 2022. Un nouveau plan stratégique est en préparation Comme nous vous le signalions précédemment (Fnh.ma), le Groupe Akdital prépare un nouveau plan de développement qui concernera de nouvelles villes dans lesquelles il n’est pas implanté et qui présentent un réel potentiel de croissance. Ce plan de développement, qui pré- voit l’ouverture de plusieurs établis- sements entre 2024 et 2025, tous situés en dehors de la région de Casablanca, reflète «l’engagement du Groupe Akdital de fournir des soins de santé de qualité au plus près de ses patients et sa volonté d’étendre encore plus son empreinte géographique nationale», promet le management dans son rapport annuel 2022. Ce positionnement devrait également bénéficier de la réforme du secteur de la santé au Maroc, avec notamment la générali- sation de l’assurance maladie obliga- toire qui offre de nouvelles opportu- nités pour l’ensemble des acteurs du secteur. ◆

Pour accompagner son développement, Akdital a procédé en parallèle à la signature de partena- riats avec des médecins.

en place le partenariat permettant l’acquisition du terrain et la réalisation des constructions». Outre le parte nariat avec Akdital Immo, qui porte sur l’unité de Khouribga en cours de construction, et avec Sama Invest, qui porte sur la construction de l’unité de Tétouan, également en cours de construction, Akdital a signé d'autres conventions. Notamment un mémorandum d’entente avec Alargan Morocco Real Estate Company Sarl, en vue de la construction de nou- velles cliniques bien-être, dans le cadre du programme Akdital Life. Le Conseil d'administration évoque éga- lement une convention de partenariat avec la société Tazak, et qui porte sur la construction de plusieurs nouvelles cliniques, dont l’ouverture est prévue entre fin 2023 et 2024/2025. Pour accompagner son développe- ment, Akdital a en parallèle procédé à la signature de partenariats avec des médecins ou mis en œuvre les conventions signées précédemment,

D epuis le début de l'année 2023, le groupe Akdital a procédé à l'ouverture de quatre nouvelles unités médicales et les filiales dédiées à leur exploitation ont été constituées. Il s'agit de la clinique de Mohammedia (100 lits), la clinique de bien-être de Bouskoura (100 lits), l'hô- pital privé de Fès et le Centre interna- tional d’oncologie de Fès (220 lits). Ainsi, avec l’ouverture de l’hôpital privé de Fès et le Centre internatio- nal d’oncologie de Fès, le groupe de santé clôture le programme de déve- loppement tel qu'annoncé dans le cadre de l’IPO. Mais ce n'est pas tout. Dans son dernier rapport de gestion, le management informe «qu'en vue de réaliser le projet d’une unité médicale à Kénitra, Akdital a acquis la société Kénitra Santé à sa valeur nominale, soit 100.000 DH, qui appartenait à Akdital Immo, en attendant de mettre Par A. Hlimi

La data au cœur de la norme

Selon les témoignages du marché, des données plus granulaires seront néces- saires pour déterminer les passifs d’assurance évalués selon le nouveau modèle comptable. Ce dernier requiert de développer des modèles de projection des flux de trésorerie futurs, de calcul de l’ajustement pour risque et de la marge de service contractuelle. Les outils actuariels devront être modifiés, voire entièrement redéveloppés et les sys- tèmes amont et aval seront fortement impactés. De nou- velles briques applicatives devront être créées pour gérer et centraliser les don- nées et informations néces- saires. ◆

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Lesieur Cristal

Les principaux projets prévus en 2023

◆ Le Groupe Lesieur Cristal annonce plusieurs projets pour l'année 2023, dont un concernant la filière de production des oléagineux, en colla- boration avec les pouvoirs publics dans le cadre d’un contrat-programme. D ans son rapport finan- cier annuel, le Groupe Lesieur Cristal indique qu’il lancera à partir de 2023, en collaboration avec les pouvoirs publics, dans le cadre d’un contrat-programme, un projet de développement de la filière de production des oléa- gineux au niveau national, qui ne répond qu’à 2% des besoins du marché national, avec une volonté de tripler la production locale de tournesol et de quadrupler celle de colza. L’objectif est à la fois de réduire la dépendance aux impor- tations, de contribuer au main- tien de la souveraineté alimentaire et de favoriser le développement d’activité dans le monde rural. En tant que leader dans le domaine agro-industriel au Maroc et agré- gateur de la filière oléagineuse, Lesieur Cristal s’investit dans le développement du secteur au niveau national. Le Groupe s’en- gage à accélérer le développe- ment de l’amont agricole au Maroc et à l’international, à la fois pour les cultures oléagineuses et oléicoles. Le Groupe a également pour ambi- tion de promouvoir une production industrielle 100% locale au Maroc et au niveau de ses filiales afri- caines, et de créer ainsi un esprit de solidarité industrielle locale. Par Y. Seddik

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Lesieur a pour ambition de promouvoir une pro- duction industrielle 100%

Groupe a mis en service, avec succès, la production de l’huile de palme raffinée pour l’activi- té savonnerie. La production de l’huile de palme raffinée ainsi que celle de la graisse pour l’acti- vité margarine sont, quant à elles, prévues pour 2023.

tions de trading de matières premières. Cet outil, qui sera déployé en 2023, permettra à la direction sourcing d’avoir davantage de réactivité face aux fluctuations des prix ainsi qu’une planification des achats optimisée. ◆

Planification des achats Afin de renforcer sa politique en matière de qualité et de sécurité de ses approvisionne- ments, le Groupe a développé un outil informatique qui amé- liore l’accessibilité, la fiabilité et la traçabilité de toutes les posi-

locale au Maroc et au niveau de ses filiales africaines.

Infrastructure logistique et Supply Chain Le Groupe a entrepris durant l’année 2022 une évaluation approfondie de son infrastructure logistique et de sa chaîne d’ap- provisionnement en place, et le lancement d’un projet de refonte de son processus Supply Chain. Ce projet a également engendré une série d’actions relatives à l’infrastructure logistique visant le redimensionnement du réseau national des agences commer- ciales et des entrepôts. L’étude de divers travaux d’élargissement et de réimplantation d’agences à travers le Royaume a été entamée en 2022. La réalisation débutera en 2023 et se poursuivra en 2024. Afin d’accompagner ses objec- tifs de développement commer- cial, Lesieur cristal a entamé une démarche de révision et de remise à niveau de son parc de véhicules de distribution, ainsi que d’acquisition de nouveaux camions visant le renforcement de sa flotte. Par ailleurs, le Groupe prévoit, en 2023, la construction d’une nouvelle plateforme logis- tique d’une capacité de 12.000 emplacements palettes. Cette plateforme sera conçue comme un hub régional destiné à appro- visionner l’ensemble du territoire national. Développement de l’activité palme En raison du contexte actuel, marqué par une inflation des prix des matières premières et l’intégration de l’activité marga- rine, le Groupe a décidé cette année de lancer un programme de mise à niveau et d’adaptation de l’outil industriel, ayant pour but de développer l’activité huile de palme et graisse. En 2022, le

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