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ECONOMIE
JEUDI 11 MAI 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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les médicaments onéreux peut être de moins de 0,4% au moment où la marge des pharmaciens des pays de comparaison retenus par ledit rapport peut atteindre 2.000 dirhams. D’ailleurs, dans certains de ces mêmes pays, les produits onéreux n'ont pas de marge commerciale, mais ils ont plu- tôt des compensations conséquentes. Dans ces pays de comparaison et en dehors de la marge qui parait faible par rapport au Maroc et qui ne constitue chez eux que 20% du revenu du phar- macien, ils ont des rémunérations sur l’acte pharmaceutique, sur la dispen- sation de chaque boîte et de l’ordon- nance, qui augmentent en fonction de l’âge du patient, des personnes âgées ou moins de 3 ans ou encore sur la dispensation pendant la garde. Sans parler des indemnités des phar- macies de zones du désert médical, des honoraires de vaccination et des honoraires des entretiens pharmaceu- tiques… L’approche scientifique de la Cour des comptes a omis de comparer le revenu global des pharmaciens d’officine, et même pour les marges de la tranche 1 et 2 qui paraissent élevées au Maroc. Une grande marge sur une misère, cela reste une misère. Au Portugal, par exemple, le pharmacien a une marge fixe et une variable qui augmentent par palier. Le rapport n’a retenu dans la comparaison qu’une seule marge. Dans ce sens, une analyse critique par la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) de ce rapport de la Cour des comptes va être incessamment envoyée à cette instance et au cabinet royal, et sera communiquée prochainement aux médias. Le danger de ce genre de rapport, d’une si honorable institution, qui émet des recommandations rete- nues sur la base de chiffres erronés et d'une analyse scientifique biaisée et inadéquate, risque de donner nais- sance à des décisions politiques qui achèveront une profession à l’agonie. Le pharmacien est depuis longtemps le premier recours du citoyen, surtout ceux et celles à faible pouvoir d’achat et qui n’ont forcément pas accès aux soins. Pour rappel, le chiffre d’affaires total du médicament au Maroc est de 12 milliards de dirhams. Sur les 12.000 pharmacies, cela fait une moyenne d’un million de dirhams par pharmacie
augmenté la marge du pharmacien qui est calculée sur le prix du grossiste et non sur le prix du fabricant, comme mentionné par le rapport de la Cour des comptes. Le financement de la CSU doit se faire en augmentant la taxe sur tout ce qui est nuisible à la santé, notamment le sucre, le tabac ou encore l’alcool. ◆
financement de la CSU ne devrait en aucun cas être aux dépens de la viabi- lité économique des différentes com- posantes du secteur du médicament. En Turquie, quand les laboratoires de l’industrie pharmaceutique se sont retrouvés endettés, il a été procédé à l’augmentation du prix de 4.000 spé- cialités. Et en 2022, les autorités ont
avec un bénéfice net de 8 à 10%. En France, par exemple, le chiffre d’af- faires moyen par an et par pharmacie est de 1,7 milliard de centimes, égale- ment au Portugal, il est de 1,5 milliard de centimes. A noter que la consom- mation du Marocain par an et par habi- tant est de 530 dirhams contre 700 € en France (environ 7.743 dirhams). Le
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