En tant qu’investisseur engagé en faveur du climat et particulièrement exposé (i) à des entreprises multinationales et (ii) aux acteurs majeurs de la transition, les 2 principales pressions sont donc le changement climatique et l’usage des sols et des mers. Cela correspond aux travaux menés en interne dans le cadre de nos réflexions sur une stratégie d’investissement dédiée à la biodiversité. Il nous parait particulièrement intéressant d’explorer les secteurs contributeurs à l’exercice de la pression relative à l’usage des sols et des mers. En effet, cela peut constituer pour nous un nouvel axe et levier de transition sur des industries différentes telles que l’alimentation et boissons, santé ou encore la chimie. Score de dépendance par Scope Le score de dépendance quantifie la dépendance des constituants du portefeuille aux 21 services écosystémiques, c’est-à-dire, les services offerts par la nature (pollinisation, assainissement de l’eau, etc.) et est calculé sur les scopes 1 et 3. Le score de dépendance des investissements Rothschild & Co Asset Management Europe sur le scope 1 est de 11% et celui sur le scope 3 est de 11% également, en ligne avec les indices.
Portefeuile Rothschild & Co Asset Management Europe Consolidé
MSCI World
Stoxx 600 BB Euro Agg
Intensité MSA. KM2/K€ Terrestre Statique Terrestre Dynamique Aquatique Statique Aquatique Dynamique
123
73
128
101
4 8
3 6
4
4 8
10
0.1
0.06
0.1
0.1
Notre positionnement de transition implique des surpondérations sectorielles par rapport aux indices sur des industries telles que les services aux collectivités, les activités d’extractions de minerais, métaux et d’énergie ou de transport qui se traduisent par un impact historique sur la biodiversité plus important que celui des indices considérés, plus diversifiés en termes de secteurs, dans le cadre de cette étude. Le graphique ci-dessous met cette distribution en évidence.
Portefeuile Rothschild & Co Asset Management Europe Consolidé
MSCI World Stoxx 600 BB Euro Agg
Score de dépendance Scorpe 1
11% 11%
11% 11%
13% 13%
11% 11%
Scorpe 3
Source : Carbon4 Finance, 31/12/2021.
Commentaires et limites La méthodologie BIA-GBS présente certaines limites. Basée sur le chiffre d’affaires, le calcul d’impact sur les écosystèmes ne tient pas compte du lieu et des conditions de production mais de la répartition géographique des ventes. Cette méthodologie récente (lancée en juillet 2021) se base sur des estimations des empreintes biodiversité des entreprises selon la méthodologie propre de Carbon4 et CDC Biodiversité (il n’existe pas à ce jour une méthodologie de place). Calculées avec des ratios sectoriels, ces empreintes biodiversité ne permettent pas de comparaison entre entreprises ni au sein d’un même secteur. Les indicateurs BIA-GBS sont donc à utiliser dans le cadre d’analyses tendancielles. À noter que la méthodologie ne permet pas à ce stade de couvrir les espèces invasives et les eaux salées. Ambitions Suite aux échanges avec Carbon4 Finance et CDC Biodiversité et le manque de cadres de référence finalisés (TNFD, SBTN, Nature Action 100+…), mettre en place une stratégie et des trajectoires d’alignement ne semble pas réalisable. En effet, malgré l’existence de la Convention sur la diversité biologique adoptée le 5 juin 1992 et des 20 objectifs d’Aichi 2010-2020, la prochaine Cop15 Biodiversité devrait faire émerger de nouvelles ambitions en matière de préservation et restauration de la biodiversité. En parallèle, les éléments relatifs à la biodiversité qui seront couverts par la taxonomie environnementale européenne ne sont pas non plus disponibles à ce stade. Il nous semble préférable de disposer de ces 2 feuilles de route pour amorcer et établir des mécanismes d’alignement aux objectifs de long terme liés à la biodiversité. Cela étant, nous travaillons depuis plusieurs mois sur les données de Carbon4 Finance et CDC Biodiversité et souhaitons nous mettre en ordre de marche sur ce défi urgent. À ce titre, nous avons pour ambition de : ▪ Réfléchir à une stratégie dédiée à la réduction des incidences négatives sur la biodiversité ▪ Intégrer dans un premier temps dans nos suivis trimestriels et annuels, les indicateurs ci-dessus, pour éventuellement les prendre en compte in fine dans nos reportings mensuels. Nous avons la volonté de formaliser ce monitoring afin de pouvoir agir et réduire à long terme notre empreinte biodiversité ▪ Renforcer nos prochaines feuilles de route engagement auprès des secteurs principalement contributeurs à la détérioration de la biodiversité ▪ Participer aux réflexions et à l’émergence de bonnes pratiques de place via le groupe de travail de Finance for Tomorrow
Répartition par pression IPBES du score global
Source : Carbon4 Finance, 31/12/2021.
52 Rapport Article 29 – Loi Énergie-Climat | Rothschild & Co Asset Management Europe
Rothschild & Co Asset Management Europe | Rapport Article 29 – Loi Energie Climat 53
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