Rapport Article 29 – Loi Énergie-Climat | Exercice 2021

C – Méthodologie de Carbon4 Finance

Une analyse bottom-up basée sur la répartition géographique et sectorielle des activités de chaque entreprise

L’exposition au risque physique est évaluée au niveau des sous-activités de l’entreprise, pour un total de 60 sous-secteurs différents et plus de 230 pays et 8 régions d’activité. Au niveau de l’entreprise, pour chaque risque climatique, le risque est une combinaison des risques de chaque couple pays-activité, pondéré par la répartition de son activité dans chacun de ces couples. Méthodologie souveraine En ce qui concerne le risque souverain, la vulnérabilité nette est définie par pays, pour chaque aléa climatique et selon les critères d’exposition et de sensibilité du pays aux différents aléas climatiques. La vulnérabilité nette souveraine est ensuite associée à une mesure de la vulnérabilité économique pour obtenir la vulnérabilité globale souveraine. Traitement du risque de double comptage dans la méthodologie BIA-GBS Afin de répartir les impacts sur l’ensemble de la chaîne de valeur et de fournir des moyens d’éviter les doubles comptages, BIA-GBS utilise le concept de Scope. Le Scope 1 couvre les opérations directes. Les impacts survenant en amont sont décomposés en : ▪ Production d’énergie non-combustible, qui relève du Scope 2 ▪ Autres achats, qui relèvent du Scope 3 upstream. ▪ Enfin, les impacts en aval de la chaîne de valeur appartiennent au Scope 3 downstream. Les données Carbon4 Finance utilisées pour les émissions de GES couvrent le Scope 3 amont et aval. Seul le Scope 3 amont est couvert pour les autres pressions. Limites méthodologiques de CRIS communiquées par Carbon4 Finance ▪ La méthodologie CRIS est limitée de par sa résolution géographique. Les projections climatiques et les lieux d’activité des entreprises sont localisés au niveau d’un pays (sauf pour six pays, qui ont des moyennes régionales : Canada, États-Unis, Brésil, Inde, Russie, et Chine). ▪ Par ailleurs, la méthodologie est limitée sur le profil de vulnérabilité d’une entreprise. Celui-ci prend en compte tous les éléments de la chaîne de valeur d’une activité. En revanche, par manque d’information, l’hypothèse est faite que tous ces éléments ont lieu dans le même pays que l’activité analysée. La méthodologie n’est donc pas en mesure de retracer géographiquement les flux d’approvisionnement en matières premières, alors que l’exposition aux aléas climatiques varie d’un pays à l’autre. ▪ La méthodologie décompose les activités d’une entreprise en fonction de ses revenus. Or, pour certains secteurs très capitalistiques, il serait plus pertinent de regarder la répartition géographique des actifs de l’entreprise.

1. Climate Risk Impact Screening

Les 4 grands piliers méthodologiques de CRIS 1. Une approche complète basée sur les ventilations géographiques et sectorielles pour chaque activité de l’entreprise. On obtient une évaluation approfondie de la vulnérabilité physique du portefeuille au changement climatique. 2. 7 aléas directs et 9 aléas indirects : Une approche multidimensionnelle prenant en compte les aléas indirects qui peuvent aggraver les aléas directs : ▪ Une augmentation de la température moyenne ▪ Un changement de l’intensité ou de la fréquence des canicules ▪ Des changements des sécheresses extrêmes ▪ Des changements de l’intensité ou de la fréquence des pluies extrêmes ▪ L’augmentation du niveau de la mer ▪ Des changements des régimes de précipitations ▪ Des changements de l’intensité ou de la fréquence des tempêtes 3. 2 horizons temporels : prenant en compte deux scénarios temporels à l’horizon 2050 et 2100. Le modèle tient compte de l’ensemble de la chaîne de valeur. 4. 3 scénarios différents : faible (Below 3°C), modéré (Above 3°C) et élevé (Above 4°C). Permet de mesurer l’indépendance d’un portefeuille aux 21 écosystèmes de service. Les notes des risques physiques proviennent de l’exposition et de la vulnérabilité aux aléas climatiques Les impacts climatiques entraînent des risques financiers additionnels au niveau de l’actif. Les risques climatiques doivent être évalués au niveau de l’actif comme l’intensité de l’aléa climatique dépend de la géolocalisation spécifique et la vulnérabilité est propre à chaque secteur, voire à chaque actif. Pour une activité donnée, les risques physiques se matérialisent sur les actifs, la chaîne d’approvisionnement et les revenus.

2. Carbon Impact Analytics Les 4 grands piliers méthodologiques de CIA :

1. Une approche bottom-up , avec des informations et données précises, une comparabilité et une analyse quantitative. La méthodologie opère une évaluation approfondie des composants du portefeuille et les agrège au niveau du portefeuille.

2. Étude de l’ensemble de la chaîne de valeur avec les émissions Scope 1, 2 et 3, pour montrer la dépendance carbone “réelle” des actifs. L’analyse sectorielle est axée sur les secteurs à fort enjeu et la méthodologie élimine le double compte. 3. Évaluation des émissions économisées : aller au-delà de l’empreinte carbone pour mesurer la contribution et orienter les investissements vers les actifs les mieux positionnés pour la transition vers une économie bas-carbone. 4. Analyse “ forward-looking ” : système de notation comparant la stratégie, les objectifs et les investissements de l’entreprise aux scénarios 2-degrés et aux références sectorielles.

Source : Carbon4 Finance, 31/12/2021.

60 Rapport Article 29 – Loi Énergie-Climat | Rothschild & Co Asset Management Europe

Rothschild & Co Asset Management Europe | Rapport Article 29 – Loi Energie Climat 61

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