"$56"-*5 4r/&84 FINANCES PUBLIQUES: CARNEY ESQUIVE LES QUESTIONS SUR LA VOLONTÉ DES COMMUNES MICHEL SABA La Presse Canadienne
au discours du Trône pour demander «une mise à jour économique ou un budget» avant l’ajournement des travaux pour l’été. Mardi matin, à son arrivée à la réunion du cabinet, le whip du gouvernement, Mark Gerretsen, s’est défendu de l’avoir échappé lors du vote. j/PVTBWPOTEÊQVUÊT MVOEFVYFTU le président, et quatre personnes étaient pairées. 100 % d’efficacité dans la partici- pation à notre vote d’hier», a-t-il lancé aux reporters. Ainsi, tous les députés libéraux ont voté à l’exception du président de la Chambre, Francis Scarpaleggia, qui ne vote pas, sauf en cas d’égalité des voix, et des élus dont le vote a été pairé, soit lorsque des parlementaires de différentes formations s’engagent à ne pas voter en l’absence de l’autre afin de maintenir l’équilibre des voix entre les partis. Le leader du gouvernement à la Chambre, Steven MacKinnon, a semblé balayer du revers de la main la volonté de la Chambre, notant que l’affirmation ajoutée est «non contraignante» et qu’il s’attend à ce que de telles situations se reproduisent «de plus en plus». «Je pense que le test de rassembler des votes viendra demain soir lors du vote sur le discours du Trône, ce qui est un vote de confiance, a-t-il déclaré. Il y a des votes qui ont, évidemment, plus de portée que
Le premier ministre Mark Carney a évité les multiples questions des conserva- teurs, mardi, qui le pressaient de pré- senter une mise à jour des finances publiques avant l’été, comme l’a récla- mé la veille la Chambre des communes. Lors de sa deuxième période des ques- tions, M. Carney a carrément ignoré la demande du député conservateur Dan Albas, qui lui demandait d’écouter «la majorité» de la Chambre. Il a plutôt vanté une «fabu- leuse» semaine pour le pays où les premiers ministres provinciaux se sont entendus pour «bâtir un Canada fort». «Merci pour la mise à jour. Mais qu’en est-il du budget?», l’a relancé M. Albas, qui était le premier à ouvrir le bal, vu que son chef Pierre Poilievre doit observer le débat à distance, ayant échoué à se faire élire un mois plus tôt. Ce n’est qu’à une tentative subséquente de l’Albertain Kelly McCauley que le premier ministre Carney, du bout des lèvres, a affirmé que «nous prenons note de la motion d’hier soir». Les partis d’opposition ont rappelé de manière très explicite aux libéraux leur statut de gouvernement minoritaire, ayant fait adop- ter un amendement au discours du Trône, à 166 voix contre 164, qui ajoute un passage
Le premier ministre Mark Carney prend la parole lors de la période des questions à la Chambre des communes, sur la Colline du Parlement, à Ottawa, le mardi 3 juin 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
d’autres.» Le gouvernement libéral minoritaire DPNQUFEÊQVUÊT*MNBORVFEPODRVBUSF voix aux libéraux pour obtenir la majorité, ce
qui signifie qu’ils doivent collaborer avec les autres partis pour adopter des lois et survivre aux motions de confiance.
LA GUERRE COMMERCIALE STIMULERA LE TOURISME CANADIEN, SELON UN RAPPORT
de menaces du président Donald Trump, a par ailleurs entraîné une vague d’«achats canadiens» au nord de la frontière. Si l’enquête du Conference Board sur les intentions de voyage montre une hausse du nombre de Canadiens prévoyant des voyages à l’étranger vers des destinations hors des États-Unis, une plus grande pro- portion des personnes interrogées ont déclaré orienter leurs projets de vacances vers des destinations nationales. Un dollar canadien plus faible, en raison du conflit tarifaire, freinera également les projets de voyage aux États-Unis, prédit le rapport. Si les voyageurs canadiens dépensaient ne serait-ce qu’une partie de l’argent qu’ils dépenseraient habituellement aux États-Unis pour un long séjour d’une nuit au Canada, les répercussions induites injecteraient des milliards de dollars dans l’économie canadienne cette année, estime M. Van Mulligen. j/PVT QPVSSJPOT FGGFDUJWFNFOU WPJS certaines personnes dépenser plus que d’habitude lors d’un voyage intérieur, voya- ger plus loin, séjourner plus longtemps, etc., a-t-il expliqué. Même en adoptant des hypothèses plus prudentes, cela semble être un avantage net pour le tourisme cette année.» Les craintes d’un ralentissement éco- nomique lié au conflit tarifaire pourraient également encourager les Canadiens à limiter leurs dépenses et à opter pour des séjours plus abordables, croit M. Van Mulligen. Une famille ontarienne pourrait, par
exemple, choisir de dépenser quelques centaines de dollars pour un séjour de cam- ping d’une semaine dans le parc Algonquin plutôt que de dépenser quelques milliers de dollars au Grand Canyon pour un séjour similaire. D’autres effets à considérer Les voyageurs pourraient toutefois réduire leurs dépenses si le Canada est confronté à une forte récession en raison du conflit commercial, ce qui atténuerait l’ampleur de la hausse globale du tourisme canadien, a nuancé M. Van Mulligen. Les données de Statistique Canada montrent également que le Canada connaît une baisse du nombre de visites de tou- ristes américains, généralement la principale source de voyageurs entrants au pays. D’après M. Van Mulligen, la réponse canadienne à l’agression commerciale des États-Unis a jusqu’à présent pris soin de ne pas «aliéner» les voyageurs américains. «La rhétorique de la guerre commerciale vise principalement l’administration et les QPMJUJRVFT BUJMNFOUJPOOÊ&TQÊSPOTRVF les Américains se sentent toujours les bienvenus.» Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre Mark Carney le 16 mai, l’Association de l’industrie touristique du Canada a averti qu’une «diminution pro- longée des visiteurs américains pourrait entraîner des effets néfastes». «La baisse rapide de visiteurs américains au sein de nombreux marchés menace déjà la viabilité des exploitants d’entreprises de tourisme au pays et met à risque les moyens
CRAIG LORD La Presse Canadienne
La guerre commerciale avec les États- Unis pourrait avoir des effets positifs sur l’industrie touristique canadienne, selon un nouveau rapport. %BOTVOSBQQPSUQVCMJÊMFNBJ MF Conference Board du Canada estime que les retombées économiques nettes pour le secteur du tourisme intérieur pourraient atteindre 8,8 milliards $. L’enquête du groupe de réflexion sur les intentions de voyage d’avril suggère qu’environ 27 % des répondants canadiens envisagent un voyage aux États-Unis au cours des prochaines années, alors qu’ils étaient plus de 50 % lors de la même enquête en novembre dernier. Selon des données de Statistique Canada, le nombre de Canadiens revenant des États-Unis en voiture a diminué de 35,2 % en avril par rapport à l’année précédente. Il s’agit du quatrième mois consécutif de baisse par rapport à 2024. «Ce changement est tout à fait unique. Il est motivé par des conflits politiques et économiques», a indiqué Kiefer Van Mulli- gen, économiste principal au Conference Board du Canada et auteur du rapport. Selon lui, 2025 s’annonçait comme un retour à la normale pour une grande partie du secteur du tourisme après des années de reprise à la suite de la pandémie de $07*% Le conflit tarifaire, déclenché par les États-Unis début mars après des semaines
Des centaines de personnes marchent près du phare de Peggy’s Cove, en Nouvelle- Écosse, le mardi 4 juillet 2023. LA PRESSE CANADIENNE/Darren Calabrese de subsistance de plus de 2 millions de Canadiennes et Canadiens employés dans le secteur», peut-on lire dans la lettre. Le groupe a appelé à une intensifica- tion du marketing international du Canada comme destination touristique et à des mesures visant à simplifier l’entrée des visiteurs internationaux. M. Van Mulligen a toutefois souligné que le Canada n’est pas le seul à se sentir offensé par l’agression commerciale des États-Unis. Selon lui, le Canada pourrait également profiter du soutien des touristes étrangers alarmés par les efforts de Donald Trump visant à bouleverser le commerce mondial et à annexer des nations comme le Groenland.
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