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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 12 DÉCEMBRE 2024
BOURSE & FINANCES
AFIS
investissements en capital-risque, qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis cinq ans, s'établis- sant à 5,9 milliards de dollars en 2023, selon l'AVCA (The African Private Capital Association). Et un optimisme porté par la rési- lience des investissements pri- vés, atteignant 6,3 milliards de dollars en 2022, selon la Banque européenne d’investissement (BEI). Ils soutiennent qu'une inté- gration régionale renforcée pour- rait constituer un puissant moteur pour consolider la résilience éco- nomique et promouvoir une crois- sance inclusive. L’AFIS, en collaboration avec l’IFC, adopte cette vision opti- miste en misant sur la Zone de libre-échange continentale afri- caine (Zlecaf). Ce véritable moteur d’intégration régionale offre une perspective prometteuse, per- mettant un système de paiement intégré à l’échelle continentale, capable de réduire les coûts, flui- difier les échanges commerciaux et favoriser la résilience écono- mique. Abordant le besoin gigantesque de financements en infrastruc- tures d'ici 2030 pour le continent africain de l'ordre de 1.200 mil- liards de dollars, Mohammed El Kettani, président d’Attijariwafa bank, estime qu’« il est urgent que les banques africaines, les acteurs des marchés des capi- taux, les fintechs, les gouverne- ments et les Banques centrales s’accordent en étant une force de propositions pour faire avancer les choses». Evoquant la sortie des grandes banques interna- tionales du continent, il conclut que «l’Afrique a besoin que ses banques panafricaines prennent de l'ampleur, de la robustesse et de la solidité financière pour accompagner la transformation du continent». L’Afrique possède un potentiel immense, mais sa réalisation repose sur trois piliers : renforcer la confiance, harmoniser les régu- lations et mobiliser les ressources financières. Si la route est encore longue, l’Afrique avance résolu- ment et le Maroc pourrait bien en tracer la voie. ◆
Développer des champions régionaux et continentaux dans les secteurs de la banque et de l’assurance. Faciliter le commerce intra africain en faisant de l'interopérabilité des paiements un axe majeur de développement pour l’industrie. Mobiliser l’épargne africaine, aujourd’hui estimée à 500 milliards de dollars. L’Afrique financière en mouvement Par Désy M.
nale ambitieuse pour l’inclusion financière. A travers la démo- cratisation de l’accès aux ser- vices bancaires, la modernisation des systèmes de paiement et la régulation des cryptomonnaies, actuellement en cours d'adop- tion, le Royaume prépare un écosystème bancaire capable de relever les défis de demain. «Les cryptomonnaies pourraient constituer une solution d'avenir, à condition d'établir une régle- mentation solide et sécurisée» , a déclaré Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances. Deux tendances présentes Selon Sergio Pimenta, vice-pré- sident de la Société financière internationale (SFI), co-organisa- teur dudit événement, deux ten- dances se dégagent auprès des acteurs du secteur. Un certain pessimisme lié à la baisse des Pour Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, «les cryptomonnaies pourraient constituer une solution d'avenir…».
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n pleine période d’incertitudes glo- bales, le secteur financier africain s’impose comme un moteur stra- tégique pour le développement du continent. Cette dynamique a été au cœur des discussions lors de l’Africa Financial Summit (AFIS), organisé à Casablanca les 9 et 10 décembre. En tant que carrefour entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, le Maroc, soutenu par son hub financier Casablanca Finance City (CFC), s’affirme comme un acteur clé pour redéfinir l’avenir de l’indus- trie financière africaine. Réunissant près de 1.200 déci- deurs et 400 entreprises du sec- teur financier autour du thème «Une nouvelle ère : le temps des puissances africaines est venu », l’AFIS a mis en lumière trois axes majeurs pour transformer le pay- sage financier africain. Il s’agit de la consolidation des acteurs
régionaux et continentaux, de la facilitation du commerce intra- africain via des systèmes de paiements interopérables, et de la mobilisation de l’épargne afri- caine, estimée à 500 milliards de dollars, comme l’a souligné Amir Ben Yahmed, président de l’AFIS. Malgré ses 54 pays aux régle- mentations disparates, l’Afrique dispose de leviers de transfor- mation puissants, comme l’essor des fintechs, l’innovation tech- nologique et la digitalisation. Cependant, des défis persistants freinent son potentiel, notamment la fragmentation des marchés, le désengagement des banques internationales, des taux d’intérêt atteignant des sommets histo- riques et une volatilité persistante des échanges commerciaux et des devises. Conscient de ces défis, le Maroc s’est doté d’une stratégie natio-
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