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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 12 DÉCEMBRE 2024
ECONOMIE
et le recul de la valeur ajoutée agri- cole engendrent la destruction des postes d’emplois agricoles, soit 200.000 postes d’emplois perdus une année auparavant. De ce fait, nous devons nous focaliser plus sur la valeur ajoutée non agricole en investissant dans les secteurs productifs pourvoyeurs de postes d’emplois durables. F.N.H. : Certaines PME maro- caines sont actuellement en difficulté. Quelles sont, selon vous, les principales raisons de cette situation de crise ? Et quelles mesures devraient être mises en place pour soutenir cette catégorie d’entreprises ? Y. G. F. : La difficulté majeure de la PME marocaine reste le finan- cement du cycle d’exploitation. L’entreprise doit supporter bon nombre de charges mensuelles récurrentes (loyer, frais de fonc- tionnement, salaires…) face à un carnet de commandes peu diver- sifié et en régression, et reste confronté à un marché peu ouvert qui continue à être monopolisé par les moyennes et grandes entre- prises. Par conséquent, il ne s’agit pas d’octroyer que du finance- ment à cette catégorie de TPME, il est question de créer de nouveaux marchés nationaux qui mettront en synergie cette catégorie d’entre- prises avec les clients potentiels des secteurs publics, semi-publics et privés. L’objectif de ce rap- prochement est de faire fructi- fier le chiffre d’affaires des TPME, tout en diversifiant leur portefeuille afin qu’elles puissent assurer leur autonomie financière sur le moyen et le long terme. F.N.H. : Le Centre marocain de la gouvernance et du management (CMGM) joue un rôle important dans la réflexion sur la gouvernance économique. Selon vous, quel rôle la gouvernance joue-t-elle dans la relance économique du Maroc ? Y. G. F. : La gouvernance écono- mique est un pilotage efficace et
optimal des ressources financières et matérielles, permettant de créer de la richesse et de générer de la croissance durable. De ce fait, la relance économique au Maroc doit être fondée sur une bonne gou- vernance économique si l’on veut atteindre des niveaux de crois- sance aux alentours de 7%, et par
conséquent s’inscrire sur les rails des pays en voie d’émergence. Par conséquent, l’utilisation des ressources doit être axée sur la performance budgétaire permet- tant d’améliorer les indicateurs socioéconomiques du pays. Par ailleurs, le CMGM œuvre constam- ment à inculquer la culture de
la bonne gouvernance, indispen- sable pour la réussite et la pros- périté de notre nation, que ce soit dans le cadre de rencontres scien- tifiques ou para universitaires, et lors de l’animation d’ateliers de formation et d’échange au profit des professionnels et experts de divers secteurs économiques. ◆
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