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ECONOMIE

JEUDI 9 ET VENDREDI 10 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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toujours au ralenti. Tous les sec- teurs n’ont pas encore atteint le niveau d’activité normal d’avant crise. Résultat des courses : des personnes risquent encore de se re-trouver au chômage dans les mois à venir et dépourvues de reve-nu. F.N.H. : Comment stimuler la consommation de la classe moyenne afin de permettre aux entreprises de booster leurs activités ? M. L. : Il convient d’emblée de préciser que l’on a assisté à l’effri- tement de la classe moyenne au cours de ces dernières années. Une partie de cette classe se précarise et rejoint la population pauvre. La classe moyenne et les personnes vulnérables sur le plan économique sortiront affaiblies de la crise sanitaire, qui a eu d’énormes répercussions écono- miques. Comme indiqué plus haut, le soutien de la demande intérieure doit se faire à travers l’élaboration d’une Loi de Finances rectifica- tive. La relance via la demande peut s’appuyer entre autres sur des réductions d’impôts, l’octroi d’aides directes aux ménages affectés et la politique active des revenus. F.N.H. : Dans un contexte en proie au creusement du déficit budgétaire et la baisse des recettes fiscales (-10% sur les cinq premiers mois de l’année), est-il opportun de soutenir la demande intérieure par la baisse des taux d’imposition ou l’exonération ? M. L. : Il est évident que le contexte Le gouvernement a navigué à vue au cours des derniers mois (depuis mars 2020), entraînant dans son sillage les opérateurs économiques.

actuel est loin d’être propice à la baisse des taux de tous les impôts. Les taux d’imposition de la TVA s’appliquant sur certains produits alimentaires ou ser- vices (eau, assainissement, élec- tricité, santé) doivent être revus à la baisse. Cette suggestion est légitimée par le fait que les revenus des ménages les plus

précaires ont été affectés par la crise. Par contre, dans le cadre d’une réforme fiscale, il faudra augmenter les taux d’imposition des tranches supérieures pour l’IR et l’IS afin de compenser la baisse des recettes fiscales au cours des derniers mois. L’impôt agricole doit être renforcé, notam- ment pour les grands exploitants

et les exportateurs de produits agricoles. Il en est de même pour les impôts et taxes appliqués aux propriétés foncières dormantes et les activités de valeurs mobi- lières. Enfin, les sociétés aidées par l’Etat doivent se voir interdire la distribution de dividendes à leurs actionnaires, et ce de façon ponctuelle. ◆

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