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FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca Les Anglais parlaient le Français
Guillaume II de Normandie se fit couron- ner roi d’Angleterre et instaura dans le roy- aume une administration française, où les notaires, les avocats, les nobles et le clergé devaient parler le Français. Cette politique linguistique mise en place par Guillaume le Conquérant a duré 150 ans, précise Madame Hammer, qui ajoute par ailleurs que, à partir de 1362, le fran- çais perd son statut de langue officielle ju- ridique en Angleterre. L’Anglais, qui était toujours parlé par les paysans, a repris naturellement sa place dans le royaume, et ce, jusqu’à nos jours, conclut Geneviève Hammer, qui a axé sa communication sur les recherches d’Andres Kristol, professeur de linguistique histo- rique du français à l’Université Neuchâtel en Suisse, du philologue français Paul Meyer et du professeur Jean Gessler de l’Université de Louvain en Belgique. Quant à l’auteur du manuel de conversa- tion pour les Anglais paru en 1396, le nom de son auteur reste encore entouré d’un mystère bien épais.
La langue française a été, à un moment donné de l’histoire, élevée au rang de langue officielle en Angleterre. C’est ce qu’a permis de savoir l’exposé fait par Geneviève Hammer, professeure de fran- çais langue seconde. C’était à la rencontre des Mille Feuilles qui a eu lieu à la Biblio- thèque publique de Cornwall, le mardi 5 mars. À la lumière d’un manuel de conversa- tion pour les Anglais, écrit en Angleterre en 1396 et qui s’intitulait Manières de langage, on revisite les réalités de la société anglaise de cette époque-là. En 1066, rapporte Geneviève Hammer, Guillaume le Conquérant, qui était le duc de Normandie, pensait avoir une destinée royale et décida d’envahir l’Angleterre. Ce fut la bataille d’Hastings qu’il remporta à la tête d’une imposante troupe formée de di- verses nationalités.
Geneviève Hammer, professeure de français, langue seconde.
Prix Trille Or : Dominique Nadia dit tout sur sa nomination Programme chargé pour Dominique Nadia Villemaire. L’auteure-compositrice-interprète, originaire de Corn- wall, sera encore sous les projecteurs de l’actualité le 20 mars, à l’occasion d’un grand rendez-vous qui mettra en valeur la richesse musicale de la francophonie en Ontario et dans l’Ouest canadien. C’est le Gala des prix Trille Or qui se déroulera au Centre des Arts Shenkman à Orléans. En prélude à l’événement, nous avons ouvert nos colonnes à cette vedette de la chanson qui continue de tutoyer les sommets de l’art.
Mise en nomination pour son album Mythe et Mys- tère, dans la catégorie Artiste jeune public par excel- lence, Dominique Nadia, alias DO, se dit très flattée. Elle estime que ce produit n’explique pas à lui seul sa nomi- nation; mais ce serait plutôt l’ensemble de ses œuvres qui l’ont conduite au Gala des prix Trille Or. En effet, elle a prêté sa voix à environ sept albums en France qui ont été distribués par différentes maisons de disques. Elle pense, entre autres, à son travail avec plusieurs compagnies au profit des enfants europée- ns. Sa satisfaction est d’autant plus grande que «peu d’artistes ont cette chance de mettre leur voix sur des projets distribués partout en France», réalise DO qui salue l’existence du Gala des prix Trille Or; lequel est, selon elle, une vitrine indispensable pour la promotion des artistes. Au-delà de cette rencontre, l’auteure-compositrice- interprète au talent exceptionnel, nous a réservé la primeur de son prochain opus Intime humanité, qui sortira dans deux mois avec l’appui du Conseil des Arts de l’Ontario. «C’est un album très personnel qui dévoile plusieurs facettes de ma personnalité, le tout empreint de beaucoup d’humour»’, a-t-elle confié. Projets, ce n’est pas ce qui fait défaut dans l’agenda de Dominique Nadia Villemaire. Elle participera à la ré- alisation d’un album dédié aux écoles et dont les chan- sons sont écrites par Viviane Panizzon, enseignante à la retraite et musicienne. Mais avant, DO sera, le 23 mars prochain, dans sa belle
ville natale de Cornwall pour le lancement de sa chan- son Pour te revoir. Tous les profits iront à l’Association des Enfants et Adultes disparus (AEAD). Comme quoi, Dominique Nadia ne chante pas que pour les oreilles. Elle est au service d’une cause. Une cause noble.
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