Une nouvelle carrière au Nouveau-Brunswick permet un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée
D’ailleurs à ici : le chemin parcouru par un groupe d’infirmières formées à l’étranger pour se rendre jusqu’à Horizon
Une histoire de famille en ce jour de la Famille Dre Marissa Attis et Dr Rohail Kumar, pédiatres à L’Hôpital de Moncton du Réseau de santé Horizon
Que se passe-t-il lorsque les chemins professionnels de deux médecins se croisent pour faire équipe? Nous nous sommes rencontrés en 2014, à La Nouvelle-Orléans, alors que nous faisions notre résidence en pédiatrie. Notre vie était alors très mouvementée. En plus d’apprendre à prodiguer des soins de santé aux enfants, nous devions aussi nous familiariser avec une nouvelle culture dans une nouvelle ville, avec de nouveaux collègues. Bien que l’hospitalité du Sud, le temps chaud et le Mardi gras aient été de grandes expériences, nous savions que La Nouvelle-Orléans ne serait pas notre résidence permanente. Nous savions que nous voulions être plus proches de nos amis et de notre famille. Nous avions tous deux choisi de continuer nos études (Marissa, en soins intensifs pédiatriques, et Rohail, en soins palliatifs pédiatriques), mais comme notre formation de spécialistes en pédiatrie touchait à sa fin, nous devions décider où nous allions nous installer. Nous voulions être proches de notre famille et commencer à nous établir. Nous avons donc tous deux accepté de travailler comme pédiatres à L’Hôpital de Moncton (LHM) du Réseau de santé Horizon
en 2019. Nous nous sommes retrouvés dans un système de soins de santé qui nous était étranger, et nous devions aussi composer avec les complexités de la COVID-19. En tant que deux nouveaux pédiatres dans un nouveau cadre de soins de santé, l’expérience aurait pu être intimidante, mais nous avions le soutien de notre équipe de pédiatrie à LHM. Bien que nous soyons encore en train de nous familiariser avec le système de soins de santé, les choses commencent lentement à se mettre en place. Alors pourquoi avons-nous choisi de nous installer à Moncton? Nous nous sommes dit que Moncton nous permettrait de trouver un bon équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie privée, dans un environnement où nous pourrions être proches de notre famille et, en prime, de l’océan. Nous aimons tous les deux être en plein air et nous savions que les Maritimes nous fourniraient un environnement idéal pour le faire. Bien que nous ayons dû abandonner notre formation de sous-spécialité, nous étions enthousiastes à l’idée de mettre nos compétences au service d’un hôpital pour contribuer aux soins de santé des enfants et enrichir les services existants. Nous étions également contents de savoir que nous serions
maintenant séparés de notre famille et de nos amis que par un trajet ou deux en avion. À quoi ressemble une journée typique pour nous? Eh bien, en toute honnêteté, il n’y a pas de journée typique. Nous travaillons ensemble dans la clinique de pédiatrie à soigner les enfants de 0 à 16 ans. Certaines de nos journées sont consacrées aux soins de patients hospitalisés, tandis que d’autres sont exclusivement consacrées aux soins de patients en consultation externe. Lorsque nous assurons le service de garde, nous nous occupons des enfants qui se présentent au service d’urgence, ainsi que des bébés qui se trouvent à l’Unité de soins néonatals intensifs (USNI). Nous avons dû relever de nombreux obstacles à notre arrivée, et de nouveaux défis nous attendent encore, mais nous sommes reconnaissants de pouvoir faire ce parcours ensemble. Nous sommes heureux de notre décision de nous joindre à l’équipe pédiatrique de LHM, et nous espérons continuer à grandir et à changer, tout au long de notre cheminement. Nous sommes fiers de pouvoir être avec notre famille et de passer du temps à explorer notre province, tout en aidant les enfants de la collectivité, surtout en ces temps difficiles engendrés par la COVID-19.
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De gauche à droite : Christina (Tina) Christopher, Janabelle (Jana) Pama, June Panadero et Kriselle (Ellie) Laude, collègues à l’Hôpital régional de Saint John du Réseau de santé Horizon, photographiées en mars.
Quatre infirmières formées à l’étranger ont trouvé une carrière et un travail qu’elles adorent à l’unité 3CN de l’Hôpital régional de Saint John (HRSJ) du Réseau de santé Horizon. Selon elles, elles sont l’exemple parfait montrant que le Nouveau-Brunswick est bel et bien une destination de choix en ce qui concerne le recrutement d’infirmières à l’étranger. L’unité 3CN traite les patients hospitalisés à la suite d’interventions chirurgicales générales, thoraciques, vasculaires ou colorectales. Les quatre nouvelles arrivées, trois infirmières immatriculées et une infirmière auxiliaire autorisée qui travaille pour l’obtention de son titre d’infirmière immatriculée se sont jointes à l’équipe entre janvier et août 2020. Elles ont toutes quatre suivi une formation d’appoint dans ce qu’on appelle une école de « recyclage » en Colombie-Britannique où elles ont suivi un programme passerelle à l’intention des infirmières formées à l’étranger afin de faciliter leur intégration et leur qualification dans le domaine au Canada. Le chemin qui les a menées au Canada a été parsemé d’embûches, mais il en a valu la peine. Infirmière depuis 11 ans, Kriselle (Ellie) Laude a commencé sa carrière dans sa ville natale, Manille, aux Philippines. Petite, elle rêvait de devenir journaliste, mais c’est sa mère qui l’a encouragée à devenir infirmière. « Aujourd’hui, je ne peux m’imaginer faire un autre travail », souligne-t-elle. Après son arrivée au Nouveau-Brunswick, elle a d’abord travaillé dans un foyer de soins de longue durée à Woodstock, mais elle était déterminée à retourner travailler dans le milieu qu’elle connaît le plus et qui lui plaît le plus : les soins aigus. « C’est comme si je suis née pour travailler dans un hôpital », explique-t-elle. « Après l’obtention de ma résidence permanente, j’ai postulé pour un emploi à l’HRSJ. »
Sa collègue, Christina (Tina) Christopher, avait cumulé 15 années d’expérience dans son pays natal, la Malaisie, ainsi qu’au Moyen-Orient avant de s’installer au Canada. Elle aussi passé toute sa carrière dans les soins aigus, à l’exception d’un court séjour dans les soins de longue durée à son arrivée au Canada. « Il faut de la compassion pour avoir une longue carrière dans ce domaine », précise-t-elle. « Les soins infirmiers, ce n’est pas seulement une carrière, c’est une partie de notre cœur. » Janabelle (Jana) Pama a commencé à travailler à l’unité 3CN au début d’août 2020, après avoir travaillé plusieurs années aux Philippines, d’où elle est originaire, ainsi qu’en Arabie Saoudite. « C’est un long processus, peu importe le nombre d’années d’expérience que l’on a », explique-t-elle. June Panadero, aussi originaire des Philippines, a travaillé dans son pays natal ainsi qu’au Koweït dans des unités de soins chirurgicaux, de soins médicaux-chirurgicaux et d’obstétrique. Elle a déménagé au Canada au début de 2017 afin de faire progresser sa carrière, et c’est exactement ce qu’elle a fait! June a récemment terminé un programme de préceptorat et s’est vu offrir un poste d’infirmière immatriculée à temps plein chez Horizon! Les quatre s’entendre pour dire que peu importe le continent où l’on se trouve, les soins infirmiers sont les mêmes : il faut souvent composer avec un manque de personnel, et au bout du compte, c’est la passion des infirmières envers le rétablissement des patients qui aide ces derniers qui les aident à persévérer. Le chemin qui les a menées à l’HRSJ n’a pas été de tout repos. Les quatre infirmières ont dû surmonter des défis et investir beaucoup de temps, d’effort et d’argent. Ellie, Tina, Jana et June ont entendu parler du Nouveau-Brunswick et du Réseau de
santé Horizon par l’entremise d’activités de recrutement à leur école passerelle. Dans toutes les écoles passerelles, il règne une atmosphère compétitive, car tous les étudiants qui s’y trouvent sont titulaires d’un visa d’étudiant et cherchent des parrains qui leur permettraient d’obtenir un permis de travail et, éventuellement, leur résidence permanente. Elles s’accordent toutes quatre pour dire que les gens du Nouveau-Brunswick, du Réseau de santé Horizon et de l’hôpital les ont soutenues dans ce processus et que ce dernier en a grandement valu la peine. Elles adorent travailler ensemble, malgré qu’avec leurs quarts rotatifs (parfois 12 heures, parfois 8) ainsi qu’un grand volume de patients à soigner, elles passent peu de temps ensemble au travail. L’esprit de camaraderie dont ont fait preuve leurs collègues a également aidé les nouvelles arrivantes à s’adapter à leur nouveau milieu. Les quatre infirmières s’entendent pour dire qu’elles adorent travailler au chevet des patients et interagir avec les patients, en particulier les patients plus âgés. Jennifer (Jen) Ervin est l’infirmière gestionnaire qui a accueilli le quatuor à l’unité. Selon Jen, la présence des quatre femmes à l’unité est précieuse. Les nombreuses jeunes infirmières qu’on y trouve bénéficient de leurs nombreuses années d’expérience. De plus, elles apportent une énergie qui fait du bien à l’équipe, particulièrement en raison de la pénurie de personnel infirmier et des défis et de l’incertitude en matière de COVID-19. « C’est fantastique d’avoir de nouvelles employées qui arrivent à l’unité et qui dégagent autant de positivisme. Leur bonne humeur est contagieuse », explique-t-elle. « Ça fait du bien au moral! Leur arrivée à l’unité a fait du bien à toute l’équipe. Elles ont énormément d’expérience et ont vu la façon de faire dans différents pays. »
Originaire de Karachi, au Pakistan, le Dr Rohail Kumar a obtenu son doctorat en médecine à l’Université Aga Khan, au Pakistan. Il a ensuite complété sa formation en pédiatrie et en pédopsychiatrie à l’Université de Tulane, à La Nouvelle- Orléans, avant de se spécialiser en soins palliatifs pédiatriques à l’Université de Birmingham, en Alabama. Il travaille comme pédiatre à L’Hôpital de Moncton depuis septembre 2020.
La Dre Marissa Attis est originaire de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Elle a obtenu son doctorat en
médecine à l’Université de Saba, à Saba, pour ensuite effectuer sa résidence en pédiatrie à l’Université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans. Elle a ensuite suivi une formation complémentaire en médecine pédiatrique de soins intensifs à Nashville, Tennessee, avant de revenir à Moncton pour y travailler comme pédiatre en septembre 2020.
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