22 JEUDI 6 NOVEMBRE 2025
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mie. Dans ce cadre d’ailleurs, «le Maroc procédera à l’actualisation et à la formulation détaillée de la proposition d’autonomie en vue d’une soumission ultérieure aux Nations unies. En tant que solution réaliste et applicable, elle devra constituer la seule base de négo- ciation», fait savoir le Roi. Dans une interview sur le plateau de 2M le 1 er novembre, Nasser Bourita, ministre des Affaires étran- gères, de la Coopération interna- tionale et des Marocains résidant à l’étranger, a affirmé d’une manière triomphale : «nous vivons le cou- ronnement de vingt-six ans d’enga- gement personnel de Sa Majesté dans ce dossier». Et d’expliquer que c'est depuis fin 1998-début 1999 que le Royaume en était arri- vé à la conclusion que «le plan de règlement et le référendum étaient impraticables », en référence à la préconisation onusienne des années 1990. Constat appelant, de fait, à «un autre chemin». Et c'est à partir de 2004 que l’ar- chitecture initiale de l’autonomie est élaborée, avant d'être forma- lisée en avril 2007. Puisque «l’ONU n’était pas prête à en faire la réfé- rence» , a-t-il expliqué, «Sa Majesté a travaillé pays par pays pour que l’autonomie devienne le référen- tiel des États» et la seule base de négociation concernant le Sahara.
L’Algérie se trouve à un tournant décisif, partagée entre la persistance dans son isolement diplomatique et la perspective d’une réconciliation maghrébine.
Algérie Le revers d’un demi-siècle de posture A Adoptée à New York par 11 voix pour, aucune contre et trois abstentions, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU marque un tournant historique dans le dossier du Sahara. En soutenant explicitement le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, les Nations unies consacrent un demi-siècle d’efforts diplomatiques du Royaume et isolent Alger. Par F. Ouriaghli marocaine, mais dans l’architec- ture même du dossier du Sahara tel qu’il s’est construit depuis cin- quante ans dans les couloirs de l’ONU, les chancelleries occiden- tales et les capitales maghrébines et subsahariennes. Car, à partir du moment où le Conseil de sécurité adopte cette grille de lecture, ce que le Maroc porte depuis 2007 cesse d’être une simple proposition nationale : c’est la référence internationale. sérieuse et crédible pour parvenir à une solution politique au différend régional sur le Sahara». A partir de là, tout le reste, notam- ment les discours de salon sur un soi-disant référendum, devient secondaire, voire folklorique. ’’
Aboutissement d’une dynamique
Ce tournant majeur dans le dos- sier du Sahara marocain est donc la résultante des efforts diploma- tiques consentis par le Royaume depuis plusieurs années. En cela, pour la première fois, le politique et l’économique convergent. Les Etats-Unis, sous un Donald Trump que le Roi qualifie de «notre ami» , ont ouvert la voie dès 2020 en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara, tout en encourageant les investissements américains dans les Provinces du Sud. L’Europe, longtemps pru- dente, est aujourd’hui en phase: l’UE, que certains imaginaient enfermée dans ses jurisprudences, a trouvé le moyen d’articuler droit et réalité économique en remet- tant de l’ordre dans ses accords commerciaux pour y inclure les
près cinquante ans de sacrifices, nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définiti- vement le dossier de ce conflit artificiel, par une solution consen- suelle fondée sur l’initiative d’au- tonomie». ll y a dans ces mots du Roi Mohammed VI, pronon- cés juste après l’adoption de la résolution historique de l’ONU en faveur du plan d’autonomie, une portée symbolique et politique qui traduit l’aboutissement d’un long combat diplomatique mené avec constance et patience. Ainsi, il y aura donc, comme l’a dit le Souverain, «un avant et un après 31 octobre 2025». Pas seule- ment dans la conscience collective
Depuis 1975, le Maroc défend son intégrité territoriale, mais il a toujours fait face à une instance internationale, en l’occurrence les Nations unies, qui se voulait équidistante, qui appelait à «des négociations sans conditions préa- lables» et qui entretenait l’idée que toutes les options restaient sur la table. Ce que change la résolution du 31 octobre, c’est précisément cela : toutes les options ne sont plus sur la table. Il n’y en a plus qu’une seule : l’initiative d’autono-
Ce que le Conseil de sécurité vient d’entériner, sous impulsion améri- caine, c’est la bascule d’une pos- ture onusienne hésitante vers un schéma unique, assumé et désor- mais adossé aux grandes puis- sances : l’autonomie sous sou- veraineté marocaine est la «base
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