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ECONOMIE

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 6 NOVEMBRE 2025

label «Made in Morocco» pour- rait jouer un rôle, notamment en termes de confiance et de reconnaissance. Sa réussite dépendra de son appropriation par les entre- prises, mais aussi de sa capa- cité à installer une confiance durable auprès des acheteurs, au Maroc comme à l’étranger. S’il atteint ses objectifs, le dispo- sitif pourrait renforcer la valeur ajoutée locale, offrir davantage de lisibilité à l’offre industrielle marocaine et faciliter son inté- gration dans des chaînes de valeur internationales. Le défi sera toutefois de diffuser cette dynamique au-delà des locomotives industrielles pour toucher pleinement les PME. C’est sur cette capacité d’en- traînement que se mesurera, à terme, l’impact réel du label sur la montée en gamme de l’indus- trie marocaine. ◆

«L’objectif du label est double : attester l’origine marocaine des produits et garantir leur conformité aux normes en vigueur».

Message principal : la transi- tion du Maroc d’une plateforme compétitive à une plateforme innovante est engagée, ce qui suppose davantage d’intégra- tion de PME dans les chaînes de valeur, plus de R&D et une politique soutenue de gestion des compétences. Les deux responsables ont convergé sur les sujets de nou- velle génération : hydrogène vert, industrie pharmaceutique, ingénierie avancée, mobilité électrique. En creux, une interrogation : comment transformer les PME exportatrices occasionnelles en exportatrices régulières ? Le

 Cinq conventions-cadres ont été signées en marge de la 3 ème édition de la Journée nationale de l’industrie.

Cinq chantiers structurants Conventions

Cinq conventions ont été signées en marge du lancement du label, illus- trant l’éventail des chantiers industriels engagés. La première porte précisément sur l’instauration du label «Made in Morocco». Elle définit un cadre de collaboration entre les acteurs insti- tutionnels et économiques afin de promouvoir cette appellation comme marque distinctive de l’origine et de la qualité des produits industriels marocains. L’accord vise à structurer les processus d’adhésion, de contrôle et de valorisation du label, ainsi qu’à renforcer son adoption par les entreprises. La deuxième convention reconduit le programme Tatwir–R&D et Innovation. Étendu pour trois années supplémentaires (2026-2028), il bénéficie d’une enveloppe additionnelle de 900 millions de dirhams, soit 300 MDH par an. Le périmètre est élargi : les startups et les entreprises opérant dans l’industrie du gaming deviennent éligibles au Fonds de soutien à l’innovation. L’objectif affiché est de soutenir davantage de pro- jets collaboratifs, de rapprocher recherche et industrie, et d’encourager l’émergence de nouveaux acteurs technologiques. La troisième convention établit un contrat-programme entre l’État et le cluster Machinery, Tooling & Automation (MTA). Elle prévoit un appui public sur cinq ans dans le cadre du Fonds d’appui aux clusters (FAC). En contrepartie, le cluster s’engage à développer des projets collaboratifs destinés à structurer une filière marocaine de fabrication de machines et d’outillage industriel, segment encore peu développé mais considéré comme déterminant pour la montée en autonomie technologique. La quatrième convention concerne la fabrication locale d’intrants phar- maceutiques. Elle fixe un cadre de partenariat pour réduire la dépen- dance du pays aux importations, sécuriser l’approvisionnement en produits de santé et favoriser l’installation d’opérateurs plus intégrés. L’accord vise également à contribuer à l’émergence d’un tissu industriel pharmaceutique compétitif et innovant, soutenant à terme les objectifs de souveraineté sanitaire. La cinquième convention porte sur le développement d’une plateforme technique d’essais et de certification dédiée à l’industrie ferroviaire. Signée entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’ONCF, le cluster MTI et le CERIMME, elle prévoit la mise en place d’un outil commun destiné à accompagner les projets de développement, de qualification et d’homologation dans le ferroviaire. Cette infrastructure doit améliorer les capacités d’industrialisation en amont et faciliter l’intégration de l’offre marocaine dans des chaînes de valeur élargies.

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