ECONOMIE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 6 NOVEMBRE 2025
logie comme un atout majeur. Les fintechs, la blockchain et les outils de traçabilité des dons ne sont pas des gad- gets ; ce sont des solutions qui garantissent l'imputabilité et l'effiacité. Elles permettent aux donateurs, qu'ils soient des entreprises, institutions ou citoyens, de savoir exacte- ment où va leur argent et quel est l'impact généré. En intégrant ces technologies, nous passons à un finance- ment non-profit transparent et crédible. C'est un point essentiel de notre feuille de route, à savoir améliorer la transparence pour construire la confiance nécessaire à l'at- traction de nouveaux parte- naires et investisseurs sociaux. F. N. H. : Quelles dis- cussions et initiatives concrètes espérez-vous voir émerger lors du pre- mier Sommet arabo-afri- cain sur le financement non lucratif pour ouvrir de nouvelles pistes de financement durable et solidaire dans la région ? Dr N. C. : Notre ambition est de faire en sorte que le som- met du 20 novembre à Rabat marque un véritable tournant. Nous voulons sortir de cet événement avec une feuille de route pragmatique et des projets pilotes immédiatement déployables. Les discussions se concentreront sur la diversi- fication des sources et la mise en place de modèles comme le crowdfunding éthique et l'in- tégration de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans les stratégies des entre- prises arabes et africaines. L'objectif n'est pas un exercice de communication, mais une rencontre d'acteurs décidés à passer à l’action. D'ici 2026, nous voulons que les premiers projets issus de cette réflexion commune soient financés et déployés sur le terrain. Ce sera la preuve qu’une nouvelle forme de solidarité arabo-afri- caine, lucide et structurée est désormais possible.
La Zakat et le Waqf constituent des outils historiques de financement durable et de redistribution sociale.
• L’incubation de projets : Des projets pilotes collabora- tifs entre pays arabes et afri- cains seront lancés, utilisant les nouveaux mécanismes de financement définis au som- met. EPIK Leaders se positionne comme catalyseur et incuba- teur de ces solutions, en liant étroitement le financement à l’action concrète sur le terrain. F. N. H. : En quoi les jeunes leaders africains et arabes constituent-ils un levier de choix pour le renforcement et la rési- lience du secteur asso- ciatif, et comment EPIK Leaders œuvre-t-elle à leur accompagnement et à la valorisation de leurs initiatives à impact social ? Dr N. C. : La jeunesse, c'est la raison d'être d'EPIK Leaders. Nous partons d’une convic- tion profonde : la jeunesse africaine ne réclame pas de place, elle la construit. Elle
F. N. H. : Ce premier som- met ambitionne de créer un pont durable entre les acteurs du monde arabe et ceux d’Afrique. Concrètement, comment EPIK Leaders compte-t- elle structurer cette coo- pération et garantir un impact à long terme ? Dr N. C. : L’organisation de ce sommet à Rabat n’est pas un hasard. Le Maroc s’im- pose naturellement comme le trait d’union entre le monde arabe et l’Afrique, en cohé- rence avec la politique afri- caine portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste. Pour garantir un impact à long terme, nous avons structuré notre action autour de trois piliers majeurs : • Le Livre blanc : À l’issue du sommet, nous publierons un Livre blanc définissant une feuille de route commune et proposant des mécanismes de financement testés sur le terrain dès 2026. • La plateforme permanente: Nous créerons un espace de dialogue et de coopération réunissant institutions, ONG et entreprises, afin d’assurer un suivi régulier et un échange continu de connaissances.
entreprend et elle s'engage. Le jeune leader est un levier de choix car il est sur le ter- rain, innove, et cherche des solutions adaptées à nos réa- lités locales. C'est le finance- ment comme acte de leader- ship. EPIK Leaders accompagne ces jeunes leaders de manière structurée à travers deux piliers principaux : • Formation et réseau : dans cette optique, nous formons cette nouvelle génération de leaders et leur offrons un vaste réseau de plus de 50.000 membres et 550 clubs actifs dans 15 pays africains. • Les clubs-laboratoires : Le modèle marocain du Welcome Fest, avec la création de 100 clubs de leadership étudiant dans les universités, sert de laboratoire d'action et d'inno- vation sociale, un modèle qui est désormais dupliqué dans d’autres pays. Ce sommet s'inscrit dans cette continuité naturelle; nous avons formé les leaders, nous leur avons donné un réseau et des outils d'expéri- mentation. Maintenant, il faut leur don- ner les moyens financiers de concrétiser leurs idées et d'am- plifier leur impact social. ◆
D’ici 2026, nous souhaitons que les premiers projets issus de cette réflexion commune soient pleinement financés et opérationnels sur le terrain.
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