Cornwall_2012_05_02

21 e édition du Citashow – Au-delà des racines

Un spectacle musical digne des grands Photo Katina Diep Chanelle l’Italien et Olivia Haramès ont su faire découvrir leur talent de violoniste, vêtus de leur chemise de bûcheron et tuque légèrement masculine.

Par Katina Diep C ORNWALL

l’autre, le public est amené à suivre des bribes d’histoires qui se déroulent dans les boisés d’antan, décrivant des situa- tions ayant ponctué le souvenir de nos ancêtres. Quelques vidéos, quelques ima- ges en noir et blanc, quelques dessins rappelant les croquis d’élèves dans un cahier de notes, tout un mariage artisti- que sous plusieurs formes, qui ne bombarde pas le public car le tout est dosé dans le bon goût. Les comédiens en herbe réussissent à rendre les personnages intéressants dans leur prestation, rendant justice aux temps durs de l’époque, sans tomber dans la lourdeur d’une énumération chronolo- gique truffée de dates. Le public s’amuse, quelques rires se font entendre, les blagues demeurent simples et bien placées. Les jeux de lu- mières nous indiquent la fin d’une scène et guident les émotions par les costumes bien choisis, tout en suivant la musique d’ambiance. Une scène de bateau pris d’assaut par des pirates, particulièrement bien mon- tée, dynamique et se déroulant sur une scène très près du public, suit également la musique dramatique de combat d’un film de style hollywoodien. Plusieurs genres de personnages par- fois réalistes, parfois légendaires, telle la métamorphose d’un certain Jacob, amou- reux d’une jolie fille vouée à un autre, en loup garou, ou encore l’apparition spo- radique du démon, voix grave et queue fourchue, qui ne saura pas effrayer ces

C’est dans une soirée quasi hivernale que l’équipe de la 21 e cuvée du tant attendu spectacle Citashow, de l’École secondaire catholique La Citadelle, a su réchauffer les âmes fébriles, en chansons, en humour et en pas de deux. Les élèves ont accueilli parents, amis et collègues vendredi dernier, lors de la grande première, chemises carrelées suivant la thématique choisie, au gym- nase de l’école. Alors que la salle n’était pas encore comble, Chanelle l’Italien et Olivia Haramès ont su faire découvrir leur ta- lent de violoniste, vêtus de leur chemise de bûcheron et tuque légèrement mas- culine. Quelques 30 minutes avant les traditionnels coups de théâtre, cette fois sous les sons d’une branche de bois, les gens ont le plaisir de savourer l’am- biance du Citashow, avant même d’avoir lu sa programmation. « C’est l’fun de voir enfin quelque chose devenir réalité, qui fera rire les gens », a confié Jérémie Comtois, l’un des élèves membre de l’équipe de rédac- tion. Ce ne sera pas la première fois que plusieurs médias sont utilisés dans le but d’en donner plein la vue au public. Avec ses trois scènes éloignées l’une de

Photo autorisée

Tristan Brunet tenait le rôle du Diable en personne.

Tout y est, changements de décors, de costumes, un peu de cinéma, quel- ques combats, un peu de comédie, un peu de tragédie. L’auditoire se re- trouve dans les boisés, endroit où se mêlent la complexité des temps diffi- ciles et la simplicité des choses faites à la main. Les voix des chansonniers sont clai- res, les notes justes et les décors de sous-bois donnent le ton. Une comé- die musicale qui nous amène à la cime des arbres, bien au-delà des racines.

gentes dames. Celui-ci saura rappeler aux gens qu’il ne faut jamais dire « Oh mon Dieu » devant le démon en personne. La première partie du spectacle Citashow ne laisse place à aucun temps mort ni problème technique, comme s’il avait été rôdé durant des mois. Des tableaux variés, rythmés, des tenues uniformes qui nous transpor- tent dans un autre univers, loin de l’ère technologique, tout en étant plus di- vertissant qu’un documentaire historique.

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