Carillon_2018_01_04

Gerry, l'homme qui s'occupe du béton de la Ville de Hawkesbury

Gérald Dicaire, surintendant des bâtiments de la Ville de Hawkesbury. —photo Frédéric Hountondji

éligible pour prendrema retraite l’an passé. Je peux prendre ma retraite quand je veux, mais je ne peux pas, je ne suis pas capable. Je fais quoi? J’ai fait ça toutema vie. C’est un emploi que j’aime. J’ai 59 ans quandmême. Je suis prêt pour un autre six ans pour aller jusqu’à 65 ans s’il le faut », jure M. Dicaire. L’homme a reçu récemment les félicitations du conseil municipal qui lui a remis un certificat pour ses 35 ans de service. Il a dit que le geste lui allait droit au cœur, mais avait tenu à nous signifier qu’il était dans les arcanes de l’hôtel de ville depuis près de 40 ans.

« On dit 35 ans, mais je pense que c’est même plus que 39 ans. C’est près de 40 ans parce que les quatre années que j’ai passées au secondaire, j’étais moniteur pour la Ville de Hawkesbury pour les loisirs », tient-il à préciser. Son travail, à l’époque, consistait à élaborer des activités pour les enfants dans les parcs. Il devait les faire jouer, les faire promener, bref les occuper. À la fin de ses études à l’école secondaire régionale de Hawkesbury, il a obtenu le poste d’aide occasionnel. Il aidait les opérateurs, faisait de la conciergerie et entretenait les parcs. Gerry, comme les gens aiment

l’appeler, a exercé cemétier de 1982 à 1994, année où la Ville a décidé d’ouvrir un poste de contremaître des loisirs. « C’était un poste non syndiqué et j’ai dû quitter le syndicat pour rentrer dans un poste-cadre. J’avais un choix à faire qui était de rester dans le syndicat ou de prendre la chance et d’aller plus loin, de monter plus haut. J’ai pris cette chance et je suis encore là aujourd’hui », raconte fièrement le quinquagénaire. De contremaître à surintendant Vers 2009, ses fonctions de ‘’contremaître des loisirs’’ se sont transformées pour devenir

FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Gérald Dicaire aura beau rouler sa légendaire bosse dans tous les couloirs de l’hôtel de ville de Hawkesbury pendant près de 40 ans, mais le seul conseil que le surintendant des bâtiments accepte qu’on lui donne est de ne pas prendre sa retraite. Retraite… c’est certainement le mot qu’il déteste le plus dans le dictionnaire. D’ailleurs, il le fuit comme la peste. « J’étais

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 4 janvier 2018

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