PORTRAIT
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Une femme d’action CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca
Notre argent
Tous nos gouvernements sont cassés. Nos coffres sont quasiment vides. Il faut être prudent et modeste. Voilà la réalité. En même temps, sur une base assez régulière, nos députés sont fiers de nous dire que leurs gouvernements sont capables de trouver assez d’argent afin de faire des inves- tissements dans des projets privés et publics. La fréquence des annonces augmente au cours des campagnes électorales quand la gestion de nos ressources rares est une question primordiale et suscite plus d’intérêt de la part des électeurs, et des gens qui paient les taxes. Dernièrement, des compagnies et des municipalités dans Glengarry-Prescott-Russell ont reçu à peu près 15 millions$ en aide financière des gouvernements fédéral et pro- vincial. Comme prévu, les contributions sont devenues un enjeu politique. Quand le gouvernement fédéral conservateur a accordé une subvention de 4 millions$ à Skotida- kis Goat Farm, les conservateurs n’ont pas dit un mot. Par contre, quand les libéraux de Kathleen Wynne ont donné 1 million$ à la Fromagerie St-Albert, les bleus de l’Ontario ont déploré le fait que le gouvernement ait donné des fonds publics à une entreprise privée. Il n’y a pas beaucoup de gens dans notre région qui sont contre l’idée que nos gouvernements appuient des entreprises, surtout des entreprises qui créent des em- plois et paient les taxes. Les annonces de subventions sont des bonnes nouvelles, bien sûr, mais on ne peut pas oublier que ces octrois sont financés par notre argent. Au moins on sait pourquoi Tout le monde sait que la Ville de Hawkesbury a des problèmes financiers assez impor- tants. Mais il faut féliciter la municipalité pour ses tentatives de rendre les discussions budgétaires plus ouvertes aux contribuables. Par le passé, la municipalité hésitait à part- ager les chiffres préliminaires, les données et les chiffres qui aident les élus à déterminer les dépenses et fixer les taux de taxes. Les contribuables ont le droit de participer dans cet exercice et le droit de savoir comment leurs représentants ont décidé de dépenser notre argent. Cette année, la Ville a tenu plusieurs rencontres publiques au sujet du budget et a organisé une assemblée spéciale afin de consulter le public. Et elle utilise son site Web afin d’afficher des ébauches du budget et de partager d’autres renseigne- ments pertinents. Alors que ce n’est jamais agréable de payer des taxes plus élevées, c’est plus facile de les accepter si les gens comprennent les raisons des augmentations. Les campagnes Il semble que la politique partisane fait toujours les manchettes. Actuellement, les Québécois se préparent pour un vote le 7 avril et on peut s’attendre à une élection pro- vinciale en Ontario bientôt. Au niveau local, la campagne a déjà commencé en vue des élections qui auront lieu à travers l’Ontario en octobre, quand les gens voteront pour ceux qui les représenteront aux conseils municipaux et scolaires. On sait que tout le monde doit suivre et même participer dans les campagnes électorales. Mais qui a le temps et l’énergie pour embarquer dans des discussions politiques? L’intérêt dans la politique a diminué en général à travers le pays depuis la Confédéra- tion. Au cours des dernières élections fédérales, à peine 50% des gens sont allés aux urnes. Par ailleurs, en 1867, environ 73% des électeurs admissibles ont voté. Dans les années 1917 et 1945, durant les guerres, le taux de participation était de 75%. Les temps ont bien changé, c’est bien évident. Est-ce que les gens sont rendus trop cyniques, ou trop paresseux? Un autre problème est que les électeurs en ont assez de la politique et de la propa- gande.
LEFAIVRE | Femme d’action, femme de famille, Nicole Charbonneau vit sa fran- cophonie à l’image de son quotidien... avec passion. La résidente de Lefaivre sera admise à l’Ordre de la francophonie de Prescott et Russell, le 29 mars prochain.«C’est tout un honneur. Tu n’envisages jamais ça. Tu te dis: “Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça?” Mais c’est une belle surprise que j’accepte avec beaucoup de fierté.» En contemplant la vue splendide de la rivière des Outaouais, l’ancienne traduc- trice confie, dans l’intimité de son foyer, que, même à la retraite, elle a un emploi du temps assez chargé. D’ailleurs, elle y tient. «Je ne suis pas une femme d’intérieur. Je suis une femme d’action.» Après avoir baigné dans l’univers des communications pendant 35 ans, au cours de sa carrière à Statistique Canada, Nicole Charbonneau était la recrue idéale pour l’Association canadienne-française de l’Ontario de Prescott et Russell, en prépara- tion de ses États généraux en 2005. Elle en connaissait certains membres qui, comme elle, se produisaient au sein du méga spectacle de L’écho d’un peuple. «J’ai joint L’écho d’un peuple en 2003 et c’est vraiment grâce à cela que j’ai décou- vert notre histoire. Le Règlement 17, je n’avais jamais entendu parler de ça. J’étais là pour Montfort mais est-ce que je réalisais à fond de quoi il s’agissait? La francophonie a toujours été présente chez nous mais ce n’est pas quelque chose dont on discutait assis autour de la table. C’était un acquis. Là, j’en ai vraiment réalisé l’importance. Aujourd’hui, j’en suis presqu’agaçante.» Tout en découvrant le parcours des Fran- co-Ontariens, Nicole Charbonneau vit du même coup une belle histoire de famille. «L’écho, c’est ma fille Tina qui est arrivée avec ça. Elle est enseignante et elle en avait entendu parler à l’école. Elle a fini par me convaincre et ça été une belle complicité pendant trois ans. Je jouais avec ma fille et mon fils Éric. Lui, il a vu tous les côtés. Il a commencé comme spectateur, puis com- me homme-grenouille pour transporter les décors sur l’eau, puis il s’est laissé tenter comme comédien. Mon mari (Yvon), lui, ve- nait nous voir jouer.» D’ACFO et d’Écho mêlés Depuis, L’ACFO PR et l’Écho d’un peuple occupent tant et si bien Mme Charbonneau que le titre de retraitée ne serait pas néces- sairement approprié. Bien que le spectacle à grand déploie- ment ait été interrompu, la tournée dans les écoles va bon train. Depuis 2008, la comédienne, qui a aussi assumé plusieurs tâches administratives pour l’organisme, est formatrice pour les prestations en mi- lieu scolaire. «L’écho d’un peuple n’est pas mort. On compte le ramener en 2015. En attendant, les spectacles en région sont accueillis à bras ouverts. C’est la francophonie qui se rassemble!» Parallèlement, Nicole Charbonneau s’est occupée de diverses fonctions adminis- tratives pour l’ACFO PR, y œuvrant même à temps plein pendant cinq ans. Nathalie Ladouceur, présidente à l’époque, se plaît
Nicole Charbonneau sera admise à l’Ordre de la francophonie de Prescott et Russell, le 29 mars prochain, lors du Banquet de la Francophonie qui se tiendra à Rockland. encore à l’appeler « Ma Nicole». En gage de reconnaissance, cette dernière lui avait remis une médaille sur laquelle on peut lire: «La seule et unique reine de l’ACFO de Prescott et Russell». En 2012, son dévoue- ment et son efficacité lui valait une autre fois d’être récompensée publiquement avec le titre de «Employée de l’année», lors du Gala de la femme organisé par FADER, Femmes d’affaires et le développement économique rural. Mme Charbonneau a participé notam- ment à la création de deux comités sur l’immigration dont l’un des projets, «Éveil à la francophonie sous tous ses angles», lui rappelle de merveilleux souvenirs. «Cela avait été une belle journée. On avait servi de la nourriture africaine, il y avait eu des spectacles de chant, de danse et de per- cussions et on avait terminé avec le groupe franco-ontarien Swing. Ce qu’on a vu ce jour-là, c’est qu’on a tous la francophonie à cœur. On est peut-être différent, mais on se rejoint tous à travers la francophonie.» Aussi, depuis deux ans, sous l’égide du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien, le projet École communau- taire citoyenne occupe une bonne part de son temps. «C’est un projet pilote avec l’École secon- daire catholique régionale de Hawkesbury. On travaille à changer les mentalités. On a rencontré une trentaine d’organismes et six projets en sont nés.» Ainsi, la commu- nauté francophone pourra profiter d’un métissage plus serré entre les forces vives qui la composent. Nicole Charbonneau trouve aussi le temps de chanter. Elle est membre du Chœur du Moulin depuis 26 ans. «J’ai tou- jours aimé chanter. Je viens d’une famille de chansons-à-répondre et je me suis dit, «pourquoi ne pas essayer autre chose?»» Curieuse et passionnée, elle a essayé «pas mal de choses». Elle a fait partie, entre autres, de la troupe de théâtre L’Envol. Elle était également du comité de soutien pour la mise sur pied du premier Festival du livre Franco de l’Est. Que ce soit à travers l’ACFO, l’Écho d’un peuple, ou les nombreux projets dans lesquels elle a évolué, Nicole Charbonneau considère avoir repris contrôle de sa fran- cophonie.
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Publié le vendredi par/Published on Friday by : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par/Printed by: Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON Bureau Hawkesbury Office: 1100, rue Aberdeen St., Hawkesbury, ON Tel.: 613 632-4155 • Fax.: 613 632-8601 • 1 800 267-0850 Bureau Lachute Office : 52, rue Principale St., Lachute, QC J8H 3A8 Tel.: 450 562-8593 • Fax.: 450 562-1434 • 1 800 561-5738 # convention : 0040012398 Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable. No content may be reproduced without prior written permission. Avis : En cas d’erreur ou d’omission, la responsabilité du journal ne dépasse, en aucun temps, le montant de l’espace de l’erreur en cause. Attention : In case of error or omission, in no way will the publisher be liable for more than the amount charged for space concerned. Représentation nationale/National representation Sans frais / Toll free : 1-800-361-6890 Nous invitons les lecteurs à nous faire parvenir leurs lettres qui ne doivent pas dépasser 300 mots. Nous nous réservons le droit de les modifier ou de refuser de les publier. L’expéditeur doit inclure son nom, prénom, adresse et numéro de téléphone. Readers are invited to send us their letters that must not exceed 300 words. We reserve the right to modify them or to refuse to publish them. The writer must include their names, address and telephone number.
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