Express_2011_04_08

Sa vie, sa passion : le théâtre

allait se faire plus tard, à l’Université d’Ottawa. Mais, sans le soutien de ses parents, Alain et Chantal Ménard, y serait-elle parvenue? « Je les remercie du plus profond demoncœurparceque j’airemarqué, lorsque j’étais à l’université, que ce n’était pas tous les étudiants en théâtre qui avaient le soutien de leurs parents. Ces derniers auraient aimé que leurs enfants poursuivent dans n’importe quelle autre matière qui assure un vrai emploi . Je me compte donc chanceuse d’avoir eu le soutien moral de ma famille (mes parents et ma grand-mère). Ils ont cru en moi. » En quatre ans de spécialisation universitaire, elle a touché à tout : jeu, maquillage, coiffure et mise en scène, et c’est justement ce dernier aspect du métier qu’elle préfère. « Ma mise en scène représente exactement le genre de théâtre que j’aime faire. Je suis un cocktail de bien des affaires. J’aime beaucoup intégrer la musique live ; c’estunpeumamarquedecommerce.J’aime le réaliste, mais j’aime ajouter l’absurde. Je suis aussi plutôt minimaliste aussi, même si ça peut sembler contradictoire. Je mise sur les comédiens pour évoquer un emplacement; je crois beaucoup en leur jeu. Les costumes et les accessoires parlent beaucoup aussi. » Quant au choix des pièces, son ambition est de rejoindre un large public, pas seulement les initiés. «J’aimelethéâtreléger,lesbelleshistoires;

NDLR. Ce portrait est présenté dans le cadre de la série mensuelle « Jeunes passionnés ». chantal.quirion@eap.on.ca H AWKESBURY Originaire de L’Orignal, Véronique Ménard parle de la pièce qu’elle présentera cet été dans son village natal avec intensité. Lesmursdenosvillages, créationcollective de la Vieille 17, s’accorde parfaitement aux vues de cette jeune femme, habitée du désir de faire rayonner la culture et le patrimoine franco-ontarien par le biais de son médium de prédilection, le théâtre. Non seulement fière d’en signer la mise en scène, elle admet que c’est pour elle un grand bonheur que de mettre cette pièce à l’honneur avec sa propre troupe de théâtre communautaire, le Théâtre d’Athéna. « J’ai toujours voulu avoir ma propre troupe de théâtre communautaire, c’était mon rêve. » Elle précise d’emblée que ce rêve est le fruit d’un partenariat avec son amieMélissa Coté-Leblanc, rencontrée sur les bancs de la faculté de théâtre de l’Université d’Ottawa. Pour Véronique, la fondation du Théâtre d’Athéna en 2008 s’inscrit dans un parcours logique, où le théâtre occupe une place prépondérante depuis la prime jeunesse. « Au secondaire, c’était la matière qui me passionnait le plus. J’ai eu la piqûre dès mon premier rôle, j’étais en 10 e année. Je ne peux pas l’expliquer, mais je peux simplement dire qu’à partir de là, tu en veux toujours plus. » Elle étudiait à l’École secondaire catholiquedePlantagenet(ÉSCP)àl’époque où la majeure en théâtre n’existait pas encore. Mais elle prenait tous les cours d’art dramatique offerts. Elle indique du coup, que sa famille a déménagé dans plusieurs villages, avant de se fixer à Saint-Pascal- Baylon, où elle réside encore aujourd’hui. Donc, au secondaire à l’ESCP, son enseignante Carole Larocque lui avait alors demandé de remplacer un comédien au sein de La jeune troupe , une formation amateur. Le déclic s’est fait presque instinctivement et, l’année suivante, elle se joignait à cette même troupe pour le spectacle d’été. En 11 e et 12 e années, elle était admise au sein de l’ESPrit d’Show, formation théâtrale de l’ESCP, mise sur

je veux que ce soit convivial. » Le public pourra en juger le 29 juin, avec Les murs de nos villages, présenté à L’Orignal dans le cadre des festivités du 175 e . Le Théâtre d’Athéna se transportera ensuite à la Salle Optimiste de Rockland du 4 au 6 août avec la pièce La société des loisirs de l’auteur François Archambault. «Mélissaetmoi,onfaitunebonneéquipe etonestvraimentcontentesdutravailqu’on fait, surtout que, toutes les deux, on a quand même un emploi en plus. On a beaucoup d’aide de la Ville de Rockland et on espère obtenir bientôt le statut d’organisme à but non lucratif pour faciliter notre mission culturelle. » Véronique se joint parfois à d'autres troupes, ici, avec Le Tremplin. Photo: utilisation autorisée

pied par Mme Larocque et dont la relève fut assurée par Nicolas Lacelle. Véronique est la première à dire que ces deuxprofesseursl’ontpousséeénormément et tout autant encouragée. C’est là aussi qu’elle a rencontré ses grandes amies, Marie-Claude Dicaire et Mélanie Bourgon, quiontévoluéavecelledanslemêmemilieu. La rencontre avec Mélissa Côté-Leblanc Photo: Martin Charbonneau Véronique Ménard donne les instructions pour la mise en scène.

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