Le dernier moulin à scie de la région s’éteint travaillée.
Au moment de sa retraite en 2004, M. Racicot rapporte que le moulin à scie marchait à plein régime. Spécialisé dans le bois franc, l’entreprise embauchait scieurs, pileurs, manutentionnaires, équarisseurs, opérateurs de déchiqueteuse, réparateurs de machinerie, et bien d’autres corps du métier, s’acquittant chacun d’une étape dans la transformation du billot brut, jusqu’à l’obtention de planches répondant au standard de qualité du marché. Ce bois servait principalement à la confection d’armoires, de planchers et de meubles. « Le sciage marchait et le bois se vendait assez bien. D’après moi, c’est la hausse du dollar canadien qui est en grande partie responsable. Ça fait mal à bien des compagnies. » Selon M. Racicot, ce bois était presque exclusivement exporté. Après les années fastes, quelques fermetures temporaires ont précédé l’annonce faite vendredi dernier. M. Larocque soutient toutefois qu'il a bon espoir que le département de séchage demeurera en opération et « qu'il le sera pour longtemps.»
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Au cours des dernières années, le volume de sciage a diminué, passant notamment de deux bancs de scie à un seul, ce qui s’était traduit il y a environ trois ans au licenciement d’une dizaine d’ouvriers. Il semble qu’il y avait alors une bonne trentaine d’employés. Avec le temps, l’entreprise aurait eu du mal à faire face à la compétition, dans la mesure où l’ensemble des tâches continuait à être manuelles alors que la majorité des moulins avaient pris le tournant technologique. Ces derniers artisans du métier indiquent qu’ils conserveront un excellent souvenir, tant du fondateur Albert Larcoque que de son fils Fernand Larcoque, l’actuel propriétaire. « Du bien bon monde! J’ai été heureux de travailler pour eux. Ce n’est pas du monde parlant mais toujours de bonne humeur et travaillant. » Cherchant plus loin, nous avons fait la rencontre d’un ancien scieur, Claude Racicot, qui indique avoir bien connu ces messieurs. « Deux hommes de cœur », selon lui, pour qui il a travaillé avec dévouement.
Partie intégrante du paysage industriel, le moulin à scie Albert Larocque Lumber ferme ses portes. Le séchoir demeurera toutefois en opération, n’employant que quatre à cinq personnes alors que le moulin en faisait travailler dix-neuf pendant ses dernières heures. Par voie de communiqué, le président Fernand Larocque a précisé que le département de sciage demeurait fermé indéfiniment. « Nous souhaitons remercier les quelques 19 employés qui ont terminés pur leur loyauté envers la compagnie.» Fermé depuis décembre, le moulin situé sur la route 34 au sud du chemin Greenlane dans le canton de Champlain, devait reprendre ses opérations en février. Les employés ont finalement été avisés de cette décision vendredi dernier par le biais d’une lettre recommandée. Selon l’un d’entre eux, l’employeur s’est engagé à leur remettre une semaine de paie pour chaque année
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