Hors-serie 38

nclusion financière I

…/…

la Banque mondiale et la GIZ. C’est dans ce cadre qu’une pre- mière étude a été initiée début 2016, selon une démarche parti- cipative, dans l’objectif de définir les principales orientations et les modèles de gouvernance de la stra- tégie les plus appropriés compte tenu du contexte marocain, et ce à la lumière des pratiques interna- tionales en la matière. Par ailleurs, une enquête édifiante du côté de la demande a été conduite en 2017, en collaboration avec la Banque mondiale, dont les résultats ont servi de référence pour l’identification des freins à l’accès aux services financiers et des segments les plus exclus. En outre, le MEF et BAM se sont fait accompagner par un cabinet en conseil international pour ana- lyser l’état des lieux de l’inclusion financière au Maroc, formuler la vision et l’ambition cible de la stratégie nationale et établir une feuille de route pour sa mise en œuvre. C’est précisément les tenants et aboutissants de cette stratégie, depuis le diagnostic jusqu’aux actions concrètes mises en place, que nous allons explorer dans ce dossier. u

des entreprises, de dossiers de crédit ou d’ouverture de compte souvent incomplets et de compli- cations avec les règles de lutte contre le blanchiment. Une stratégie pour coordonner les efforts Pour faire face à cette situation et dans le but de poursuivre les efforts entrepris depuis une ving- taine d’années, le MEF et BAM ont mobilisé les acteurs publics et pri- vés dans le cadre d’une démarche participative pour le développe- ment d’une Stratégie nationale de l’inclusion financière. La réflexion sur le développement de cette stratégie a été engagée depuis 2015, en collaboration avec

Les niveaux d’informel et de cash pénalis- ent l’inclusion financière des individus et des entreprises.

des entreprises. Toutefois, plu- sieurs segments de la popula- tion demeurent quasi-exclus du système financier, comme l’ont démontré plusieurs études. En ce qui concerne le segment des entreprises, les efforts engagés par l’Etat, notamment à travers la mise en place d’instruments de garantie, tels que la garantie Damane Express et Ilayki, ont per- mis de donner une impulsion au secteur bancaire qui a développé une offre spécifique sur ce seg- ment. Toutefois, le niveau d’inclu- sion financière pour les TPE et micro entreprises demeure limité. Quant aux niveaux d’informel et de cash, ils pénalisent l’inclu- sion financière des individus et des entreprises, en particulier du fait de l’incapacité des opérateurs financiers à apprécier le risque de ces segments et l’appréhension de ces populations par rapport aux circuits financiers formels. Ce caractère informel complexifie l’accès au crédit bancaire pour les particuliers et les entreprises en raison notamment du peu de garanties et de sûretés à apporter pour un crédit, du peu de connais- sance des comptes de résultats

La réflexion sur le développement de la stratégie d’inclusion financière a été engagée depuis 2015, en collaboration avec la Banque mondiale et la GIZ.

10 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°38 ]

Made with FlippingBook flipbook maker