Entretien nclusion financière I
Le président du Groupe a demandé il y a 4 ans déjà de commencer à réfléchir sur des produits d’assurance inclusive.
F. N. H. : Quelles sont vos perspec- tives concernant la micro-assu- rance au Maroc ? S. E. : Nous y croyons fort car, comme je l’ai expliqué, nous visons 3 millions de personnes d’ici 4 ans, tout en jouant notre rôle de compagnie citoyenne. Le slogan de notre groupe Al Mada est «Positive impact», et c’est un message fort et important dans la stratégie du groupe et de ses filiales, dont Wafa Assurance. C’est notre leitmotiv : agir positivement sur l’économie nationale pour son développement. Nous avons également un impact positif sur le social. Il ne faut pas uniquement être focalisé sur l’as- pect business, mais avoir un rôle de développement social, car l’un ne va pas sans l’autre. Et nous ne pourrons pas réaliser de dévelop- pement économique en écartant une tranche de la population. Je rappelle que notre groupe a été le premier à faire de l’inclusion finan- cière au niveau bancaire, et main- tenant c’est au tour du secteur de l’assurance, car l’inclusion finan- cière est inscrite dans une vision stratégique globale du Groupe. u
Pour surmonter ce blocage, nous nous sommes basés sur le bench- mark à l’international, et nous avons démontré qu’il s’agissait d’une mutualisation à grande échelle. C’est pour cette raison que nous avons lancé le premier projet pilote, qui nous a motivés et a permis d’expérimenter ce type d’assurance sur le terrain. Ce qui a été le plus encourageant autant pour le top management que pour les actuaires, c’est que l’âge moyen de souscription était de 36 ans. Une donnée réconfor- tante, surtout que nous voulons assurer le plus de personnes pos- sible, car in fine c’est l’objectif de l’inclusion.
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personnes à couvrir au niveau du Maroc, qui se traduisent par l’offre de produits simples comme «Taamine Al Qtisadi». Ce rapport a également parlé de l’indemnisa- tion, qui se doit d’être très rapide dans ce type d’assurance, vu que c’est l’attente majeure de la clien- tèle de ce segment. F. N. H. : N’y a-t-il pas de frotte- ment actuariel dans ce type de produits du fait de la différence d’âge entre assurés ? S. E. : Oui, en effet, il y avait un souci de tarification. Si deux assu- rés d’un âge différent paient un tarif qui n’est pas similaire pour la même couverture, cela risque de créer une certaine confusion et des appréhensions. Nous avons décidé de faire jouer la mutualité et la solidarité du risque, en pro- posant un tarif unique, quel que soit l’âge. Un léger problème s’est posé au début pour l’assurance décès par exemple, car pour les actuaires, une personne âgée de 60 ans ne devrait pas payer le même prix que celle qui a 30 ans, car le risque n’est pas le même.
Au début, nous avons travaillé sur deux produits. Pour Al Barid Bank, le pro- duit «Rahma», et pour Attijariwafa bank, «Rasmali Mahali».
66 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°38 ]
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