rojet de Loi de Finances 2020 P
…/…
dans le cadre du partenariat ins- titutionnel (qui devrait rapporter 12 Mds de DH aux caisses de l’Etat), ainsi que l’exigence de plus en plus pressante de disposer de ressources additionnelles qui seraient issues, notamment, de la gestion active des domaines de l’Etat et de la poursuite du processus de la privatisation (3 Mds de DH budgétisés sur les 6 Mds de DH de recettes attendues). Ces mesures permettraient au final de réduire le besoin de finance- ment du Trésor d’un montant de 16 milliards de dirhams. «Si l’on avait rien fait, le déficit budgétaire aurait été de 4,6%» , indique Benchaâboun. Cette configuration des finances publiques serait à l’origine d’un impact positif sur la note souve- raine du Maroc attribuée par les agences de notation financière. S&P, «la plus sévère des agences» , dixit Benchaâboun, a ainsi récemment relevé la perspective de la notation souveraine du Maroc, de négative à stable. Le Maroc est l’unique pays d’Afrique, avec le Botswana, à être noté «Investment grade» . Il faut croire que les agences de nota- tion, elles, ont confiance en ce PLF 2020. u
d’appui aux programmes sociaux (voir encadré). Le déficit de clôture au titre de l’année 2019 serait de l’ordre de 3,5% du PIB (3,7% du PIB en 2018), et ce en dépit de l’impact financier du dialogue social (5,3 mil- liards de DH) que le Budget général de l’Etat a supporté en 2019. Pour 2020, le déficit budgétaire devra se stabiliser à 3,5%, avant de refluer vers 3% d’ici 2021. Pour y arriver, le gouvernement s’est engagé à prendre les mesures nécessaires, portant sur la rationali- sation des dépenses de fonctionne- ment de l’administration (économie d’un milliard de DH), le recours aux mécanismes innovants de finance- ment des investissements publics
Le gouvernement s’est engagé auprès des parte- naires interna- tionaux, dont le FMI, à prendre les mesures néces- saires portant sur la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’administra- tion.
de la cotisation minimale de 0,75% à 0,50%. Le Budget 2020 accorde aussi une place prépondérante aux TPME. Le ministre a, dans ce sens, souligné la mise en place du «Small Business Act» , et surtout la création du Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat, qui sera doté de 6 Mds de DH pour les 3 ans à venir. Parallèlement à l’ensemble de ces mesures visant à soutenir le secteur privé, le gouvernement poursuivra sa politique de soutien de l’inves- tissement public, essentiellement à travers la quête de grands chantiers d’infrastructures, qui se traduira par une augmentation des crédits qui y sont alloués au titre de l’année 2020 de 3 milliards de dirhams par rapport à l’année d’avant, pour se situer à 198 milliards de dirhams. Maintenir les équilibres macro- économiques Tous ces chantiers ont évidemment un coût et ne sont pas sans consé- quences sur les équilibres macroé- conomiques du Maroc, en particulier son déficit budgétaire, surtout si l’on y ajoute tous les efforts réalisés par les pouvoirs publics en matière
Le Budget 2020 accorde une place pré- pondérante aux TPME, avec la création du Fonds d’appui au financement de l’entre- preneuriat, qui sera doté de 6 Mds de DH pour les 3 années à venir.
76 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°38 ]
Made with FlippingBook flipbook maker