Hors-serie 38

Le 11 octobre dernier, au Parlement, le Roi Moham- med VI avait déploré «le difficile accès des jeunes entrepreneurs au crédit, le faible accompag- nement des diplômés et des petites et moyennes entreprises

marocaine) a pu atteindre 17,5% de parts de marché en termes de dépôts. Le problème, c’est que cette crois- sance du réseau physique se heurte désormais à un plafond de verre, et il faut dès lors imaginer d’autres moyens d’atteindre les populations non bancarisées. C’est dans ce contexte que plu- sieurs nouveautés sont venues s’ajouter aux moyens de finan- cements traditionnels, comme le microcrédit, paiement mobile, fonds Innov, les fonds d’amorçage, et plus récemment le crowdfun- ding. Dix nouveaux opérateurs de paie- ment mobile, qui pourront ouvrir des comptes de paiement pour leur clientèle, offriront également de nombreux services semblables à ceux d’une banque de détail classique, dont les cartes de paie- ment, les transferts d’argent, les dépôts et les virements. Le Maroc a donc enregistré d’im- portants progrès, notamment en termes d’accessibilité des services financiers formels, de protec- tion du consommateur, d’éduca- tion financière et de financement

tions bancaires à partir des années 2000 a lui aussi joué un rôle impor- tant dans l’extension de la capilla- rité des points d’accès, tout en donnant aux utilisateurs un accès à de nouveaux services financiers comme le transfert d’argent, le cash in et le cash out. C’est ainsi que le réseau bancaire marocain présente une capillarité beaucoup plus élevée que les pays compa- rables et proche de celle des pays développés, à environ 25 agences pour 100.000 adultes. Al Barid Bank, qui a hérité de l’activité des services financiers du Groupe Barid Al-Maghrib, dont les comptes postaux (à savoir les comptes d’épargne des catégories à faible revenu de la population

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nale d’inclusion financière, le Maroc ne part pas d’une feuille blanche. En effet, depuis près de deux décennies, d’importants efforts ont été déployés, aussi bien par les régulateurs que les institutions financières, à savoir principalement les banques, pour accroître le taux de bancarisation. Les principales banques à capi- taux majoritairement marocains se sont toutes engagées au cours des quinze dernières années dans d’ambitieuses stratégies de banca- risation. En termes de couverture géogra- phique par les institutions finan- cières, la capillarité des réseaux bancaires et assurantiels a forte- ment progressé sur le territoire marocain au cours de ces der- nières années. Ainsi, le nombre de points d’accès bancaires a plus que doublé depuis 2010, passant de près de 4.800 points de vente à plus de 12.000 en 2017. Le réseau d’agents d’as- surance a lui aussi crû, quoiqu’un peu moins fortement, d’environ 4% par an depuis 2010 Le développement de réseaux cash et des intermédiaires en opéra-

lors de leur création…»

Pour élaborer sa stratégie nationale d’inclusion financière, le Maroc ne part pas d’une feuille blanche.

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8 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°38 ]

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