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BOURSE & FINANCES
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JEUDI 19 OCTOBRE 2023
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Secteur immobilier
◆ Après une période de crise qui a longtemps duré, le secteur immobilier voit enfin le bout du tunnel : le programme d’aides au logement a été présenté mardi devant le Roi. Les aides au logement redonnent de l’espoir
Securities. Au cours de cette période, le nombre des nouvelles construc- tions a fortement diminué depuis 2013, avec seulement une légère reprise en 2019, avant d'être à nouveau affecté par une série de crises à partir de 2020, notamment la pan- démie de Covid-19, la guerre en Ukraine et l'inflation.
rieur ou égal à 300.000 DH TTC, 70.000 DH pour l’acquisition d’un logement entre 300.000 DH et 700.000 DH TTC. Ce programme permettra, sur le plan social, de faciliter l’accès au logement pour les classes sociales à faible revenu et la classe moyenne, de réduire le déficit en logement et d’accélé- rer l’achèvement du programme «Villes sans bidonvilles». Sur le plan économique, il contribuera à accroître l’offre de logement, à redynamiser le secteur de l’habi- tat et à dynamiser le secteur privé, notamment les PME et la création d’emploi. Les opérateurs veulent tour- ner la page Malgré les nombreux déséqui- libres auxquels ils font face, les acteurs de l'immobilier coté tentent de rétablir leur situation financière et de sortir la tête de l’eau après plusieurs années sombres. Dans un contexte mar- qué par les tensions inflation- nistes, une demande léthargique et le retard d’application de la nouvelle réglementation relative à l’immobilier social, les promo- teurs ajustent leurs stratégies et définissent de nouveaux plans de développement axés sur de nouvelles priorités. Leur détermi- nation se traduit par des résultats positifs au cours du 1 er semestre, renforcés par plusieurs initiatives de restructuration. D’ailleurs, les dossiers du secteur immobilier sont recherchés sur le marché boursier depuis le début d’an- née. L'indice sectoriel affiche une performance d'environ 111% en YTD, se hissant en tête des varia- tions des 23 secteurs listés à la Bourse. ◆
Avec le programme d’aides au loge- ment, l’année 2024 pourrait marquer un tournant pour le secteur de l’immo- bilier.
Le secteur voit enfin le bout du tunnel
Toutefois, en 2023, après près de 10 ans de difficultés pour le secteur, il serait tout à fait judi- cieux, selon le courtier, de se demander si le secteur a atteint son creux, surtout que plusieurs opérateurs ont achevé un long et dur processus de réduction de leur niveau d’endettement. En effet, les grandes lignes du nouveau programme d’aide au logement ont été présentées devant le Roi, mardi dernier, après que les dispositions fis- cales destinées aux promoteurs immobiliers ont pris fin en 2020. Ce nouveau programme, qui s’étale sur la période 2024-2028, vise à renouveler l’approche d’aide à l’accès à la propriété et à venir en aide au pouvoir d’achat des ménages, à travers une aide financière directe à l’acquéreur. Y sont éligibles les Marocains résidant au Maroc ou à l’étranger, qui ne sont pas pro- priétaires au Maroc et qui n’ont jamais bénéficié d’une aide au logement. Les montants de l’aide seront en fonction de la valeur du loge- ment acquis. Ainsi, le montant de l’aide est fixé à 100.000 DH pour l’acquisition d’un logement dont le prix de vente est infé-
selon les analystes de Valoris Securities. Ils citent la fin de l'euphorie liée à la réduction du déficit en logement, des pro- blèmes d'adéquation entre l'offre et la demande, la détérioration du pouvoir d'achat des ménages suite aux mesures de réduction des dépenses et des subven- tions de la Caisse de compensa- tion du gouvernement, ainsi que l'absence de nouvelles mesures de soutien de l'État en matière de logement pour d'autres seg- ments de la société. «Ces facteurs, combinés à une utilisation excessive de l'effet de levier par les acteurs immobiliers, facilitée par le secteur bancaire, ont plongé le secteur dans une période difficile au cours des dix dernières années. En consé- quence, le secteur bancaire a dû réduire son exposition à l'im- mobilier (qui représentait près d'un tiers de l'encours bancaire en 2012), ce qui a entraîné de véritables difficultés financières pour les opérateurs immobi- liers. La demande a continué à se contracter malgré la baisse des taux d'intérêt sur les prêts immobiliers», précise Valoris
D ans un contexte où le secteur du BTP & construction repré- sente près de 5% du PIB, l'immobilier a joué un rôle vital dans l’économie marocaine depuis 2005. À cette époque, le gouvernement maro- cain avait pris des mesures pour réduire le déficit en logements et éliminer l'habitat insalubre des villes marocaines, à travers des programmes tels que «Villes sans Bidonvilles» lancé en 2004 et «Logement social» en 2010. Cette période de croissance soutenue, alimentée par une demande accentuée et le soutien de l'État, a permis aux acteurs du secteur de bénéficier d'un financement considérable de la part du sec- teur bancaire. En effet, l'encours des crédits accordés aux promo- teurs immobiliers a été multiplié par 48 entre août 2004 et février 2013, alors que l'encours total du secteur bancaire national n'a augmenté que trois fois sur la même période. Mais cette dynamique n'a pas perduré pour diverses raisons, Par Y. Seddik
Sur le plan écono- mique, ce programme contribuera à accroître l’offre de logement et à redynamiser le secteur de l’habitat.
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