FNH N° 1125-1

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 19 OCTOBRE 2023

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lisé du haut-commissariat au Plan, publié à l’occasion de la Journée nationale de la femme marocaine, en dépit des nombreux projets de développement lancés, il persiste des inégalités de genre notamment dans l’insertion du travail, intime- ment liées à l’accès à l’éducation et la formation. La participation des femmes diplômées de la tranche d’âge des 25-59 ans au marché du travail serait de 33% et demeure faible en comparaison aux hommes diplômés du même âge, dont la par- ticipation est de 92.2%. Elles sont

plus au chômage, moins qualifiées et occupent des postes de respon- sabilité plus modestes que les hommes. L’entrepreneuriat aussi reste majoritai- rement dominé par les hommes.

Le code de la famille est en soi une réforme sans précé- dent qui a pour but de consacrer l’éga- lité homme-femme.

De plus, parmi les jeunes âgés de (15-24 ans) qui ne sont ni en édu- cation, ni en emploi, ni en formation (NEET), 37.3% sont des femmes versus 13.5% d’hommes. Pour remédier à ce constat, il incombe aux politiques publiques d’œuvrer pour la concrétisation du rôle de la femme en tant qu’acteur actif dans l’économie marocaine par l’incorporation des critères d’égalité des chances dans les cursus sco- laires, dès l’enfance. Le fruit de ces politiques n’est généralement visible qu’à moyen et long terme. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une urgence pour les décideurs. D’autres exemples des politiques publiques nécessaires pour aug- menter la participation de la femme et améliorer son insertion au mar- ché du travail est la construction et la mise à niveau de crèches publiques, ainsi que l’investisse- ment privé, qui demeure moindre, au regard des besoins de l’écono- mie marocaine. Ces mesures devraient être accom- pagnées d’évaluations régulières et rigoureuses, pour mieux orienter les décisions publiques en fonction des besoins et des impacts engendrés. Enfin, il est crucial de renforcer la représentativité des femmes au sein des instances publiques en encourageant davantage leur parti- cipation à la chose publique. ◆

points clés à améliorer pour une meilleure prise en charge ?

à de graves problèmes de santé, notamment la mortalité maternelle. Au Maroc, la généralisation de la couverture médicale, projet natio- nal historique visant à assurer aux citoyens, hommes et femmes, un régime unifié de l’assurance maladie obligatoire de base, abstraction faite de leur statut social ou économique, est une consécration concrète de l’État social. Elle constitue un point clé dans l’amélioration d’accès aux soins pour les femmes en réduisant les inégalités auxquelles elles pour- raient être confrontées. Par ailleurs, l’émancipation des jeunes filles à tra- vers l’éducation et le renforcement de leur autonomie leur permettra de contribuer davantage à l’économie locale. Il est à noter que pour éman- ciper les femmes, il est nécessaire d’investir massivement dans la santé et l’éducation des filles. F.N.H. : La femme marocaine est au centre de plusieurs projets de développement lan- cés par le Maroc. Quels sont les domaines où le bât blesse et où la femme est margi- nalisée. Quelles seraient les actions à engager dans ce sens ? Pr I. H. : Selon le rapport actua-

Pr I. H. : Les inégalités entre les sexes ont un impact sur presque tous les aspects de la vie des femmes, y compris la santé, notamment dans les pays en développement. Ainsi, si l’amélioration de la santé des femmes est un enjeu majeur univer- sel, elle revêt une importance parti- culière dans ces pays. Pour répondre à l’urgence de ce défi, plusieurs études ont montré que l’émancipa- tion est l’outil qui pourrait avoir un réel impact dans ce domaine. En effet, les problèmes de santé aux- quels sont confrontées les femmes dans les pays à ressources limitées sont nombreux, notamment les diffi- cultés d’accès aux diagnostics et aux soins appropriés, ou l’absence de matériel ou de médicaments adap- tés. Ces difficultés ont des consé- quences graves, et s’ajoutent au fait que ces femmes ne sont souvent pas autonomes et dépendent d’un autre membre de la famille, disposent de moins de ressources ou n’ont pas accès à l’éducation, ce qui augmente leur vulnérabilité. Pour toutes ces raisons, les femmes des pays en développement manquent souvent de soins de base et sont opposées

Un finance- ment suffisant et durable ainsi qu’une bonne gouvernance sont nécessaires pour réduire le taux d’analphabétisme au niveau natio- nal à moins de 10% à l’horizon de 2026.

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