04-2017 F

Nous pouvons régulièrement expérimenter com- ment des personnes, des situations et des régions changent, quand nous prenons notre mandat au sérieux et que les gens sont touchés par l’amour de Dieu. Voici quelques récits : Aller – même quand c’est inconfortable Des milliers de déplacés et de réfugiés de l’extrême nord du Cameroun se sont établis dans la région auparavant très peu peuplée de Touboro. Les infrastructures ne cor- respondent cependant en aucune manière aux besoins des nombreux habitants. Dans le cadre de notre travail médical, nous sommes donc en train d’y édifier une cli- nique de campagne, car une prise en charge médicale fi- able apporte la sécurité et donne de l’espoir aux familles. Je m’occupe de ce projet à partir de l’Allemagne et par des visites sporadiques. Touboro se trouve à 750 kilomètres de route de notre champ d’action actuel. La distance peut être parcourue en un (long) voyage d’un jour. Ce grand éloignement complique la planification et la mise en œuvre du projet. Lorsque j’ai une fois pensé tout haut que c’était quand même fou de démarrer un projet dans un endroit si éloigné, le directeur camerounais de l’œuvre médicale a répliqué : « Vous êtes venus de bien plus loin, de Suisse et d’Allemagne, pour nous aider en paroles et en actions. Ne devons-nous alors pas aller, dans notre propre pays, vers les gens qui ont besoin de nous, même si cela exige un grand engagement ? » ça bouge dans nos comme Jésus l’a montré. Il a investi trois années de sa vie dans 12 hommes. Il les a enseignés, a vécu avec eux et leur a permis de faire leurs expériences. Le but de la vie de disciples est que les gens découvrent l’amour de Dieu, le transmettent plus loin en servant les autres et investissent à leur tour dans la formation de disciples. Jeferson (24 ans) est un étudiant du CMM, il a pris récemment la direction d’une petite communau- té. Il investit une grande partie de son temps dans l’accompagnement d’adultes et d’adolescents. Sonia est l'une de ces personnes. Elle s'est rendue l’année passée dans la communauté de Jeferson parce que son mari distancé de l’église voulait commencer à se ren- dre régulièrement au culte et se sentait bien dans cette communauté-là. Elle a accepté de suivre avec Jeferson et avec son mari un programme de formation de dis- ciples de plusieurs mois. Maintenant, tous deux sont des membres actifs de la communauté et dirigent ensemble un groupe qui se retrouve régulièrement pour le partage, l’étude de la Bible et la prière. Sonia a également commencé à cher- cher des réponses avec une dame qui pose de nom- breuses questions sur la Bible. Par la formation de disciples, on n’additionne pas sim- plement, rapidement et superficiellement des mem- bres à une communauté. Au contraire, les gens sont formés de manière durable et deviennent ensuite une bénédiction pour d’autres. Ici, nous pouvons vivre cela jour après jour, et c’est un énorme encouragement.

Simon REIFLER, collaborateur de ProSERTAO, Brésil

Hanna WEIBERLE, supervision du travail médical au Cameroun et en Guinée

Rencontres bénies L’Union des églises avec laquelle nous collaborons ici a l’habitude d’organiser chaque année une semaine dans un endroit pour montrer aux gens que Dieu les aime. Cette année, le choix s’est porté sur notre village. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre, mais nous avons essayé de nous préparer au mieux, tout en restant flexibles. Au jour fixé, nous avons accueilli une vingtaine de personnes de différentes églises, prêtes à s’engager. D’autres devaient nous rejoindre le len- demain.

Investir dans les personnes Un grand nombre d’églises brésiliennes attachent une grande importance à gagner le plus possible de per- sonnes pour leur propre communauté, afin que celle-ci grandisse et prospère. Pour cela, elles font du porte-à- porte et invitent les gens. Dans le projet ProSERTAO, nous encourageons les églises et particulièrement les étudiants de nos cours de respon- sables CMM, à investir dans une vie de disciples durable,

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