04-2017 F

lades guéris vivaient une situation malheureuse et avaient encore besoin d’aide. D’autre part, de nouvelles contamina- tions éclataient toujours, surtout dans les endroits reculés. Nous avons donc commencé à nous déplacer et à recher- cher ces gens de manière ciblée pour les soigner, les soute- nir dans leur quotidien, sensibiliser leur entourage et aider à leur réintégration dans la société et la vie professionnelle. Le nombre de malades de la lèpre en Guinée a diminué continuellement. Alors qu’en 1988, près de 2000 nouveaux cas étaient découverts et plus de 2600 personnes se trou- vaient en traitement au CentreMédical, en 2016, il ne restait que 53 nouveaux cas et 47 personnes en traitement. Grâce aux campagnes d’information, l’attitude de rejet envers les malades de la lèpre a aussi beaucoup diminué. Le Centre Médical a étendu par la suite son domaine vers leVIH sida. Il est devenu depuis l’hôpital de référence pour ces maladies en Guinée. Depuis 1981, des progrès gigantesques ont été faits, mais nous continuerons aussi longtemps qu’il restera des cas de lèpre cachés ou d’anciens malades de la lèpre qui ont be- soin de notre aide. Au centre d’une « forteresse bouddhiste » Environ 1,5% des Cambodgiens sont chrétiens, 2% sont musulmans et tous les autres adhèrent au bouddhisme Theravada. Même si le bouddhisme n’est actuellement plus célébré aussi strictement qu’autrefois, on le rencontre par- tout. On trouve des maisonnettes pour les esprits devant presque chaque bâtiment, des moines parcourent les rues et bénissent les gens, et des symboles bouddhistes ornent les biens de la population. Le bouddhisme est si profondé- ment mêlé à la culture et la tradition locale, que beaucoup ne peuvent même pas imaginer sa disparition. La peur des esprits est omniprésente. C’est au centre de cette « forteres- se bouddhiste » que nous avons planté nos tentes. Alors que dans de nombreuses organisations chrétiennes actives au Cambodge, la foi en Jésus est une condition pour pouvoir participer au programme, nous accueillons des jeunes de tous les groupes religieux. Ils ont chez nous la chance de recevoir un logement sûr en ville, une bonne formation scolaire, un soutien dans les études et sur le plan personnel, et ils peuvent développer des compétences so- ciales dans le cadre de la vie communautaire. Dans une atmosphère décontractée, ils peuvent égale- ment voir par notre exemple à quoi peut ressembler une relation personnelle avec Dieu. Il arrive de temps en temps qu’un jeune désire en apprendre plus sur Dieu. Cela s’est passé ainsi pour Sorvorth, le gestionnaire du programme « Lighthouse Serving ». Agé de 22 ans, il a trouvé en tant qu’étudiant au Lighthouse de plus en plus de soutien et de force dans la foi en Jésus, et il s’est engagé dans une vie avec Lui. Il est maintenant traducteur à l’église baptiste de Bat- Martha GAFAFER, collaboratrice de ProESPOIR, Guinée

tambang et prêche aussi dans nos cultes pour les jeunes. Minea était une jeune femme peu sûre d’elle et sans estime de soi à son arrivée à l’âge de 17 ans comme étudiante chez nous à Lighthouse. Elle y a pris la décision de donner sa vie à Jésus. Depuis lors, elle s’épanouit visiblement et rayonne de joie de vivre.

Elias GERBER, court-terme au « Lighthouse Battambang », Cambodge

Une école un peu différente 50 à 80 enfants dans une seule classe – rien d'anormal en Guinée. De plus, pour les raisons les plus diverses et va- riées, les cours sont souvent annulés. Le pays manque d'enseignants formés, de bâtiments scolaires et de bonma- tériel. Rien d'étonnant à ce que bien des élèves de sixième année sachent à peine lire. Formuler ses propres pensées ou utiliser une règle de trois représentent un véritable défi. Voilà pourquoi, en automne 2005, nous avons décidé de construire une école. Ses portes se sont ouvertes une an- née plus tard, en octobre 2006. A cette époque, environ 100 enfants participaient régulièrement aux classes, de la pre- mière à la troisième année. 2008-2009 a vu une construc- tion supplémentaire : l'école secondaire. Aujourd'hui, ce sont environ 500 élèves de l'école primaire et secondaire qui envahissent les locaux chaque jour. Le personnel qui les enseigne est guinéen, et depuis quelque temps, même la direction et la comptabilité sont aux mains de nos amis autochtones. Dans cette école, les cours sont rarement annulés. Nous sommes aussi reconnus pour notre ponctualité dans l'ouverture des classes à la rentrée après les vacances d'été. Les enseignants des écoles officielles ne reprennent que plusieurs semaines après nous, petit à petit, les uns après les autres, s’ils décident effectivement de venir travailler. Chez nous, presque tout le personnel est présent dès le premier jour, et l'année scolaire peut com- mencer sans retard. Nos élèves parlent tous couramment le français, et plus de 80 pour cent d'entre eux réussissent les examens d'entrée des niveaux supérieurs et du lycée, contre les 15-40 pour cent habituels. Beaucoup d'entre eux sont fiers de leur école Action VIVRE, ils reviennent chaque matin, remplis de motivation et de soif d'apprendre. Leur formation et leur curiosité intellectuelle les mettent sur les bons rails pour un avenir meilleur !

Daniela SEITZ Collaboratrice à ActionVIVRE Nord

Des fleurs dans la décharge Notre projet « Mãos que Criam » se situe à Bairro das Flores, le « quartier des fleurs ». Plutôt ironique quand on pense qu'une grande partie du quartier se trouve sur une déchar-

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