Pro VIDA
Je m'appelle Fabio (nom d'emprunt). Mon père a perdu la vie très tôt lors du cambri- olage d'une banque, j'ai donc grandi chez ma grand-mère et chez mon oncle. Lorsque j'étais petit, je n'avais souvent pas assez à manger et souffrais de la faim. Afin de gagner un peu d'argent, je vendais des bon- bons. Plus tard, j'ai observé mes cousins qui vendaient de la drogue – et qui pouvaient toujours s'acheter plein de choses. Jeme de- mandais souvent : « Pourquoi ont-ils autant et pas moi ? » J'ai donc décidé de prendre part aussi à ces « affaires ». Je me suis pro- curé une arme et ma vie s'est alors mise à tourner autour du trafic de drogue et du vol. Je risquais à tout moment de me faire descendre par quelqu'un – en fait je vivais comme si je me trouvais dans un contexte de guerre. Un jour, fatigué de cette vie de criminalité, j'ai prié Jésus et lui ai demandé de changer ma vie. Peu après, j'ai été arrêté lors d'un brigandage. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais au pénitencier pour mineurs, mais je n'avais jamais prié Jésus auparavant. Et puis vous, de ProVIDA, vous êtes venus nous voir ! Lorsque j'ai entendu un de vos jeunes chanter et jouer de la gui- tare, je me suis dit : Voilà ce que je devrais faire plutôt que de me retrouver ici com- me criminel. J'ai beaucoup pleuré et à ce moment-là, j'ai donné ma vie à Jésus. Cela a changé tant de choses pour moi que j'ai tout de suite commencé à raconter aux au- tres jeunes ce qui m'était arrivé.
Beaucoup de personnes dans les églises pen- sent que si elles viennent nous rendre visite, nous allons nous saisir d'elles à travers les barreaux et les tuer. Mais ce n'est pas vrai. Les jeunes sont contents d'avoir de la visite – et ils aimeraient et devraient entendre par- ler de l'amour de Dieu. Mais pour cela, il faut des gens comme vous, qui se préoccupent des exclus de la société. C'est une histoire de vie tragique et en même temps un témoignage impression- nant. Fabio a aujourd'hui 18 ans, il s'est fait baptiser récemment. De telles histoires de vie, on en trouve à la pelle ici à Belém – mais malheureusement la plupart d'entre elles ne se terminent pas aussi bien. Petit espace – grandes possibilités A Belém, de nombreux enfants grandis- sent comme Fabio dans des familles dé- chirées, dans lesquelles il n'y a presque pas de structures. A Guama, un quartier de Belém, la situation est particulièrement précaire - grande densité de population, mauvaise qualité de vie et un taux de cri- minalité élevé caractérisent cette situation sociale. Depuis deux ans, ProVIDA propose là-bas un club biblique pour enfants, qui est en croissance constante – nous avons main- tenant près de 50 visiteurs à chaque fois. Pour de nombreux enfants et leurs famil- les, le club biblique est l'un des points forts de la semaine. Nous espérons vraiment pouvoir être une aide pour les familles dans leurs situations de vie difficiles et leur offrir de l'espoir et des possibilités pour un avenir meilleur.
S'occuper des personnes en marge de la société
Je me réjouis naturellement déjà du mo- ment où je pourrai quitter le pénitencier. Mais il est déjà certain que je vais revenir, afin de rendre visite aux jeunes et de parler de la foi avec eux. Ici, on se retrouve souvent seul sans person- ne à qui parler. Voilà pourquoi c'est si bon quand vous, de ProVIDA, venez nous visiter.
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