Carillon_2015_02_04

PORTRA I T

Léa Pascal, une passionnée inspirante

Léa Pascal lors d’un tournage.

L’histoire prend fin, cependant, puisque l’émission est retirée après un an. « Je me suis retrouvée sans travail et c’est là que j’ai décidé de faire mon émission. Ça s’appelait Fais-en ton affaire . On parlait des jeunes entrepreneurs du Québec et de l’Ontario. On racontait l’histoire humaine derrière l’entreprise. J’ai trouvé du finan- cement, je mettais à profit mon expérience en affaires et en communication. L’émission est demeurée trois ans à TVA et ensuite 3 ans à RDI (rebaptisée Circuit PME). Après, ça a déboulé. Je suis partie d’un seul projet à plusieurs à partir de 2004. » Et voilà que sa carrière de réalisatrice était lancée. Ses collaborations fréquentes avec les artisans de la télévision ontarienne l’amèneront à déménager à Ottawa en 2007. En 2008, elle choisira Hawkesbury. « Je cherchais vraiment une place à mi- chemin entreMontréal et Ottawa. J’ai pris la carte et j’ai regardé en cherchant aussi pour un cours d’eau. Je suis une fille qui aime l’eau alors je voulais vivre au bord de l’eau. J’ai trouvé tout ça à Hawkesbury. » Léa Pascal ne tarit pas d’éloges sur les attraits de la rivière des Outaouais. Elle adore sillonner les berges de cemajestueux cours d’eau à vélo et rêve du jour où Hawkesbury exploitera d’avantage cet attrait. Elle pratique aussi la randonnée et le kayak et se réjouit d’avoir élu domicile dans la région, tout autant pour les gens qu’elle y rencontre. « Les gens sont chaleureux, gentils. C’est moins agressif qu’à la ville. En voiture, les gens te laissent passer. Ce sont des détails mais, quand tu viens de la ville, tu l’appré- cies. Je dirais qu’ici, il y a une douceur de vivre. » La productrice et réalisatrice est main- tenant bien installée à Hawkesbury, où elle a ses studios dans une belle maison patrimoniale, une autre belle trouvaille qu’elle a fait et qui lui apporte satisfaction. Au fil des ans, elle a formé des jeunes de la région et son équipe qui, au début venait principalement deMontréal, est maintenant composée de gens des environs. Elle dit, par ailleurs, qu’elle n’est rien sans son équipe. «Je prends des jeunes à l’Université d’Ot- tawa, des jeunes qui veulent apprendre ce métier-là et qui s’intéressent à l’industrie. J’essaie le plus possible de donner de l’em- ploi à des gens de la région. » L’entreprise les Productions Léa Pascal emploie huit personnes l’année durant, nombre qui atteint la trentaine quand les projets arrivent à l’étape de la production. « Je fais le plus beau métier du monde. Ce qui me passionne dans le portrait, c’est le contact humain. On entre dans l’intimité des gens, on raconte leur histoire et, pour ça, la télé est un médium extraordinaire. S’il y a un moment de silence, un moment d’émotion, la caméra va le capter. Une image

vaut mille mots, dit- on, et j’aime beau- coup raconter des histoires en images. On vit des moments extraordinaires, c’est intense. Chaque per- sonne est différente et quand tu entres dans l’univers de quelqu’un, il faut trouver la magie. » Léa Pascal aime toutefois aussi beaucoup les mots. « Je suis une amou- reuse de la langue française. Ma mère enseignait le fran- çais aux immigrants et il y avait plein de dictionnaires chez nous. Je fouillais beaucoup pour trou- ver le sens exact des

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

Passionnée, la productrice télévisuelle et Web Léa Pascal sait dénicher les trésors partout où elle pose le regard. Elle est aussi réalisatrice et scénariste. Dans sa dernière série, J’habite ici , ses coups de cœur sont contagieux et Hawkesbury, où elle a élu domicile, prend la vedette d’une des émis- sions. Alfred, L’Orignal, Vankleek Hill et Casselman, entre autres, dévoilent aussi leur s secrets à travers sa lentille. Elle, qui a vécu longtemps àMontréal, est considérée aujourd’hui comme une ambassadrice des communautés francophones de l’Ontario. Elle recevra l’Ordre de la francophonie de Prescott et Russell le 28 mars prochain. Léa Pascal, c’est aussi une femme qui sait saisir la balle au bond. Son parcours coloré est tissé de projets qui l’ont toujours rapproché de sa vraie nature, elle qui avait pourtant étudié en administration. « J’ai toujours été attirée par les commu- nications mais j’ai fait mes études en admi- nistration à l’Université McGill pour faire plaisir àmes parents. Lemonde des arts, ce n’était pas très bien vu dans ma famille. Je ne le regrette pas cependant. Çam’a donné une très bonne base et çam’aide aujourd’hui », a relaté cette Sherbrookoise d’origine. Son baccalauréat en poche, Léa Pascal semettra en quête de travail mais les temps sont difficiles. «J’ai fait mille et un boulot s. C’était l’époque où tu envoyais 300 curriculums vitae et tu n’avais pas de réponse. Pendant 10 ans, ça été un peu la galère. » Néanmoins, elle fera sa place dans le monde du marketing, se rapprochant de l’univers des communications dont elle avait au départ rêvé. « J’ai commencé à prendre une tangente vers le monde des médias. J’ai travaillé à l’ADISQ aussi.» Au cours des années 1980, elle tâtera même la scène artistique et enregistrera un 45 tours, intitulé Tendresse . Sa carrière s’est arrêtée après une chansonmais l’expérience sera déterminante dans son parcours. « C’était un grand succès et, pendant un an, j’ai fait le tour de toutes les émissions de variétés. C’est là que j’ai eu un coup de cœur pour la télévision. J’aime les studios. » On la retrouve ensuite comme chroni- queuse de la rubriquemode, beauté et santé, dans une émission de Marguerite Blais sur les ondes de TQS. Peu importe le sujet de la chronique, a-t-elle dit, elle aurait accepté quel qu’il en soit pour vivre cette aventure. « J’ai adoré mon expérience et, l’année suivante, on m’a offert la coanimation de l’émission Droit au cœur , qui remplaçait la première. Là, je n’arrêtais pas de poser des questions, comment on produit une émission? Comment ça coûte? »

mots. Il y a toujours eu ce souci-là chezmoi. Ça ne m’empêche pas d’être bilingue mais mon cœur est en français. » Aujourd’hui, ses documentaires sont vus partout au Canada français et ailleurs dans le monde. Au cours des dernières années, elle a signé les séries Jardin s, Histoires de hockey , Ottawa underground , et Rendez-vous . Ses concepts originaux ont suscité l’intérêt des chaînes généralistes et spécialisées, comme

Radio-Canada, ARTV, RDI, TV5, Unis, APTN, et Canal D. Et bien qu’elle considère le documentaire comme sa signature, Léa Pascal confie qu’un jour elle aimerait bien faire un film, un film fantastique à l’image des univers colorés de Fred Pellerin qui l’inspire beaucoup. Pour l’heure, elle se réjouit des projets qui s’en viennent et qui la tiendront bien occupée dans les mois à venir.

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