Express_2014_04_25

PORTRAIT

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L’autisme, par la voix d’une autiste

beaucoup de difficulté à connecter avec la société, comme parler avec une personne ou même la regarder, fait savoir Maripier. La plupart du temps, elles préfèrent être seules, isolées. Elles laissent difficilement les autres entrer dans leur bulle.» Une nouvelle étude en neurosciences de l’Université de Toronto et de l’Univer- sité Case Reserve a montré que le cerveau au repos des enfants autistes génère plus

aux gens qui se promènent partout et où l’espace est restreint.» Les comportements des enfants atteints du syndrome d’Asper- ger sont souvent reconnus par un manque de tact, comme une parole brusque, un geste direct ou des tics nerveux. «Il est par- fois difficile de vivre en société avec ce syn- drome, explique-t-elle, car ce n’est pas écrit dans notre front.» Les émotions des enfants autistes

changent rapidement. «Un jour, raconte Maripier, ils peuvent se fâcher rapidement, et encore, tout dépend de la journée! Quand je vais à Ottawa, j’essaye tout le temps de garder mon calme puisque la ville est beaucoup plus mouvementée. Selon ma perception, poursuit-elle, chaque per- sonne que je croise ou que je vois me paraît bête. Mon humeur est compromise puisque je suis confrontée à un environnement ex- trêmement stressant que je dois contrôler.» C’est la théorie du monde intense propo- sée par les neuroscientifiques Henry and Kamila Markram, du Brain Mind Institute en Suisse, qui considère l’autisme comme le ré- sultat d’un circuit neural hyperfonctionnel menant à un état de surexcitation. De plus en plus d’écoles s’adaptent et élaborent des programmes pour aider les enfants atteints d’autisme. «Chaque cas est différent, selon Maripier Normand, mais maintenant les autistes sont beaucoup plus intégrés dans les classes régulières avec des services directs ou indirects. Si le cas est plus sévère, il y a des classes spécialisées comme les TED (Trouble Envahissant du Développement). L’autisme est un syndrome très large, et j’espère que les gens seront sensibilisés sur l’autisme puisqu’il y a de plus en plus de cas qui sont diagnostiqués. Ce qui reste à découvrir, c’est de savoir ce qui cause l’au- tisme et comment on peut le prévenir», se demande sérieusement Maripier. Certains enfants qui ont reçu un diagnos- tic d’autisme en bas âge voient leurs symp- tômes totalement disparaître en grandis- sant. C’est le cas de l’artiste Hugo Horiot, qui a été l’invité d’Anne-Marie Dussault sur les ondes d’ICI Radio-Canada Télé, en octobre dernier. M. Horiot souffrait de la maladie d’Asperger. Il a publié un récit sur son en- fance qui s’intitule L’empereur, c’est moi.

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

HAWKESBURY l Selon une étude nord- américaine, de nos jours, environ un en- fant sur 500 est diagnostiqué autiste en Amérique du Nord. Ce trouble est plus courant que le cancer, le diabète et le VIH- sida combinés chez les enfants. L’autisme, mot dérivé du grec autos , qui veut dire soi-même, est un trouble du cerveau in- curable qui empêche une personne de communiquer et d’entrer en relation avec les autres. Environ 40% des enfants au- tistes ne parlent pas. L’incidence de l’autisme est à la hausse. En fait, le nombre d’enfants diagnostiqués autistes a augmenté de 400% au cours de la dernière décennie seulement. On ne sait pas si cette hausse peut s’expliquer par de meilleurs outils de diagnostic ou certains facteurs environnementaux, mais la Fédé- ration québécoise de l’autisme avance que l’approche environnementale selon laquelle l’autisme découle d’une agression précoce proviendrait de facteurs environ- nementaux (agents infectieux, métaux lourds, etc). Maripier Normand, de Hawkesbury, en est atteinte. Cette jeune femme de 18 ans a été diagnostiquée avec le syndrome d’As- perger dans le spectre de l’autisme à l’âge de 17 ans. On a diagnostiqué chez Mari- pier le syndrome d’autiste avec anomalie légère du développement cognitif à l’âge de sept ans. Cette jeune femme fréquente aujourd’hui le collège qui s’est s’adapté aux besoins de l’élève. Plusieurs services lui sont offerts, comme un scripteur qui prend des notes pour elle, un lecteur pour ses exa- mens et un logiciel d’ordinateur qui corrige ses fautes d’orthographe et de syntaxe. «L’autisme est un problème du dévelop- pement, de déficience intellectuelle et de malformation, explique Maripier Normand. Mais tous les autistes n’ont pas le même degré du désordre du développement. C’est pourquoi l’autisme est très complexe comme syndrome. Il y a plusieurs niveaux de degré de l’autisme, mais j’ai envie de parler plus spécifiquement du syndrome d’Asperger dont je suis atteinte.» La jeune femme en connaît un rayon sur le sujet et poursuit la conversation en disant que les principaux secteurs touchés sont l’interac- tion sociale, la communication et la per- ception cognitive. Pourquoi l’interaction so- ciale? «Parce que les Aspies (Aspergers) ont

Photo Maripier Normand

Maripier Normand fréquente l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury et poursuit une scolarité normale.

d’information (en moyenne + 42%) par rap- port aux enfants indemnes de ce trouble. À partir de ces résultats, les auteurs for- ment l’hypothèse que le repli sur soi, l’une des caractéristiques de l’autisme, pourrait résulter d’une production excessive et in- contrôlée d’informations qui expliquerait le détachement des enfants par rapport à leur environnement et leur manque d’inté- rêt envers les stimulus extérieurs. «Les As- pies démontrent certains comportements lorsqu’ils sont confrontés à de nouvelles situations où ils n’ont pas de contrôle. Plu- sieurs démontrent des signes de nervosité face à des gens stressés, à des bruits forts,

community link The

communautaire Le lien

Alfred Whist militaire organisé par les Filles d’Isabelle du cercle Ste-Élizabeth d’Hongrie d’Alfred, le dimanche 27 avril, 13h30, à la salle des Chevaliers de Colomb. Renseigne- ments: Jeannine Péladeau 613-679-2295 ou Rita Prégent, 613-679-2700. Curran 3rd annual golf tournament of St-Luc parish in Curran, June 1, at The Nation Golf Course, as part of the festivities to mark its 175th year of its foundation. For informa- tion, contact Benoit Mainville 613-673-5490 or Richard Houle 613-673-5554. Grenville Souper d’amitié du Club amitié sans frontière de Grenville, le vendredi 2 mai, 18h au Centre communautaire du village. Renseignements : Françoise Lâbre, 613-632- 9147 et Lise Dinel, 819-242-7179. Grenville-sur-la-Rouge Déjeuner du Centre communautaire Campbell, le dimanche 27 avril. Renseigne- ments : ca.cccampbell@gmail.com Hawkesbury Tournoi de Scabook samedi le 26 avril, 2014 à la salle des Chevaliers 2183, 393 rue William, dès 13h30. Renseignements : 613-632-2633. Annual Spring Tea of Holy Trinity Calumet, Saturday May 3, from 1 :30PM to 3 :30 PM at Centre Paul Bougie. Lefaivre Bazar annuel de la paroisse St-Thomas de Lefaivre, le dimanche 25 mai, 13h, à l’église du village. Souper à partir de 16h30 au Centre communautaire et tirage à 19h30. Renseignements : Jacques Lavoie, 613-679-4261. Sainte-Anne-de-Prescott Brunch des Chevaliers de Colomb du Conseil 12937 le dimanche 4 mai, au Centre d’action de l’endroit, de 10h30 à 13h.

Le gaz naturel intéresse Hawkesbury Est Le canton de Hawkesbury Est tente toujours de convaincre l’entreprise Enbridge d’acheminer du gaz naturel dans sa municipalité. «Il y a beaucoup de demandes des citoyens, explique la directrice générale de Hawkesbury Est, Linda Rozon. Particuliè- rement après cet hiver, qui a été très froid.» Une rencontre entre des représentants de la compagnie et les membres du conseil municipal est prévue d’ici la fin juin, afin de démontrer l’intérêt des citoyens de Hawkesbury Est. La balle sera dans le camp de l’entreprise gazière. (MCP) La routine reprend La fonte des neiges permettra à la municipalité de Hawkesbury Est de reprendre, sous peu, la routine d’entretien des chemins,. Les niveleuses s’attèleront bientôt aux chemins de gravier, qui seront regarnis. L’état des chemins des concessions 5 et 3 est revenu à la normale malgré de brèves inondations. Aucune déboursé impor- tant n’est prévu quant à l’entretien des chemins au cours des prochains mois. (MCP)

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