Finances News Hebdo N° 1076

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022

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ners, les échographes etc.), la fabrica- tion est actuellement difficile. Pas uni- quement pour des raisons techniques, mais aussi et surtout financières car cela nécessite des investissements très lourds, qu’il est pratiquement difficile, voire impossible de rentabiliser, par la seule demande d’un marché national très étroit. Toutefois, l’Afrique avec ses énormes besoins en produits de santé et ses relations privilégiées avec le Maroc peut faire du Royaume un hub continental. Cela permettra aux

La Fédération marocaine des industries de la santé regroupe des opérateurs totalisant plus de 60% du chiffre d’affaires du secteur et capitalisant une expé- rience de plus de 40 ans dans les dis- positifs médi- caux.

fabricants de DM européens, américains ou asiatiques de conclure des partenariats avec des opérateurs locaux pour aller à la conquête de notre continent. Cela suppose aussi d’importants transferts

Les DM de la filière informelle n’ont aucune traçabilité et n’offrent aucune garantie d’effi- cacité ou de sécurité.

technologiques vers le Maroc. Dans ce cadre, la FMIS participe déjà au cluster des DM «Moroccan Medical Industry», créé en accord avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, pour une meilleure intégration locale de l’indus- trie marocaine des DM. Ce secteur a largement contribué à notre stock stratégique en ces produits essentiels. La pandémie de la Covid-19 a montré sa résilience. L’approvisionnement du marché local en bavettes à un moment où de nombreux pays, y compris euro-

péens, en manquaient, en est la preuve. La contribution du secteur à la cam- pagne de vaccination anti-Covid-19 a été aussi notable à travers la fourniture des seringues. La fourniture des hôpi- taux en lits de réanimation, en respi- rateurs artificiels a permis de satisfaire l‘énorme demande des patients pen- dant cette pandémie. Ce secteur, qui a été pendant des décennies réduit au simple rôle d’importateur, est en train d’amorcer un virage vers la production

locale des DM, et notamment des consommables. Aussi, dans le cadre du nouveau modèle de développe- ment, la FMIS s’est positionnée en tant qu’acteur majeur dans le projet de souveraineté sanitaire nationale et dans la sécurisation de l’appro- visionnement de notre pays en DM. Quant au développement de la fabri- cation locale, il nécessite, d’une part, l’accompagnement du secteur par les pouvoirs publics et, d’autre part, la réduction des délais d’homologation des produits fabriqués localement. Il est anormal que le délai d’obtention d’une autorisation de mise sur le mar- ché (AMM) d’un produit importé soit beaucoup plus court que celui d’un produit fabriqué localement. F.N.H. : Récemment, des impor- tateurs ont vendu du matériel défaillant au ministère de la Santé. Une transaction qui lèse en premier lieu les citoyens marocains ? Quelle lecture en faites-vous ? A. B. : Effectivement, quelques opé- rateurs sont entre les mains de la justice. Tout en respectant la pré- somption d’innocence, je dirais que tout acteur économique doit prendre ses responsabilités et respecter les lois et la réglementation en vigueur, car de lourdes sanctions attendent les fautifs. Toutefois, si certains opé- rateurs indélicats ont fraudé, cela ne justifie pas d’accuser l’ensemble des opérateurs du secteur. ◆

Classement des dispositifs médicaux

CLASSES

EXEMPLES

Classe I

Les compresses, les fauteuils roulants, les bandes de contention, les scalpels réutilisables…

Exemples : les lentilles de contact, les agrafes cutanées, les couronnes dentaires, les appa- reils d'aide auditive, les dispositifs de conservation de tissus ou de cellules à long terme, les échographes... Exemples : les hémodialyseurs, les pompes à perfusion, les préservatifs, les sutures in- ternes…

Classe II A

Classe II B

Classe III

Exemples : les implants mammaires, les stents coronaires actifs, les prothèses de hanche...

Les dispositifs médicaux sont classés en fonction de leur dangerosité, allant du niveau le plus faible (classe I) vers le niveau le plus élevé (classe III). Le niveau de dangerosité du dispositif médical est établi sur une base de critères de classification qui sont les suivants : • Le dispositif est-il invasif ? C'est-à-dire, pénètre-t-il dans le corps humain ? Si oui, est-ce par un orifice naturel (ex : le trou de l’oreille) ? • Le dispositif a-t-il besoin d’une source d’énergie externe pour fonctionner ? Est-ce un dispositif « actif » ? • Le dispositif peut-il être implanté ? C'est-à-dire placé à l’intérieur du corps humain ? • Quelle est la durée d’utilisation du dispositif ? Est-il destiné à être utilisé temporairement ou restera-t-il à l’intérieur du corps humain pour une longue période ?

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