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POLITIQUE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022
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à l'étranger (OCMRE), et ce avec l'appui de l'Organisation internatio- nale pour les migrations (OIM). En creux, cette multiplicité d'ac- teurs ne doit pas évacuer un autre fait : la marginalisation d'autres organismes intéressés à un titre ou à un autre par la migration natio- nale. Tel est le cas du département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ou encore du Centre national pour la recherche scientifique (CNRST) qui ne sont pas associés. Une convention de coopération a bien été signée en 2016 entre le département précité et celui chargé alors des MRE. Quel est son bilan d'activités ? Dans cette même ligne, il faut citer un mémorandum d’entente entre le gouvernement et l'Université Mohammed V aux fins de soutien et de promotion de la recherche scientifique avec un volet relatif à la question migratoire. Là encore, quelle production ? Autre situation : celle d'organismes tel l'Institut national de la recherche scientifique (IURS) qui n'a pas été associé à cette réflexion nationale. Pour ce qui est de l’Institut royal d'études stratégiques (IRES), il a bien élaboré une étude approfon- die en 2012-2014 sur une stratégie nationale en faveur des MRE à l'horizon 2022, puis redéclinée à l'horizon 2030, et ce avec la parti- cipation du ministère chargé des MRE, du CCME et de la Fondation Hassan II. Mais elle n'a pas été finalisée comme prévu au départ dans la note de cadrage par une implémentation opératoire. Il était proposé en effet un montage ins- titutionnel et technique de pilotage prospectif global, en l'occurrence un Observatoire de la communauté marocaine à l'étranger. Des mesures et des réformes Une meilleure gouvernance migra- toire ne peut faire l'économie d'un tel dispositif. Dans le continent, il a été décidé lors du sommet de l'UA tenu à Addis-Abeba (10-11 février 2019) la création d'un Observatoire africain des migrations. Ses mis- sions ? Une meilleure appréhension du phénomène migratoire, l'accom-
pagnement des politiques migra- toires nationales, l'efficience de la gouvernance des migrations, le partage des bonnes pratiques ins- titutionnelles et législatives, et enfin une convergence autour d'une stra- tégie plus efficiente et plus inclu- sive. Mettre sur pied au Maroc un Observatoire participerait de cette
approche continentale. Le Maroc s'est distingué dans ce domaine par les initiatives royales consacrées dans l'Agenda africain sur la migration : une «approche pangouvernementale et pan-socié- tale» associant l'ensemble des acteurs publics, privés et asso- ciatifs. Un dossier devant être, lui
aussi, priorisé dans l'agenda du gouvernement dès les prochains mois. Le discours convenu de l'exé- cutif dirigé par Aziz Akhannouch - durant la campagne électorale 2021, puis depuis un an - ne peut plus faire illusion : il doit se traduire par des actes. Des mesures. Et des réformes. ◆
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