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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 12 MARS 2021
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néfaste pour une grande majorité des économies africaines très dépendantes des exportations de matières premières. Les pays africains dépendants des exportations de pétrole subissent la baisse des cours du brut qui reste au niveau le plus bas. La fermeture des frontières a également
eu un lourd impact sur les écono- mies très tournées vers le secteur du tourisme. Dans la plupart des pays occidentaux, des plans de soutien à l’économie ou de relance ont été déployés par les Etats. Malheureusement, en Afrique, peu de pays sont en mesure de mettre en place des aides similaires pour
Notre objectif est d’atteindre une position de leader en Afrique en accé- lérant la transfor- mation culturelle et métiers de Coface.
limiter les effets de la crise. Pour 2021, nous prévoyons un rebond du PIB en Afrique subsaharienne à +2,5% contre +4,3% au niveau mondial. Les secteurs suivants devraient néan- moins rester porteurs en 2021 en Afrique occidentale et centrale : les télécommunications (essentiellement distribution et service de téléphonie mobile), du fait du maintien d’une cer- taine distanciation physique/sociale et de l’essor continu des paiements et de la banque en ligne. L’agriculture de sub- sistance et d’exportation, par nécessité pour la première, et à cause de la fer- meté de la demande alimentaire mon- diale pour la seconde, avec, en plus, la fin des problèmes d’approvisionnement en engrais et semences, grâce à la levée progressive des restrictions de transports. La sylviculture, du fait de la demande soutenue en matière de bois de construction pour les logements individuels, notamment en provenance de la Chine, mais également des écono- mies avancées et émergentes dont les ressources ne sont pas suffisantes et qui optent pour l’importation d’Afrique. La distribution pharmaceutique, évi- demment, du fait de la lutte contre la pandémie. F.N.H. : Quels sont les pays de la région les plus impactés, et qu’en est-il du Maroc ? L. P. : Les effets de la crise devraient être plus limités dans des régions comme l'Afrique de l'Est, moins dépen- dantes des exportations de matières premières. En revanche, les effets seront plus importants dans les pays de l'Afrique centrale, plus vulnérables face
à la chute des cours du pétrole. Globalement, les pays les plus dépen- dants des matières premières et du sec- teur du tourisme sont les plus impactés. Pour exemples : l’Afrique du Sud, avec un déclin du PIB de 8%, a été fortement impactée par la crise économique à cause de sa dépendance aux reve- nus pétroliers, d’un endettement public élevé (83% du PIB en 2020) et d’un déclin des exportations vers les écono- mies avancées (automobile). De même, la Tunisie connait un déclin de 9%, un endettement public élevé (89%), une baisse des exportations vers les éco- nomies européennes (textile et habille- ment, automobile, aéronautique), et un fort impact sur le secteur du tourisme. Vient ensuite le Congo avec un abais- sement de 8% de par une forte dépen- dance au pétrole. Il y a aussi le Maroc, avec une chute de 7% : les exporta- tions vers les économies européennes (automobile, aéronautique, textile et habillement) ont fortement baissé et le tourisme n’a pas été épargné. 2021 reste une année incertaine, remplie de défis multiples. La relance économique dépendra également de la maîtrise de la réussite de la campagne de vaccination à l’échelle mondiale. Comptez-vous pour- suivre votre développement en Afrique ou marquer un «standby» à cause de la crise actuelle ? F.N.H. : L. P. : Coface entend poursuivre son développement à l’échelle panafricaine
pour accompagner les entreprises rési- lientes à la crise dans le développement de leurs activités domestiques et à l’export. En effet, l’Afrique représente un débouché économique prometteur pour les investisseurs, avec un haut potentiel de croissance et d’innovation. Supporté par le plan stratégique «Build to Lead» du Groupe Coface, notre objectif est d’atteindre une position de leader en Afrique en accélérant la transformation culturelle et métiers de Coface. F.N.H. : Quel sera dorénavant le rôle du bureau Coface Maroc dans le déploiement de votre stratégie régionale ? L. P. : Coface opère dans plusieurs pays du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et centrale sur les métiers de l’assurance et du service. Nous avons une équipe de 75 personnes, dont 45 basées au Maroc. 70 personnes travaillent égale- ment sur ce site, sur le Shared Services Center de nos clients internes (France, Italie, Angleterre). De par sa taille critique, le bureau du Maroc est l’interlocuteur privilégié du Groupe Coface pour la zone Afrique. Il représente un hub à partir duquel nous mobilisons nos experts et nos partenaires pour optimiser la qualité de service offerte à nos clients, et se différencier grâce à notre expertise en matière de risques et d’information. Ce hub permet de générer des synergies business et opérationnelles. ◆
De par sa taille critique, le bureau du Maroc est l’interlocu- teur privilégié du Groupe Coface pour la zone Afrique.
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