FNH N° 1014 HD

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VENDREDI 12 MARS 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Vaccin anti-Covid-19

◆ Le calendrier de vaccination initialement arrêté risque d’être perturbé. ◆ Sinopharm n’a livré qu’1,5 million de doses sur les 40 millions commandées. La course aux gros chèques L e Maroc figure parmi les 10 pre- miers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre reconnaître que ces der- nières ont tout mis en œuvre pour réussir cette campagne de vaccin relève de l’objec- tivité. Au 9 mars, 4.017.087 de per- sonnes ont reçu la première dose de vaccin au Maroc, tandis que 717.113 ont reçu la seconde dose. Par D. William

◆ La surenchère mondiale pénalise les pays les moins riches comme le Maroc, qui a pourtant bien ficelé sa campagne de vaccination.

lective pour réduire ainsi les effets négatifs induits par la propagation de la pandémie et assurer un retour à la vie normale. Le grand bémol Cette ambition du Maroc se heurte néanmoins à un rem- part de taille : la disponibilité des vaccins. Sur les 65 mil- lions de doses commandées par le Royaume, seules 8,5 millions ont été réception- nées au moment où nous écrivions ces lignes. Il s’agit de 7 millions de doses du vaccin AstraZeneca et de 1,5 million de doses de celui de Sinopharm, groupe phar- maceutique chinois auprès duquel le Maroc a acquis 40 millions de doses. La faiblesse des livraisons de

Sinopharm laisse perplexe à plus d’un titre. Et ce, d’au- tant que le Maroc a, a prio- ri, des relations privilégiées avec ce groupe, au nom de l’accord de coopération qui les lie depuis août 2020. Un accord qui ouvre «la voie à une présence stratégique de Sinopharm au Maroc», se félicitait le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et qui prévoit une coopération en trois volets : «la coopération en matière d’essais cliniques de Phase III du vaccin anti-Covid-19, une coopération globale et une volonté de transcender nos deux seuls pays, pour s’ouvrir au Sud et au Nord». Autrement dit, rendre acces- sible ce vaccin aux autre pays du continent africain. Il faut néanmoins croire qu’entre août et main- tenant, de l’eau a coulé sous les ponts. En effet, le marché mondial des vaccins fait actuellement face à une demande lar- gement supérieure à l’offre. L’industrie phar- maceutique pense pro- duire 10 milliards de doses de vaccins anti-Covid-19 pour cette année, pour des besoins mondiaux estimés à 15-20 milliards de doses. Forcément, les laboratoires comme Sinopharm sont ten- tés de céder aux sirènes de la monnaie sonnante et tré- buchante, et beaucoup de

la Covid-19. C’est l’Organi- sation mondiale de la santé qui le dit. Et c’est une réa- lité constatée sur le terrain. Effectivement, depuis son lancement le 29 janvier der- nier, la campagne de vacci- nation se déroule de façon impeccable, tant du point de vue des moyens humains et logistiques mobilisés que de l’organisation mise en place. Si les observateurs, et la presse en particulier, sont prompts à tirer sur les auto- rités en mettant sur la place publique leurs défaillances,

Les Etats puissants sortent le

S’il faut se féliciter du dérou- lé de cette campagne, il y a néanmoins lieu de rester sceptique pour la suite. Car, rappelons-le, l’objectif du Royaume, décliné mi-février dernier par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, est, dans les 3 à 5 prochains mois, de vacciner environ 30 millions de citoyens maro- cains, soit 80% de la popu- lation. L’ambition étant de parvenir à une immunité col-

chéquier. Les laboratoires se font des sous. Et les autres pays sont dans l’expectative.

Le Maroc pourra compter sur l’arrivée de 1,8 million de doses dans le cadre du Mécanisme Covax.

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