F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 8 DÉCEMBRE 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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Campagne agricole
◆ Les dernières pluies sont bien réparties dans tout le territoire national. ◆ Grand soulagement du côté des éleveurs. L’espoir renait dans le monde rural
par l’Etat pour les semences et les engrais ne reflétent pas la réalité. Le prix de l’orge est de 4 DH/kilo, soit quasiment le double du prix fixé par le gou- vernement. Le blé tendre est lui aussi à plus de 6 DH/kilo, soit une hausse de 100%. Les prix des semences des autres
d’augmenter et même la location du matériel agricole, notamment les tracteurs et les semoirs, a flambé à cause de la hausse des prix du carbu- rant» , déplore-t-il. Il est utile de rappeler que les pluies sont également sal- vatrices pour le secteur de l’élevage. Dans les jours à venir, les exploitants pour- ront compter sur les par- cours naturels pour nourrir leur bétail et réduire leurs charges. Les dernières préci- pitations ont généré un effet direct sur le marché des pro- duits entrant dans l’alimenta- tion du cheptel et le fourrage. Pour la filière ovine, c’est une période importante car elle coïncide avec l’agnelage. Un bon entretien des troupeaux réduit les décès et augmente le gabarit des bêtes. ◆
céréales et légumineuses ont également forte- ment flambé», explique Khassoumi. «La demande pour les semences certifiées dépasse l’offre. Certaines variétés sont introu- vables. Le gouverne-
Les agriculteurs mènent une course contre la montre pour profiter au maximum des apports en eau afin de réussir la période des semis.
ment doit redoubler d’effort pour remédier à ce genre de dysfonctionnements. C’est un problème qui a été sou- levé par le passé, mais depuis aucune solution n’a été trou- vée. Les charges n’ont cessé
et 650.000 tonnes d’engrais. Au niveau de la distribution, plus de 500 points de vente sont mobilisés. L’Etat a fixé le prix des semences à 210 DH/ quintal pour l’orge et 290 DH pour le blé tendre. «Il y a quelques jours, nous avions le moral en berne. Les dernières pluies ont donné beaucoup d’espoir aux exploi- tants. Elles devraient les inci- ter à investir et augmenter sensiblement le niveau des terres emblavées et d’entamer le reste de la saison dans de bonnes conditions» , indique Abdelwahab Khassoumi, exploitant de la région des Ziaida relevant de la province de Benslimane. En dépit de ces conditions cli- matiques favorables pour l’ins- tant, les fellahs sont impactés par différentes contraintes qui pèsent lourdement sur leurs activités. «Nous déplorons la cherté des intrants, les prix communiqués
L es pluies tant atten- dues sont au rendez- vous. Elles sont de surcroit bien répar- ties sur tout le ter- ritoire national. Certes, elles ont accusé du retard compa- rativement à la normale, mais elles sont toujours la bien- venue pour relancer la cam- pagne agricole. Le monde rural s’organise en conséquence pour accélérer les préparatifs des sols et les travaux d’em- blavement. Les agriculteurs mènent une course contre la montre pour achever à temps ces opérations et profiter au maximum des apports en eau afin de réussir la période des semis. Pour accompagner la saison agricole, le gouver- nement a pris une série de mesures, notamment la mise à disposition des agricul- teurs de 1,1 million de quin- taux de semences certifiées Par C. Jaidani
Les dernières pluies n’ont pas redressé le niveau de stoc- kage des barrages, qui affichent une situation critique. Mais elles ont quand même réduit la demande en eau pour les périmètres irrigués. Au 5 décembre 2022, le volume en eau a atteint 3,82 milliards de m 3 , soit un taux de remplis- sage de 23,7%, l’un des plus bas historiques jamais enre- gistré auparavant. Même lors de la période de sécheresse des années 80, le niveau culminait à plus de 25%. Si l’on ne tient pas compte du barrage Al Wahda, le plus grand ouvrage du Royaume, qui affiche un stock en eau de 1,42 milliard de m 3 , les réserves en eau du Maroc serait alors à moins de 17%, surtout que plusieurs barrages frôlent le tarissement. Al Massira, le deuxième, enregistre un taux de 3,5% seulement. Bine El Ouidane est à 8,4%. Il faut attendre de fortes crues ou la fonte des neiges au cours du printemps prochain pour espérer une hausse des réserves en eau. Très peu d’effet sur les réserves des barrages
La demande pour les
semences certifiées dépasse l’offre. Certaines
variétés sont introuvables.
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