A R T S
DES MARIONNETTES ET UNE COMMUNAUTÉ ARTISTIQUE
Lors de la présentation du spectacle de marionnettes L’enlèvement de Max à L’Espace culturel Saint-Gilles le 20 mai dernier. -photo Myriam Lafleur
MYLÈNE DESCHAMPS mylene.deschamps@eap.on.ca
François Jobin, Julie Carrier, Marion Plouvin, Maïa Carrier-Pelletier et Sophie Stella Boi- vin tandis que la fabrication du castelet et du mécanisme de déroulement du décor a été réalisé par Nicolas Malaket, Peter McLaghlin et Francis Bélanger. D’ailleurs, le castelet pourra être utilisé dans de futures productions et constitue en quelque sorte un legs de La Branche culturelle à la ville de Brownsburg-Chatham. Peu de familles auront pris la peine de se déplacer à l’Espace culturel Saint-Gilles le 20 mai dernier pour une première présentation au grand public (c’était un long weekend de ventes de garage), mais la vingtaine de spectateurs auront eu droit à un spectacle fabuleux. Mené par des manipulateurs formés «sur le tas» par M. Jobin, Erik Beaucage, Francis Bélanger, Julie Carrier, Marielle Vermette, Paul-André Gonzalez-Aldana, et le petit nou- veau Victor Chabot auront permis au chien Max de vivre toutes sortes d’aventures et de rencontrer son âme sœur. La narration et l’ambiance sonore étaient assurées par l’auteur François Jobin. C’est d’ailleurs la plume de ce dernier qui aura donné vie à l’histoire des enfants, sans grande morale, sauf peut-être celle de chercher le bonheur, créant une démarche artistique hors du commun. La fabrication des magnifiques marion- nettes a été réalisée par Anouk Dubé, Caroline Giroux, Julie Carrier, Lise-Anne Bernatchez, Marielle Vermette, May Cayer, et Valérie Lauzon. L’enlèvement de Max a été réalisé grâce à une subvention du ministère de la Culture et des Communications du Québec voilà 5 ans, Les spectacle a été présenté à tous les enfants des trois écoles partenaires (avant la pandémie). Mais ce sont les enfants de l’école primaire L’Oasis qui auront été les premiers à revivre la magie du spectacle la semaine dernière. «C’est une renaissance!, s’exclame Jobin. On est en pourparlers avec d’autres écoles pour présenter la pièce d’ici la fin de l’année ou cet automne.». La MRC d’Argenteuil a aidé L’Espace culturel Saint- Gilles, désormais producteur du spectacle, à
revamper le tout qui avait besoin d’un petit coup de fraîcheur post-pandémie. En tout, 18 personnes, dont plusieurs bénévoles, ont contribué à la naissance de L’Enlèvement de Max sans compter les dizaines d’élèves de chaque école. L’idée de
refaire le projet avec d’autres écoles germe dans la jeune tête de Jobin. On attend les sous, parce que si Argenteuil donne son temps, son énergie et fournit une équipe passionnée, les marionnettes, elles, ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche.
C’est toute une communauté qui est derrière le projet artistique L’enlèvement de Max , un spectacle de marionnettes mettant en vedette des personnages attachants tels le chien Max, un hibou, une licorne et un punkosaure et le talent créatif des gens d’ici, des petits comme des grands. Le spectacle en entier a été imaginé par des enfants d’ici. À partir d’une seule phrase suggérée comme point de départ «Mon chien a été enlevé», les élèves des écoles primaires de Bouchard, de Saint- Philippe et de l’école Laurentian ont élaboré une histoire, dessiné les personnages et imaginé les décors. «J’avais vu des toutous inspirés de des- sins d’enfants et ça m’avait plu, comme un chien avec 4 pattes du même bord», explique l’initiateur du projet, notre collaborateur François Jobin. Ayant commencé sa longue carrière avec Les marionnettes de Montréal de Micheline Legendre, qui avait conçu les marionnettes de La boite à surprise , Jobin se sentait d’attaque pour regrouper une gang d’artistes et se lancer dans l’aventure. C’était bien avant la pandémie. L’idée remonte à loin, Mme Bourgault étant encore la mairesse de Brownsburg-Chatham au sou- venir de l’auteur. Il avait alors le désir de faire de cette ville, la capitale de la marionnette. «Il n’y avait pas beaucoup d’activités artis- tiques pour les enfants et les marionnettes, c’est formateur», se rappelle celui qui a aussi collaboré à La maison de Ouimzie, une série télévisée pour enfants avec marionnettes. Tranquillement, de fil en aiguille, L’enlève- ment de Max a été créé. Des artisans locaux se sont mis à la tâche pour transformer l’imaginaire en spectacle original, avec une douzaine de marionnettes farfelues et un vrai castelet. On dit qu’ils ont respecté «scrupuleuse- ment les dessins des enfants». La fabrication du décor a été remise à l’artiste Jessica Peters (direction artis- tique), accompagnée par Cynthia Lisa Dubé,
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